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l’état d’urgence, c’est la déchéance de la république

Mardi 2 février 2016 — Dernier ajout dimanche 7 février 2016

C’était le slogan le plus repris de cette manifestation qui a surpris la plupart des militants venus avec l’idée que c’était difficile de mobiliser contre cet état d’urgence tellement la pression médiatique comme l’attente d’une réponse au terrorisme était forte. Et c’est avec près de 2000 manifestants que le rassemblement s’est transformé en manifestation jusqu’à la place Bellecour.

30 Janvier 2016, manifestation contre l’état d’urgence à Lyon

En ces temps troubles qui font penser aux pires heures des années 30, le représentant de la CIMADE avait raison de rappeler que le premier président du gouvernement provisoire de la république, Charges de Gaulle et un de ses ministres d’état, le communiste Maurice Thorez, avait tous deux été déchu de leur nationalité Française par le régime de VIchy !

Cette référence n’est pas anecdotique tant les bruits de bottes, les crimes de masses qui sont avant tout des crimes nihilistes de type nazis, et la vague électorale vers l’’extrême-droite nous rappelle furieusement ces années qui virent le système capitaliste faire le choix du fascisme. Plutôt Hitler que le Front Populaire diront les patrons Français de l’époque, plutôt le nazisme que l’URSS diront de nombreux dirigeants politiques et économiques des USA… Si le nazisme allemand a échappé à ses créateurs et était devenu finalement un obstacle à l’irruption de la nouvelle puissance mondiale US, les fascismes italiens et espagnols, comme la dictature grecque ou portugaise montreront que la fascisme n’était pas qu’une anomalie allemande désormais vaincue, mais aussi une forme brutale de gouvernance capitaliste qui peut reprendre sa place à tout moment.

Surtout quand le système économique dominant ne peut sortir de sa dérive toujours plus mortifère vers plus d’inégalités, plus de précarités, plus de guerres. Chacun prend conscience qu’un capitalisme « apaisé », « social » est un non sens. Et ironie de l’histoire, c’est le candidat populiste de droite extrême Trump qui aux USA propose d’augmenter les impôts des plus riches pour augmenter le salaire des couches moyennes, pendant que le gouvernement socialiste fait condamner à de la prison ferme des syndicalistes qui défendaient leur usine fermée par une multinationale condamnée 5 fois pour restructuration infondée !

Dans la manifestation, il y a bien sûr des discussions sur cette situation politique et le débat est vif, les slogans contre le parti socialiste fréquent. Il y a de très nombreux jeunes, et ce sont souvent les plus radicaux contre les partis gouvernementaux. Comme j’ai mis mon écharpe d’élu, on m’interpelle à plusieurs reprises pour me demander d’où je suis, et ça permet de confirmer la place politique prise par Vénissieux comme lieu de résistance dans l’agglomération.

Mais il faut aussi noter une part importante des manifestants non engagés dans une organisation politique, mais qui ont éprouvé le besoin d’exprimer leur refus de cet état d’urgence vu comme la fin de quelque chose qui a à voir avec la conception qu’on avait de la démocratie, du « pays des droits de l’homme »…

Au final, une manifestation qui allume un contre-feu qu’il faudra faire grandir. Un réveil citoyen et populaire est possible, et s’il prend force, il peut vite devenir irrésistible et bousculer tous les médias et toutes les institutions…

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