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TROP DE PROFITS, TROP DE LUXE

Lundi 5 octobre 2009

La surexploitation capitaliste qui a explosé dans le milieu des années 80, notamment à cause de la baisse d’influence des communistes et du rapport de forces défavorable, a permis à certains groupe capitaliste de se développer outre mesure.

C’est le cas de l’industrie du luxe dans laquelle les fortunes nouvellement acquises peuvent plus particulièrement se dépenser au détriment de la production industrielle chargée de satisfaire les besoins les plus élémentaires de tous. Ainsi, le groupe L’Oréal (Cacharel, Yves Saint-Laurent, Lancôme…), dont l’actionnaire principal est Liliane Bettencourt, une des femmes les plus riches du monde avec une fortune estimée à 9,8 Mds d’€, a vu son chiffre d’affaires passer de 3,7 à 14,5 Mds d’€ et sa capitalisation boursière de 1,5 à 50 Mds d’€ de 1985 à 2003. Son PDG fut même le patron le mieux payé du CAC 40, jusqu’à  7,2 millions d’€ annuels de salaire de base. La crise étant passée par là , le groupe a rompu en 2008 avec un taux de profits à 2 chiffres, mais néanmoins le bénéfice net était de 2 Mds d’€. Cette débauche de profits est à relier à un véritable management de patron de choc.

Entre 2004 et 2007, dans les douze usines françaises, les effectifs ont perdu 12% et la productivité a gagné 14%. Il faut souligner que les actionnaires ne sont pas oubliés : les dividendes qui leurs sont versés ont été de 862 millions d’€, soit 19 millions de plus qu’en 2007 alors que le bénéfice était de 2,6 Mds. Et depuis 2002, ils ont doublé !

Destruction de capital

Devant une telle abondance de profits et de capitaux, les dirigeants de L’Oréal ne savent plus quoi en faire au point qu’ils sont obligés de le détruire. Le groupe en vient à racheter ses propres actions pour les annuler, ce qui augmente de fait le poids des actionnaires principaux, soit la famille Bettencourt qui a ainsi franchi la barre des 30%. Ainsi, au cours des 3 dernières années, L’Oréal a consacré à cette opération entre 944 millions et 1,3 Mds d’€ par an, et détruit environ 5 millions d’actions. Ah oui, les salariés français ont fait grève en février 2008 pour revenir au principe des augmentations générales de salaires remplacées en 2004 par des augmentations individuelles. Et grâce au syndicalisme rassemblé, ils ont gagné… une augmentation de 1,5% en 2009.

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