Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

VERS UNE NOUVELLE FORMATION POLITIQUE ?

Jean Marie MARTIN
Viernes 13 de enero de 2006 — Última actualización Domingo 22 de enero de 2006

Alors que tout montre la nécessité d’un parti communiste travaillant à construire avec les gens des ripostes immédiates et à ancrer des exigences de transformation sociale, que nous propose le projet de base commune : une construction électorale de sommet, floue, risquant de déboucher sur une nouvelle formation politique à l’ambition étriquée !

Ainsi dans notre département, s’appuyant sur les orientations du projet sur la stratégie, quelques camarades contestent un rapport invitant les communistes à engager, après le congrès, le choix des candidat-e-s qu’ils présenteront ou soutiendront aux législatives, ainsi que la mise en place de collectifs de circonscriptions pour avancer sur des objectifs de travail.

Candidatures, objectifs et alliances devraient désormais se décider avec d’autres forces et personnalités antilibérales. Le PCF ne pourrait avoir pour seule exigence que celle de représenter ses «sortants» ; tout le reste, devrait être ouvert même là où une reconquête est possible. On procéderait de même pour les municipales et cantonales. Cette «nouvelle construction» prendrait le pas sur les accords électoraux avec le PS ou les Verts. S’il ne s’agit pas ainsi de la mise en marche d’une nouvelle formation politique, de quoi s’agit-il alors ?

Pourtant, les forums, les luttes, montrent tout le chemin qui reste à parcourir pour donner vie et cohérence au contenu d’un projet politique alternatif. S’ouvrir et travailler avec d’autres pour avancer dans cette direction, c’est nécessaire. Se fondre, aux dépens de ce besoin d’apport autonome du PCF, dans un «machin» électoral, c’est autre chose.

Pour les élections de 2007, les travailleurs n’attendent pas de nous seulement un NON au libéralisme. Ils attendent que l’on dise ce qu’on propose, qu’on éclaire sur les moyens pour réussir une alternative politique, sur les atouts pour imposer nos exigences face à un capitalisme mondialisé tout puissant, que l’on donne confiance sur la possibilité de bouger les rapports de forces en France et dans le monde, comme on le voit en Amérique Latine.

Bref, pour construire un rassemblement populaire fort sur le contenu de l’alternative, pour s’adresser à tous ces électeurs déçus qui s’abstenaient massivement avant le 29 mai, pour avancer avec tous ces électeurs socialistes et verts qui ont voté NON, pour mobiliser l’électorat communiste qui veut en découdre, peut-on faire l’économie d’un parti et de candidat(e)s communistes rassembleurs, combatifs, créatifs ? Le congrès doit en décider.

Jean Marie MARTIN, Fédération du Val de Marne

Revenir en haut