Certains s’interrogent sur l’utilité de mener chaque année une telle bataille pour des arrêtés dont on sait que le tribunal les cassera. C’est oublier le rôle que ces arrêtés peuvent représenter pour faire le lien entre la bataille populaire pour le droit au logement, contre l’inhumanité des expulsions, contre ce cynisme qui fait qu’on pleure dans les médias devant les SDF mais qu’on ne dit rien quand une femme seule avec enfant est mise à la rue… et la bataille des élus pour d’autres décisions politiques.
C’est tout un symbole que tous les maires de villes communistes et Front de Gauche se retrouvent dans cette bataille qu’aucun maire socialiste ne soutient !
D’autant que le gouvernement est allé jusqu’à inventer une loi qui devait assurer que personne n’était expulser sans relogement. Or, tout le monde le sait, cette loi ne mettant pas en cause la politique du logement est dans les faits appliquée que sur une minorité de dossier.
Et qui sait ce que le préfet nommé par le prochain gouvernement décidera ? Le tribunal pourrait reporter sa décision au cas ou en attendant les prochaines législatives.
Ce pourrait être une revendication concrète pour le prochain président de la république : « moratoire immédiat des expulsions » !