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Compte-rendu détaillé des 6emes rencontres internationalistes de Vénissieux

ALBA, une approche internationaliste des coopérations régionales

introduction au débat sur l’ALBA
星期六 2014年1月11日 — 最新添入 星期日 2020年9月6日

Bien, d’abord évidemment nous remercions la présence des ambassadeurs qui ont été cités, l’ambassadeur de Cuba nous rejoindra en cours de route. Donc ce matin après ce rappel historique sur la question du Chili et en même temps cette analyse de Raoul sur la situation actuelle ou les luttes en cours dans ce pays, on va parler de la question de l’ALBA, essentiellement, puisque la question de la dénonciation du capitalisme est évidemment indispensable mais particulièrement dans la période que nous vivons aujourd’hui, il est indispensable de définir des alternatives et perspectives pour la population de manière à lutter contre l’argumentaire que l’on entend : on ne peut pas faire autrement on n’a pas le choix, voilà . On est pieds et poings liés.

Messieurs les ambassadeurs chers camarades,

En Europe, aujourd’hui le débat fait rage sur le libre-échange et la construction européenne qui en est l’outil du libre-échange, la concurrence libre et non faussée, on l’avait vu, les quelques traités sur lesquels nous avons été sollicités pour le vote. L’union européenne s’est dotée de textes et d’institutions pour favoriser libéralisme et la concurrence. Elle s’est dotée d’une monnaie unique dont le rôle et l’avenir ont été au cœur de la crise notamment en Grèce. On a parlé de : est-ce que la Grèce va sortir de l’Euro, reste dans l’euro, et quel sacrifice va être obligé de faire Grèce pour rester dans l’euro etc. cette union européenne s’est dotée d’un traité sur les finances publiques le TSCG contre lequel nous nous étions opposés. Et elle négocie en ce moment un accord de libre-échange avec les États-Unis pour favoriser encore le commerce international sans barrières, pour favoriser la concurrence.

Pendant ce temps-là les peuples d’Europe souffrent de plus en plus. Les acquis sociaux sont remis en cause, les salaires baissent, le tissu industriel notamment les industries historiques sont démantelées mais on nous explique que l’on ne peut pas faire autrement. Or justement, Messieurs les ambassadeurs dans vos pays ont fait autrement. Et donc dans l’Amérique du Sud on essaie d’inventer d’autres relations commerciales, d’autres relations entre les pays. Vous avez rejeté il y a quelques années le traité de libre-échange avec les USA, alors qu’en Europe on est entre train d’en discuter. Et vous avez mis en œuvre une autre forme d’alliance basée sur l’échange qui s’appelle l’Alba : alternative alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique en 2005. En 2005 une mise en place qui a fait du bruit dans les milieux populaires et dans les milieux militants puisque c’était une alternative.

Aujourd’hui on peut dire qu’il y a un certain recul pour voir comment ces choses ont avancé, qu’est-ce qu’elles ont produit dans le peuple. Huit états sont actuellement membres de l’Alba, un certain nombre d’autres états et gouvernements sont des observateurs, y compris en dehors de l’Amérique du Sud. Donc il y a un véritable intérêt pour cette alliance. Elle dispose cette alliance d’une monnaie qu’il faudra nous expliquer un petit peu qui est le Sucre. Qui est le système unitaire de compensation régionale. Alors il ne s’agit pas pour faire des comparaisons d’une monnaie unique en Europe mais plutôt d’une monnaie commune et même ce terme de monnaie n’est pas tout à fait adapté à l’idée du système d’échange qui a été mis en place au travers de ce sucre.

L’ALBA dispose aujourd’hui d’un certain nombre d’institutions notamment au travers de la participation des gouvernements, un petit peu ce que l’on peut vivre ici en Europe sur la question des conseils de ministres et tout ça. Mais en même temps il n’y a pas que ça puisse que c’est basé sur la coopération, sur le progrès social, il y a aussi notamment un conseil des mouvements sociaux qui a un rôle institutionnel extrêmement important dans cette alliance est donc qui laisse la place au peuple au même titre que les gouvernements. Il y a donc une construction qui est vraiment originale par rapport à ce qu’on peut connaître nous en France et en Europe. Une structure qui est à la fois une structure gouvernementale basée sur la coopération et en même temps une structure qui s’ouvre d’autre tranche de la population en lien avec les besoins du pays.

Au-delà de son système et de son fonctionnement, Messieurs les ambassadeurs peut-être pourrez-vous nous expliquer les liens qu’il y a entre ce système ces structures qui sont créées et les objectifs politiques affirmés par plusieurs pays en Amérique du Sud sur la construction du socialisme et également l’effet que tout cela peut avoir sur la population puisque une construction politique, une construction économique qui n’aurait pas d’effet positif pour la population comme on peut le voir en Europe n’a pas beaucoup d’intérêt, donc là aussi entre les objectifs politiques le fonctionnement de cette structure originale leurs objectifs et la satisfaction des besoins de la population les effets sur l’économie les effets sur les mobilisations sociales, voilà c’est intéressant de voir ce retour. Vous pourrez peut-être également nous expliquer comment les différences voire même pourquoi pas les divergences s’il y en a, sont gérés puisque l’on voit en Europe la manière de gérer une construction collective c’est qu’un modèle s’impose sur les autres, une domination d’un pays ou d’un groupe de pays sur les autres et donc y compris dans les processus de décision et bien on est en affrontement, en lutte.

Alors on a parlé un temps du modèle franco-allemand en Europe aujourd’hui on parle du modèle allemand mais c’est toujours quelque chose qui s’impose aux autres qui écrasent les autres et donc une logique qui nous semble très éloignée de ce qui peut être mis en place au niveau de l’Amérique du Sud et notamment au travers de l’Alba. Voilà très rapidement la question, les questions de cette matinée : comment dans vos pays on mène des politiques originales et quel est l’apport aux coopérations internationales que vous mettez en œuvre pour ses politiques originales. Ensuite je vous laisse intervenir comme vous souhaitez bien évidemment

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