Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
Comité départemental du Rhone du 24/11/2010

nous suscitons un énorme intérêt…

Intervention François Marques sur les luttes
Jeudi 25 novembre 2010 — Dernier ajout samedi 24 octobre 2020

Je pense que nous avons eu une confrontation énorme, mais que nous avons affaire à une posture du pouvoir relativement différente de celles qu’il a tenu a d’autres moments en matière de reformes.

Les rapports sociaux se sont nettement durcis et la volonté du pouvoir n’est pas uniquement de faire une loi et de la promulguer malgré une opposition majoritaire et un fort mouvement, elle est aussi de faire plier, de tordre les résistances, de donner une leçon.

Cela constitue un changement de cap fondamental, il ne suffit plus comme en 1995 pour les régimes spéciaux ou comme pour le CPE d’une opinion large et majoritaire (et des luttes bien sur !) pour gagner le retrait d’une mesure socialement injuste, il faut aujourd’hui plus.

Les enjeux se sont nettement tendus et la ou une droite libérale ou des sociaux démocrates auraient fait un pas en arrière sous la pression de l’opinion et des actions syndicales, le pouvoir renforce sa détermination.

Il n’est plus dans une logique même réactionnaire de droite que nous avons connu ou la préservation de la cohésion sociale prévalait un peu sur le calendrier des reformes qu’il a conduire mais bien dans une logique de combat.

A l’instar d’un patronat réac et rétrograde qui disait en 1989 à l’occasion d’un conflit sur les salaires à peugeot Sochaux et qui avait duré trois semaines : Les salariés doivent avoir le sentiment qu’ils ont fait un mauvais choix en rentrant dans la grève, qu ils ont perdu et que cela leur fait mal, afin qu’ils s’en souviennent.alors ?

Ne plus de 70 pour cent de la population qui juge cette réforme injuste et qu’elle ne réglerait pas les problèmes et qui pensent que les propositions des syndicats sont crédibles et justes ..C’est bien !

Des manifestations énormes dans tout le pays à 9 reprises et des salariés qui se sont engagés dans la grève a des degrés divers ….c’est bien aussi !!

Cependant, au delà du manque de perspectives de changement de pouvoir politique qui fait aujourd’hui cruellement défaut, il faut bien constater qu’il y a eu de fortes inégalités dans l’implication des salariés dans la grève.

Il ne s’agit pas d’accuser mais des salariés ont bien plus que d’autres investit la bagarre, dans une démarche de gagne, en grève reconductible sans compter leur engagement, leurs efforts parce qu’ils y croyaient et sans doute pour des raisons qu’il faudrait leur demander ?

Ailleurs, on a fait autre chose, cela va de peu a beaucoup, mais il est certain qu’il y a eu un manque d’engagement concret de beaucoup de celles et ceux qui rejettent la reforme, on a délégué, on a compté et peut être on y croyait pas.

L’évacuation de ceux qui faisaient le blocus des raffineries n’a pas provoqué un tollé ! La promulgation de la loi aurait pu nourrir un raz de marée de mécontentements dans tout le pays, avec des manifestations encore plus forte, une réaction d’indignation générale, une sorte de soulèvement.

Et bien non, c’est un non choix qui s’impose.en attendant des jours meilleurs ? La preuve s’il en fallait qu’un désaccord majoritaire de la nation ne suffit pas.

Je le dis, si le pouvoir ne sent pas qu’il peut être remis en cause par une alternative de remplacement ; il ne fera pas de concessions !

Le syndicalisme joue le rôle que ses limites lui imposent, cela est normal et il le fait avec conscience pour défendre le salariat dans sa diversité, mais il souffre d’agir sur un terrain ou les opinions sont minés par l’absence de perspectives crédibles.

C’est le rôle du parti communiste de tendre la main pour permettre aux syndicalistes et aux salariés, de faire leur propre parti communiste, le leur celui qui leur appartient, pour changer les choses

Dans les entreprises, dans la société, pour prendre la direction des affaires pour changer leur vie.

Et de ce point de vue nous sommes attendus dès lors que nous posons les termes de ce débat, nous suscitons un énorme intérêt.

François Marques

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