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Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes !

COMPTE-RENDU DE LA REUNION DU 21 FEVRIER 2006 A PARIS
星期五 2006年3月10日 — 最新添入 星期日 2006年5月21日

60 camarades participaient à la réunion de 15 sections (Paris V, Paris XIV, Paris XV, Paris XVIII, Paris XIX, Collectif RATP, Palaiseau, Massy, Clamart, Malakoff, La Courneuve, Saint-Denis, Fontenay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine, Amiens).

Les sujets suivants ont été abordés à la suite du rapport :

1)- Enseignements du vote interne des 3 et 4 février sur le choix de la 「base commune」

- Echos de notre texte parmi les communistes (avec ou sans carte).

Les résultats du vote et une première analyse avaient été envoyés avec la convocation de la réunion.

Les intervenants ont insisté sur quatre aspects :

  • De multiples exemples précis de fraude, organisée par les directions, ont été signalés : bourrage d’urne, votes imaginaires par téléphone pour la direction, rétention des listes d’émargement, élimination des camarades opposants des listes,…). Dans la section de Fontenay, 18 camarades ont voté pour notre texte mais 「officiellement」 il n’a obtenu que 12 voix… Emettre des 「recours」 auprès de la direction, juge et partie, paraît inutile mais il est important pour nous de prendre conscience du caractère faussé du vote. Les résultats minimisent les textes alternatifs.
  • La direction du Parti ne peut pas se prévaloir d’une adhésion des communistes à sa ligne réformiste de 「Mutation-démolition」 du PCF. Même avec ses chiffres 「arrangés」, elle n’obtient que 28000 voix, à la signification ambiguë, sur 135000 adhérents revendiqués (il y en avait 500.000 en 1994). Cette ligne n’a pas de légitimité.
  • Le vote a confirmé l’existence d’une opposition importante dans le Parti et parmi l’ensemble des communistes. Quelles que soient les limites et les divergences réelles entre les trois textes alternatifs (N° 3, 4 et 5), ils obtiennent au total 11300 voix, qui toutes signifient un acte réel et conscient de rejet de la 「Mutation」. Ces voix reflètent aussi l’avis de beaucoup d’autres communistes. Cela nous conforte dans l’analyse que la bataille pour 「remettre le PCF (pas ses directions !) sur les rails de lutte des classes」 est loin d’être perdue et doit rester centrale pour les communistes (même s’ils n’ont plus la carte).
  • Lancé initialement par des camarades de 11 sections de Paris et de Région parisienne, le texte 「Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes」 a obtenu un très bon résultat : 3685 voix, réparties dans l’ensemble des fédérations. Ce résultat est d’autant plus appréciable que la direction a déployé tous les moyens pour nous faire taire et que le texte ne bénéficiait d’aucun soutien connu nationalement. Chaque vote a ainsi traduit une adhésion à la démarche et à l’objectif du texte. Un camarade résume : notre texte, dépourvu de toute 「contingence électorale」, est apparu comme le plus 「radical et identitaire」. Pour beaucoup, notre texte, clair et incisif, a été reconnu comme le plus efficace pour combattre la 「Mutation」 et rassembler les communistes. Il a été pris pour une base réelle de réflexion pour les communistes à moyen terme, même si elle reste forcément imparfaite. Des remarques ont insisté sur la nécessité, par exemple, de 「creuser sur les questions de l’emploi ou de la conception de la classe ouvrière et de son rôle」. Il est intéressant de constater que notre texte obtient beaucoup d’approbations parmi les camarades encore organisés à l’entreprise (ex : communaux ou postiers de Paris, RATP, aussi dans les Bouches-du-Rhône). Des soutiens, parfois inattendus, également du côté de jeunes communistes ou sympathisants.

Notre texte a recréé un espoir et ouvert un début de perspective dans le Parti pour les lendemains du congrès, en mettant au centre l’organisation et l’action communistes dans les entreprises et les quartiers. Un camarade a repris sa carte sur cette base, d’autres y songent. D’autres encore, sans vouloir reprendre de carte, sont partants pour relancer l’action communiste là où ils sont, sur la base du texte. Parmi les 435 signataires (maintenant 468), 160 n’ont plus la carte.

2- Quelles suites à notre initiative ?

Cela a été la question principale abordée lors de l’assemblée. Elle se pose dans l’immédiat pour la phase finale du 33ème congrès avec les 「congrès départementaux」 et le congrès national. Mais, il s’agit aussi et même surtout de voir comment nous pouvons faire après pour mettre en application les axes proposés par le texte et notamment faire vivre nos organisations de bases du PCF dans une logique de rupture avec la Mutation.

a-Suite du congrès/conférences de sections/fédérales:

Au plan national comme dans la plupart des fédérations, le congrès est quasiment 「bouclé」 sur son résultat (texte et direction). Cela, nous le savons depuis le départ. Les assemblées de section (conférences de section), congrès départementaux, peut-être le congrès lui-même constituent cependant, notamment les premières, une occasion d’affirmer nos positions. Aussi, la plupart des camarades ont ainsi émis l’intention d’y participer. Cette participation se fera un peu à 「géométrie variable」 selon les situations locales.

L’idée de produire des amendements communs 「nationaux」 à la base commune de la direction n’a pas été retenue. Ce texte est inamendable, dans le fond et la forme, il regorge de formulations biaisées et piégeuses. L’amender, vainement de toute façon, serait lui reconnaître une valeur.

Cependant, dans le déroulement même des assemblées, nous pouvons et avons intérêt à mettre en avant dans nos interventions un certain de nombre de points fondamentaux de divergences. Reprendre la forme d’amendement peut avoir un intérêt pour obtenir un vote.

Certains ont suggéré ainsi de reprendre et de transformer des extraits du texte notamment sur les sujets qui 「font mal」 à la direction mutante et où elle peine à s’expliquer vis-à -vis des camarades: nécessité du bilan de la 「gauche plurielle」 pour ne pas refaire 97, stratégie pour 2007, mise en cause de l’orientation 「euroconstructive」, mise en valeur du rôle du Parti dans les luttes…

La logique d’amendement apparaît un peu plus appropriée concernant la nouvelle transformation des statuts du Parti, notamment pour exprimer le rejet de l’adhésion au PGE. Des camarades comptent intervenir sur le rôle des élus et le contrôle de leur mandat par les militants.

Concernant les délégations aux échelons supérieurs du congrès, nous pouvons exiger a minima la représentation au pro rata des voix obtenues par notre texte. Concernant les candidatures aux directions, les choses sont aussi à apprécier au cas par cas, selon les fédérations et l’utilité de ces positions pour l’activité de nos organisations de base et pour leur reconnaissance dans le Parti, face aux manœuvres de mise à l’écart des opposants à la mutation.

La question a été soulevée des contacts avec les signataires des autres textes alternatifs. Au plan local et départemental, les camarades qui ont voté pour l’un ou l’autre des textes fonctionnent, le plus souvent, ensemble. En ce qui concerne la section du 15ème, les échanges avec des sections, groupes, réseaux locaux comparables aux nôtres dans leurs objectifs, qui ont opté pour les autres textes, existent souvent depuis longtemps, se poursuivent et se poursuivront après le congrès. L’idée 「d’un appel commun」 national des initiateurs des 3 textes n’est cependant pas apparue opportune à la plupart des camarades pour ne pas donner l’impression de rentrer dans une démarche de sommet, de chefs, 「d’états-majors」, de surcroît souvent médiatisée à nos dépens. Pour les lendemains du congrès, qui nous préoccupent avant tout, il paraît souhaitable à beaucoup d’insister sur le contenu, les objectifs et la démarche proposés par notre texte et d’aller à la rencontre des communistes qui veulent marquer leur volonté de rompre avec la Mutation, y compris évidemment les cellules, sections, réseaux, qui se sont associés aux autres textes alternatifs.

b-Deuxième étape : faire davantage connaître notre texte et faire adhérer à la riposte à la 「Mutation」

Notre texte n’est pas qu’une intervention conjoncturelle à l’occasion du 33ème congrès. Il se veut le moyen à plus longue échéance de fédérer des camarades, de stimuler l’action communiste sur une ligne d’opposition à la stratégie réformiste et d’effacement et de destruction du PCF poursuivie par la direction. Un grand nombre de camarades (avec ou sans carte), sans doute une grande majorité, n’ont pas encore pris connaissance de notre texte. L’assemblée propose d’aller à la rencontre de ces camarades, notamment ceux que nous connaissons les uns et les autres dans notre entourage, nos quartiers et entreprises, pour leur faire part de l’initiative et leur demander de s’y associer en se joignant aux signataires. Des camarades, qui ont pris leurs distances avec le Parti (ou plutôt avec lesquels les directions ont pris leurs distances), peuvent se reconnaître dans la perspective que nous voulons ouvrir. L’assemblée propose de s’adresser particulièrement aux près de 4000 camarades qui ont déjà voté pour le texte en leur suggérant de faire un pas de plus en donnant leur nom. Depuis janvier, des camarades de toute la France prennent contact avec la section du 15ème pour demander des précisions, manifester leur accord avec notre façon de voir, savoir ce qu’ils peuvent faire de leur côté. c- Echanger, s’entraider pour faire vivre et même recréer nos organisations communistes de base sur une base de lutte.

Beaucoup de camarades sont isolés. D’autres sont toujours organisés en cellules, sections. D’autres ont créé des 「collectifs」, 「réseaux」 pour pouvoir continuer à militer en se dégageant des structures totalement mutantes. Nous sommes tous, plus ou moins, confrontés à des difficultés dans notre activité de communistes:

  • oppression des appareils mutants qui poursuivent, dans bien des endroits, coûte que coûte, leur stratégie d’éviction (d’écœurement) des communistes qui entendent continuer à mener la lutte sur une base de classe, le manifester et résister à la destruction de leur Parti…
  • déficit d’analyses, de matériel de propagande dans lesquels nous nous reconnaissons (tracts, affiches…). Notre texte se fixe comme objectif de contribuer à développer l’action communiste, 「émancipée des directions mutantes」.

L’assemblée invite dans un premier temps tous les signataires du texte d’échanger régulièrement tous les écrits et les expériences d’action. Cela se fait déjà un peu spontanément par internet. Pour l’instant, la section du 15ème se charge de transmettre les informations qu’elle centralise, par courrier, sur internet. A été évoquée pour la suite la possibilité, même la nécessité, de développer des actions communes sur certains sujets cruciaux, abandonnés ou délaissés par la direction au profit des combinaisons politiciennes (ex : nationalisations, opposition à l’intégration l’Union européenne du capital…).

Sur ces questions comme sur d’autres, notre texte constitue une base d’analyse et de réflexion mais qui demande évidemment à être critiquée et enrichie. Un camarade a par exemple insisté sur le besoin d’approfondir notre conception de socialisme. Sur un autre sujet, une demande de documentation s’est exprimée sur les expériences émancipatrices des peuples d’Amérique latine contre la mondialisation capitaliste.

3)- La situation politique immédiate

Notre discussion a abordé les questions politiques essentielles du moment directement en lien avec notre réflexion sur le Parti. Ont été soulevées notamment :

  • la lutte contre le CPE/CNE. La convergence des luttes est primordiale. L’importance de la journée du 7 mars, mais tout autant du suivi de cette action ont été soulignées. Le souci des intervenants est d’agir pour obtenir le rapport de forces pour mettre en échec tout de suite (pas en 2007) la politique au service du MEDEF sur cette question rassembleuse. A cette fin, nous devons nous dégager de la tentative de réhabilitation du schéma et des forces de l’alternance.
  • Directive Bolkestein. Notre responsabilité de communistes est de lever les deux pièges tendus sur cette question très grave, remettant fondamentalement en cause le statut du travail en France. Le premier, c’est celui du ravalement de façade de la directive à Strasbourg que certaines organisations réformistes se sont déjà empressées de saluer comme une victoire, notamment la Confédération européenne des syndicats. Le deuxième, c’est de situer la lieu de décision et de résistance au niveau des institutions européennes, illégitimes et totalement acquises (et conçues) au pouvoir du capital. Bolkestein, le peuple français (et le peuple néerlandais) a déjà dit NON le 29 mai. Faisons respecter ce vote par les gouvernants français! L’idée d’une pétition sur ce thème a été avancée.
  • Front de défense des services publics. Une camarade a décrit les actions en cours, notamment à Paris et dans le 15ème, contre le démantèlement du service public de la Poste. Des pétitions sont collectées dans les files d’attente contre la restriction des horaires d’ouverture et des personnels, la logique de la Banque postale, la remise en cause de l’unicité de La Poste. Une grève est préparée pour le 28 mars. RATP/SNCF : l’action se poursuit contre la remise en cause du régime de retraite des agents de la RATP (coup de force des décrets de décembre passés en catimini), préalable à la mise en concurrence et à une privatisation. Le collectif PCF-RATP Bus y tient toute sa place, refuse la logique de fait accompli et travaille aux convergences les plus larges pour la défense des services publics. Les retraités et les actifs SNCF seront en action le 16 mars entre autres contre le même scénario d’adossement de leur régime au régime général. Depuis notre réunion, l’exemple de la tentative de fusion-privatisation de GDF avec Suez montre qu’aucun accommodement avec les promesses du gouvernement ne tient, même à court terme.
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