Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
contre les salaires

les dettes, les rentiers, les pilleurs, les gouvernements

Lundi 15 février 2010

On entend souvent dans les discussions de famille comme au travail des commentaires inquiets sur la dette.. Les montants semblent astronomiques, et les conséquences dramatiques… 20 000 € de dettes sur la tête de chaque enfant qui nait, 70% du PIB de la France, et un pays comme la Grèce, et peut-être l’Espagne.. qui pourrait être mis en faillite…

Toutes ces questions apparaissent dans des discussions militantes et pèsent sur la capacité à organiser la résistance à la casse des services publics, à affirmer une perspective de changement de société…

Que peut-on faire si nous « croulons sous les dettes » ?

Comme toujours dans les confrontations idéologiques, il faut choisir avec soin les mots, et ne pas en rester à ceux de nos adversaires…

Derrière la dette, le rentier…

Car la première chose évidente, c’est que si « nous » avons des dettes, c’est que « nous » avons emprunté… à un prêteur… S’il y a donc des milliards de dettes, c’est qu’il y a des milliards de prêts, donc des prêteurs qui attendent des milliards en retour, avec des intérêts qui représentent des millions… Si la dette de la France est de 1000 Milliards par exemple, cela veut dire que chaque année, des « prêteurs » touchent 30 ou 40 milliards d’intérêts ! Plus que le trou de la Sécu !

Qui sont ces prêteurs, et pourquoi n’en parlons nous jamais ? Dans les faits, ce ne sont pas les salariés, ni les Rmistes, ni les chômeurs, ni les petits paysans, ni tous ces retraités, ces pauvres et ces services publics qui parait-il coûtent si cher, ce sont bien des banques, des assurances, des outils divers des spéculateurs, et notamment ces « fonds pourris » (hedge fund) que le capitalisme financier a inventé pour accélérer le prélèvement sur les richesses créées.

De fait, quand on parle des dettes, c’est pour cacher ceux qui sont derrière, les financiers qui cherchent des revenus en prélevant une rente sur les richesses publiques, ceux dont il faut dire le nom ; les rentiers, qui vivent sur les salaires, mais dont on ne parle jamais quand on parle des « charges » ! Et il faut voir que malheureusement, plus on remplace la sécu par des assurances, plus on remplace les caisses de retraite par des assurances vie, plus on leur donne les moyens d’être plus fort pour prélever une plus grande part…

Derrière le rentier, le pilleur…

Mais il y a pire, il y a les plus voraces qui ne se contentent pas des intérêts de la dette qui représente un revenu à long terme. Ils veulent de grosses sommes le plus vite possible, et cherchent chaque jour à prélever la plus grande part possible sur les flux monétaires des circuits financiers [1]. Ils veulent beaucoup plus et ils mènent une véritable guerre de prédateurs contre les états et leurs systèmes financiers en jouant sur la valeur des monnaies. Et avec l’Union Européenne et la dérèglementation financière [2], nous leur avons ouvert les circuits bancaires pour que ces nouveaux seigneurs puissent mener leur cavalcade à leur guise [3]. Ils cherchent à provoquer des grands flux financiers contrôlés par eux dans lesquels ils prélèvent la plus grosse part possible. Le principe est de faire monter une valeur pour en vendre massivement ensuite et la faire ainsi baisser, avant de la racheter 10, 20 ou 30% moins cher que ce qu’ils l’avaient vendu. C’est un tout petit plus compliqué, ils jouent avec les outils financiers qui permettent d’acheter non pas une valeur, mais une « intention » de l’acheter plus tard à un certain prix… Mais ça ne change rien au fonds, et c’est dit sans ambiguïté partout dans la presses spécialisée, et peut se résumer dans le cas de la Grèce en … vendez des Euros à 1,5$ et racheter les quelques jours plus tard à 1,35$… C’est ce qu’ils ont fait avec les obligations émises par l’état grec pour financer son déficit, financement qui, au moment où tout le monde parlait de faillite possible, avait été trouvé par l’état grec, qui donc, n’était pas en faillite du tout. Mais il fallait le faire croire pour faire baisser l’Euro, et permettre aux gouvernements de redonner un nouveau tour de vis.

On peut trouver une explication détaillée sur le site de danielle bleitrach

et on trouve sur Internet des services qui disent tout en nous proposant de leur confier nos économies pour s’en servir dans cette guerre contre les monnaies…

Derrière les pilleurs, les gouvernements !

Ce qui se passe avec la Grèce n’a rien à voir avec la qualité ou non de la gestion du gouvernement grec, rien à voir avec leur politique plus ou moins sociale, mais tout à voir avec la rapacité des banques et fonds bien identifiés qui ont préparé et organisé cette attaque, tout à voir avec un système financier mis en place en leur faveur depuis des décennies et que symbolise l’Euro et la Banque Centrale Européenne.

Et ces pilleurs ont comme alliés naturels tous les gouvernements et leur commission européenne qui se dépêche de profiter de l’aubaine pour accuser les peuples et les services publics… Bien évidemment, personne ne dénonce le pillage, et quand on s’offusque des spéculateurs, personne ne cite les noms ! Il ne faudrait pas que certains cherchent à agir contre eux…

Par contre, tous les gouvernements sont d’accord pour faire payer les conséquences du pillage aux peuples . Il faut des mesures radicales pour payer la dette et réduire les déficits, il faut donc s’attaquer aux services publics, aux dépenses sociales, et plus généralement aux salaires !

Que ferait un gouvernement qui s’attacherait à défendre la souveraineté populaire, l’intérêt général ?

Il faut cesser de chercher des formules miraculeuses qui serait « la » solution pour résoudre le problème du capitalisme. Tant qu’on laissera une caste sociale s’accaparer le plus gros de la richesse produite, en usant de toutes ces techniques financières inventées depuis les années 80, tant que les états ne reprendront pas au nom des peuples leur souveraineté monétaire, en sortant les relations internationales de la pression des marchés, aucune politique différente ne sera possible. Il est impossible de « réguler » le marché dominé par la bourgeoisie et sa pointe avancée de la finance.

Il faut donc le dire. Un gouvernement de rupture commencerait par sortir de l’Euro et dirait clairement aux profiteurs… Vous n’aurez plus un centime ! Nous ne reconnaissons pas ces dettes accumulées à votre profit par des gouvernements à votre service… Nous sortirons tous les titres de dettes de ces mécanismes divers qui permettent aux pilleurs de prélever leur dime, nous rembourserons sur un principe qui prolonge la célèbre maxime de Marchais en 81… « au dessus de 4 Millions [4], on prend tout »…

[1flux qui ne sont que les échanges des masses monétaires représentant les richesses produites dans le travail

[2initiée par un des ministres socialistes les plus à gauche de l’ère Mitterrand… Béregovoy !

[3je dis cavalcade car c’est un peu comme ces seigneurs du moyen age qui détruisent les récoltes en menant leur meute à la chasse…

[4il parlait en centimes de Franc !

Revenir en haut