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démocratie et communisme, un débat riche

Compte rendu de la Réunion de la Polex sur la Révolution d’Octobre.
Jeudi 30 novembre 2017

La rencontre du 18 Novembre 2017 organisée par la polex a lieu à Saint-Denis la plaine, au théâtre « Belle Etoile », le théâtre de la compagnie « Jolie Môme ».

Le premier intervenant est Francis Arzalier.

Son intervention porte sur Communisme et Démocratie.

Pour beaucoup, communisme et démocratie sont antinomiques car pour eux, la révolution d’Octobre est le début des régimes totalitaires. L’idéal communiste conduisant à la société socialiste, les projets d’égalité entre les hommes et les peuples est aussi vieux que le monde.

Jusqu’au 18e siècle, la société française était soumise au Roi ; mais les paysans (les propriétaires terriens) avaient arraché le droit de vote. La Révolution française n’a pas été qu’une Révolution bourgeoise : révolution des sans culottes en 1793.

Serge Deruette.

Il est enseignant à la Faculté de Bruxelles. Son intervention porte sur les penseurs du XVIIIe siècle.

Il explique que certains ont eu une pensée révolutionnaire avant Marx et Lénine. Il cite deux exemples : Thomas Moore et le curé Jean Meslier. Selon Deruette, Robespierre, Marat et Saint-Just sont devenus révolutionnaires en fonction des circonstances. Meslier est un véritable penseur révolutionnaire et il est le seul au 18e siècle. Il pense une société sans classe, car pour lui, c’est la richesse sui crée la pauvreté. Il prône l’union des « damnés de la Terre » et la grève générale révolutionnaire. Il écrit : « Au lieu de combattre les uns contre les autres au profit des tyrans, unissez-vous pour les renverser. »Il est de plus un théoricien de l’athéisme.

Robert Malcles.

Il fait un parallèle entre la Commune de 1871 et la Révolution d’Octobre au niveau Éducation.

Au moment de la Commune, l’analphabétisme touche 1/3 des hommes et encore plus de femmes. La Commune veut une école laïque et gratuite. À partir de 12 ans, il est possible d’intégrer une école professionnelle. La Commune veut supprimer le décalage entre travail intellectuel et travail manuel.

Le 3 Avril 1871, elle vote une loi de séparation de l’Église et de l’État.

Le gros problème en 1917 est aussi celui de l’analphabétisme. Les révolutionnaires décident que toute la population âgée de 8 à 50 ans doit apprendre à lire. Ainsi, pendant la journée, les ouvriers et les paysans ont droit à deux heures d’apprentissage de la lecture, incluses dans leur temps de travail. Pour pallier le manque d’instituteurs, ce sont les militaires qui se chargent de cette tâche.

Maurice Cukierman.

Il traite des rapports entre Lénine et la Démocratie.

Ce qui pose problème pour nous, c’est la place qu’a pris l’État bourgeois dans les sociétés capitalistes. Selon Cukierman, avec le Communisme, il n’y a plus d’État, plus de classe, plus de dictature ; la notion de démocratie ne s’impose plus comme aujourd’hui.

Dans la phase transitoire qui mène au Communisme, s’instaure la Démocratie prolétarienne qui correspond à la possibilité pour la classe ouvrière d’exercer sa dictature sur les autres classes.

Pendant la guerre civile, à Ivanovo ,ville située à 250 km au nord-est de Moscou, les soviets ont permis la sécurité et le ravitaillement de la ville, prouvant qu’ils pouvaient remplacer l’État. De plus la Démocratie des soviets permet le remplacement d’élus ne respectant pas leur contrat, chose impossible pour un élu représentant par exemple 200 000 électeurs.

Conclusion.

Au cours de cette réunion, organisée par la Polex et traitant de la Révolution d’Octobre les intervenants se sont d’emblée positionnés en opposition avec la thèse dominante qui veut faire admettre que le régime totalitaire qui a suivi était en germe dans cette Révolution.

Le rôle de l’Ecole, les mesures prises pour mettre un terme à l’analphabétisme sont très intéressantes. Elles montrent que les bolcheviks ont voulu l’apprentissage de la lecture pour tous et qu’ils s’en sont donné les moyens. Elles rappellent ce qui s’est passé à Cuba sous Fidel Castro.

La Démocratie des soviets a été une avancée incontestable pour le peuple Russe et pourraient servir d’exemple à nos démocraties représentatives.

Cette demi-journée a été fort intéressante ; dommage de devoir partir avant la fin quand on rentre en train en province

Voir en ligne : le site du collectif polex

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