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Guadeloupe, Martinique et les Antilles

Un peuple debout !

une lutte exemplaire…
Vendredi 27 février 2009

Les travailleurs antillais ont largement ébranlé les certitudes de la droite et du patronat qui continuent inexorablement de dévaster nos acquis sociaux.

En grève depuis le 20 janvier, les Guadeloupéens ont montré l’exemple, puis les Martiniquais ont suivi. La Réunion réagit aussi.

Dans ces îles, les rapports sociaux sont, certes, des rapports capitalistes, mais avec en plus un héritage très fort de l’esclavagisme et du colonialisme. Malgré les évolutions depuis 400 ans, les capitalistes sont toujours blancs et les exploités, majoritairement de couleur, avec en plus l’humiliation supplémentaire du mépris raciste. La majorité des enfants de couleur est exclue du travail, du savoir, des responsabilités, y compris de l’administration. En Guadeloupe, sur 460 000 habitants, 60 000 sont au chômage (22,7% contre 8,1% pour le continent) : 55% des moins de 25 ans contre 22% en métropole. Si l’on ajoute à cela des taux d’augmentation insupportables du coût de la vie, on aboutit à ce formidable mouvement de révolte, unitaire, responsable, déterminé.

Les Guadeloupéens se sont réunis dans le Kolektif Liyannaj Kont Pwofitasyon qui signifie collectif d’union contre le profit et les profiteurs. Syndicats, associations, s’y retrouvent ainsi que les Verts et le Parti communiste guadeloupéen, indépendantiste.

Ils ont établi une liste de 132 revendications, la plus disputée par le gouvernement et les patrons étant l’augmentation des bas salaires de 200 € net. Mais au-delà de ces revendications, c’est le système capitaliste et colonialiste qui est en cause. Le Parti Communiste Guadeloupéen a appelé à la construction d’un Front Patriotique pour un Etat Autonome de Guadeloupe, invitant toutes les forces politiques, sociales et culturelles, toutes les personnalités guadeloupéennes, engagées dans le combat pour l’émancipation de la Guadeloupe, à poursuivre le mouvement du « Liyannaj » sur le terrain politique. La prochaine étape, plus incertaine, se situe donc au niveau du pouvoir politique, du devenir politique des DOM… Et notre plus fort soutien serait d’élargir le front de la lutte en métropole.

Nous apprenons en publiant l’article déja imprimé que la force du mouvement populaire antillais a obligé le patronat et le gouvernement a céder de manière significative sur ce qui était tabou… le salaire des travailleurs… Un évènement social et politique déterminant pour ce printemps !

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