Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

ambigü et contradictoire…

Christiane Leser
Vendredi 13 janvier 2006 — Dernier ajout dimanche 22 janvier 2006

Christiane Leser, section de Bezons - Val d’Oise

1 - La lecture du compte rendu du Conseil Départemental m’amène à réagir. Les conditions d’un débat de fond pourtant nécessaire ne sont malheureusement pas réunies, le temps nous étant compté. L’espace étant également compté m’oblige à être schématique.

Pour ce qui est de « la visée communiste », je trouve le texte profondément ambigü et contradictoire. Pour le rendre clair et cohérent, il faudrait le réécrire complètement, quelques amendements ne pouvant y suffire. Or le seul choix proposé est entre ce texte et d’autres pas plus satisfaisants.

Bien évidemment la stratégie qui découle de ce texte ne me convient pas plus. Considérer que le rassemblement populaire pour une alternative crédible doit se traduire par une candidature unique me parait un non-sens. En effet, s’il est nécessaire de rassembler largement sur un projet « anti-libéral » pour 2007, cela n’exclut nullement que les différentes composantes ont des identités différentes qu’il ne faut pas gommer. Les électeurs doivent pouvoir choisir ceux à qui ils font confiance pour mettre en œuvre le projet construit en commun.

Le texte sur la visée communiste indique : « les communistes ont en propre d’avoir une vision d’ensemble qu’ils rattachent à leur critique radicale du capitalisme - donc de l’exploitation - et à la nécessité d’en engager dès maintenant le dépassement. »

Nous n’avons rien à gagner à faire l’amalgame des mouvements anti-libéraux et du communisme ainsi que c’est fait à d’autres endroits du texte, au contraire. L’expérience de l’Amérique latine doit nous faire réfléchir. Des gouvernements « de gauche » issus de luttes sociales, « anti-libérales » et « altermondialistes », une fois au pouvoir se sont plus ou moins soumis aux exigences du FMI, de l’OMC ou de la Banque mondiale décevant ainsi leurs partisans.

Ne justifions pas non plus une candidature unique par la peur d’un nouveau « 21 avril » : ce n’est pas la pluralité des candidatures à gauche qui a permis à Le Pen d’être au 2e tour. C’est la déception des électeurs de gauche qui les a amenés à se réfugier dans l’abstention ou dans des votes protestataires.

Nous devons effectivement convaincre que la candidature communiste est la plus efficace pour porter un projet alternatif et en garantir la mise en œuvre, et, en conséquence de lui donner le poids nécessaire à cet objectif. Pour cela il faut être clair et expliquer dès maintenant la nécessité et le sens d’une candidature communiste.

Prendre le risque d’effacer notre Parti de la scène politique alors qu’il est déjà presque complètement absent des médias serait suicidaire. Les expériences de 1965 et 1974, même dans d’autres conditions, nous ont coûté très cher et ont été analysées comme des erreurs. Ne recommençons pas.

2 - En ce qui concerne la future direction fédérale, je suis inquiète des conditions dans lesquelles le débat s’engage. Bernard avait annoncé son départ depuis plusieurs années, mais la relève n’a visiblement pas été préparée. S’il est légitime que Bernard propose un candidat, même si celui-ci refuse, toutes les instances du Parti et tous les adhérents peuvent en proposer ou se porter candidats. Ces candidatures, conformément aux statuts, sont légitimes et doivent être portées à la connaissance de tous les adhérents. Après débat dans les différentes instances et à la Conférence départementale, le bureau de la conférence doit proposer une liste qui sera soumise au vote des délégués.

C’est pourquoi je suis consternée et choquée par l’intervention de Bernard parlant de « candidatures alternatives » comme si elles se situaient déjà hors de cette liste devant être élaborée à partir du débat de la conférence.

Il y a dans notre Fédération plusieurs camarades capables d’assumer la responsabilité de 1er secrétaire et qui, cumulant moins de tâches que Bernard, auront plus de disponibilité pour œuvrer au développement du Parti dans le Val d’Oise et pour aider les sections à agir et à prendre des initiatives dans le cadre de campagnes nationales, mais aussi pour travailler à une perspective de changement et de progrès dans notre département. De plus, il est impensable de changer de direction fédérale après juin 2007, pratiquement à la veille des échéances municipale et cantonale.

Les candidatures doivent être appréciées en toute transparence sur les qualités des camarades et non sur leur accord plus ou moins grand avec la direction sortante.

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