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Contribution au 33e congres (site PCF)

c’est quoi le « communisme » ?

Roland Jacquet
Lundi 28 novembre 2005 — Dernier ajout dimanche 15 janvier 2006

Notre congrès doit pouvoir répondre de manière claire, simple, audible à la question : c’est quoi le « communisme » ? Car de manière permanente et sous toutes les formes, l’offensive idéologique contre le communisme, si elle a évolué ces 15 dernières années, se poursuit, se renouvelle.

Et qui sait, en dehors de nous, donc dans la société, ce que nous entendons par « Communisme » : les erreurs, les crimes, l’effondrement ou l’icône, le dogme, le rêve ? Sait-on, majoritairement, que ce qui nous anime au plus profond de nous-mêmes, c’est « l’émancipation humaine », cet humanisme concret qui, en un processus qui commence maintenant, entend contribuer à l’épanouissement des capacités de chaque individu, constitutif de la libération de l’humanité.

Oui, les communistes portent « la libération de l’humanité, l’émancipation humaine, le développement des capacités de chacune et de chacun, le partage (Rappel : »l’abbé Pierre« appelant il y a quelques semaines à voter pour ceux qui prônent »le partage") Découle de ce premier axe, ce qu’écrivait Marx dans l’Idéologie allemande : « Le communisme n’est pas pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel ».Les conditions de ce mouvement résultent de la présupposition qui existe actuellement : c’est un processus, et c’est un appel à la connaissance de la réalité concrète.

Qui sait, à part nous, que nous avons décidé que nous ne ferions pas le bonheur du peuple « sans lui » et à fortiori, contre lui, et donc, que ce mouvement pour abolir « l’état de chose existant », parce qu’il passe par l’intervention consciente des individus, des citoyens, n’est ni linéaire, ni une science exacte, donc il est fait d’avancées, d’accélérations, de seuil, de reculs. (Ces derniers ne sont pas des drames, mais des moments du combat de classe au plan idéologique et politique. Les contradictions lorsqu’elles sont plus aiguës, se révèlent, s’exacerbent, exigent de nouveaux développements et exigent des novations, des changements, des transformations).

Qui sait, à part nous, et encore, que dans le mouvement même de la société capitaliste actuelle des éléments de réponse aux contradictions existent, mûrissent, sont déjà du communisme (en tendances) des moments de socialisation, de gratuité, de droits, de partage, de solidarité. Le communisme, ce spectre qui « hante le monde » et ce serait être fidèle à ce mondialiste que fut Marx (qu’est Marx, car il est toujours vivant) de le dénommer ainsi, le communisme est déjà là . Oui mais, il ne suffit pas d’appeler communisme tout ce qui est nouveau ; et dans le processus, seuil, rupture partielle, des mesures mises en œuvre, des avancées, sont à conjuguer avec projet et visée : ainsi du féminisme, ainsi des droits, ainsi des nouveaux critères de gestion d’efficacité sociale à confronter et conjuguer avec le critère aujourd’hui exclusif de rentabilité financière et à introduire dans la gestion du capital pour que ce seul critère dominant devienne dominé.

D’où nos propositions de sécurité emploi formation, de Fref (fond régional pour l’emploi) ; de pôle national financier, de renouveau de secteur public, enclenchant ce processus de dépassement du capitalisme substitué au décret d’abolition du capitalisme. Je pense aussi nécessaire de revenir sur les raisons qui nous ont conduits à renoncer à cette conception d’abolition par en haut, étatiste, autoritaire, liée à la démarche implicite de l’étape transitoire mais qui durait, durait, durait, … de dictature du prolétariat (que nous avons abandonné en 1976 (30 ans déjà ).

Ainsi, la visée, à l’ère de la mondialisation prend un contenu au spectre large et moderne, de socialisation des biens -l’eau ; le développement durable ; l’énergie ; l’accès à l’éducation ; la culture ; le sport ; la gratuité des services ; le partage des richesses et valeurs (je n’entre pas dans le projet), des droits, et des pouvoirs, mais je suis dans le rapport au réel de la visée communiste.

Roland Jacquet,Lyon - Le 28/11/2005

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