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Un oui irlandais obtenu sous la menace !

Déclaration de André Gerin
Samedi 3 octobre 2009

Le oui irlandais vient d’être obtenu sous la menace de l’échafaud. « C’est un résultat basé sur la crainte plus que sur l’espoir », a déclaré un partisan irlandais pour le non. Plus que jamais, pour Bruxelles, il s’agit de mettre les états-nations au pli.

L’Europe institutionnelle, glacée comme la finance, sombre dans la forfaiture. Ses bataillons de technocrates et d’idéologues ont usé et abusé de la menace directe de rétorsion économique pour tenter de donner un vernis « démocratique » à ce qui restera l’une des plus graves offensives contre la souveraineté populaire, dans le monde occidental de l’après guerre. Pour imposer au peuple irlandais le sinistre et cynique "marché libre et non faussé", les puissances capitalistes ont imposé la terreur intellectuelle, déniant la liberté de conscience des citoyens, faussant leur jugement. Ils se sont servis de la crise que leur domination engendre, comme une arme contre le peuple.

A regarder de près, après ce coup de force, que reste-t-il à cette Europe ?

  • Sur 27 pays, 10 seulement, pas même un sur deux, ont envisagé de consulter leurs peuples par référendum.
  • Cinq y ont renoncé pour cause de défiance de leurs concitoyens.
  • Cinq ont voté.
    — Trois on dit non : France, Pays Bas et Irlande.
    — Deux ont voté oui : Espagne et Luxembourg.

Quelle légitimité supplémentaire, le renversement du vote irlandais donne-t-il aux institutions européennes ? Le piétinement du vote des Français par le président de la République et les élites politiques, hormis les députés communistes, rappelle à quel point l’Europe est devenue une machine de guerre contre la démocratie.

De fait, avec cette Europe, les états-nations subissent une contrainte impitoyable car ils doivent renoncer à ce qu’il y a de meilleur dans leurs valeurs et traditions progressistes, qualifiées de vieilles habitudes par le tenants du capitalisme.

Le résultat en Irlande fait apparaître le capitalisme, plus encore que d’habitude, comme un terrible prédateur des peuples.

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