Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
4emes rencontres internationalistes 2011

retourner sur les lieux de travail qui ont été abandonnés

Intervention de Alessia Bragirotti (PdCI)
Sábado 24 de marzo de 2012 — Última actualización Jueves 24 de septiembre de 2020

Chers camarades, je vous remercie beaucoup pour votre invitation. Je trouve cette initiative importante pour la construction des liens avec les autres réalités communistes internationales. Je vous demande de m’excuser parce que je suis malade, je n’ai pas une voix très belle. Et je vous demande aussi parce que je ne suis pas habituée à parler, donc si je suis confuse vous pouvez me demander des précisions. En Italie, c’est une étrange situation parce qu’à 16h, Berlusconi va être enfermé, il va être fini. Donc pour moi être ici est doublement important parce que je sens la nécessité de changement. J’ai toujours fait de la politique.. mon militantisme… C’est comme une fracture dans l’histoire de mon pays. Je regardais le slogan «le communisme est toujours une idée neuve», c’est ça en quoi je crois et ma jeunesse, je voudrais la mettre au service de cette idée. Et je voudrais que la situation des partis communistes européens et italien soient en train de s’améliorer. Je voudrais apporter un petit d’optimisme dans notre lutte. Je vais continuer en italien…

Serge Trucello (traduction) : Elle est contente d’être ici, aussi parce qu’ils viennent d’avoir leur congrès national. Et c’est un congrès national porteur d’optimisme, non seulement parce que l’on peut reconstruire un parti communiste italien, mais parce que l’on peut participer à la reconstruction d’un mouvement progressiste dans le pays. Leur congrès s’ouvrait avec 3 orientations : d’abord unir la gauche, unir les communistes et unir les forces progressistes.

Italienne : Le mot clé de ce congrès est l’utilité sociale. Lenine, le Che, j’ai l’héritage de Gramsci du PC. Pour moi c’est important d’avoir ces mots clés de l’unité sociale, d’être dans les mouvements, dans les luttes.

Serge Trucello (traduction) : La reconstruction d’un parti communiste en Italie ne sera pas quelque chose de simple, de rapide. Pour construire il faut le prévoir dans le temps et sur une longue période. Cela va être d’autant plus difficile que nous vivons une situation de crise et d’un capitalisme qui a échoué. Nous sommes dans une crise du système, au delà du fait de battre le capitalisme, il faut reconstruire autre chose.

Dans la reconstruction du parti communiste, on ne peut pas faire une photocopie de ce qui a existé. En tant que véritable marxiste, on doit analyser la situation et la société telle qu’elle est actuellement ; et se rendre compte que le capitalisme n’est plus le même, nous avons à faire à un capitalisme plus financier et donc créer quelque chose à partir de là .

En créant le Parti communiste, ils veulent faites construire une union des forces communistes. Elle reviendra sur la division qui existe en Italie là dessus. Ils ne veulent pas faire un parti identitaire, mais bien un parti de masse qui serve aux luttes et à homogénéiser les luttes des salariés.

Du congrès, il y a une autre orientation qui est sortie, c’est qu’il faut retourner sur les lieux de travail qui ont été abandonnés, retourner dans les entreprises, dans les ateliers, là où il y a des conflits, dans les bureaux d’étude, là où il y a des conflits. Parce qu’en Italie, le patronat est très dur et est en train de taper très durement sur le monde du travail. Donc il y a une nécessité pour les communistes de retourner dans ces lieux là .

D’avoir abandonné le monde du travail, c’est ce qui fait que les partis communistes n’ont plus cette efficacité par rapport aux populations qui devraient à priori se rassembler.

Une des questions claires qui est posée c’est le rapport avec le mouvement, les luttes. Elle dit que cela fait 1 an qu’elle est sur le terrain de la lutte que ce soit dans les usines, de Fiat… Il y a une lutte dans tous les domaines, dans l’automobile, par rapport à la lutte des femmes, la lutte des étudiants et qui n’avait pas une spontanéité à aller vers des choses organisées. Donc la question qui était posée était : comment lier les luttes, organiser, lier le parti communiste et le mouvement.

Un des éléments important de la division, c’est la fracture entre le social et le politique. Et donc qu’il y a un travail énorme à faire dans ce sens là . Et que l’on ne s’en sortira que si on arrive à aller dans ce sens là . Et avant le congrès, elle a beaucoup collaboré avec l’extérieur du parti et donc on lui a beaucoup posé la question de ce qu’étaient ces divisions en Italie. Donc elle va nous parler de ces divisions en Italie.

Elle, elle est du PDCI. Ils estiment être l’héritage historique du PCI. Donc en 1989, il y en a qui connaissent ce moment là , en Italie, l’idée était que le PCI n’avait plus d’utilité, donc ils ont réfléchi à d’autres structures, d’autres formes. Et une des formes issue de ça était Refondation Communiste.

Refondation Communiste a ancré ses racines, maintenir ses racines du Parti communiste italien, le rapport avec les gens en Italie. En 1998, il y a eu la création du PDCI, le parti auquel tu appartiens et qui s’est bâti sur la question de la participation au gouvernement et sur les luttes.

Ensuite le PDCI s’est construit sur les racine de la pensée communiste et progressivement il y a eu une prise de conscience, tant dans Refondation communiste que dans le PDCI, et quelque part la distance entre les deux n’était pas si éloignée que ça. Et donc ils ont recommencé à discuter pour refonder quelque chose qui unisse l’ensemble de ce mouvement là .

Pour résumé, ce qui a accéléré ce rapprochement, cette prise de conscience c’est la création de l’arc en ciel …. En Italie ; qui un peu sur le modèle ce qui c’était fait en Allemagne, a réuni des Verts, des socialistes… Et avec comme résultat qu’ils ne sont plus du tout représenté au Parlement, elle, elle estime qu’elle n’est pas représentée au Parlement comme des millions d’Italiens qui n’ont plus de représentation au Parlement. Donc ça, ça a accéléré la prise de conscience qu’il fallait aujourd’hui reposer la question du parti communiste.

En 2009, ils ont fait pour la première fois des listes aux élections européennes, Refondation communiste et PDCI. Pour une première présentation aux élections, ils ont fait des résultats intéressants, qui étaient même supérieur à l’arc en ciel. Et donc ils ont poursuivi ça en créant la Fédération de la gauche qui regroupe la Refondation communiste et le PDCI.

Ils ont réfléchi à donner une forme fédérative au mouvement et rassembler tous ceux pour qui la marteau et la faucille sont des emblèmes pour qui cela veut dire quelque chose.

En plus de la forme fédérative qu’ils ont prise, le PDCI a décidé de lancer un appel à tous ceux qui ne sont pas encore dans cette forme là , dans ce rassemblement et qui restent malgré tout des partes-paroles, des représentants de la gauche et des communistes, notamment dans le sud de l’Italie.

Elle termine en disant que leur ambition maintenant, c’est que cette forme, ce rassemblement fédératif peut être une force de référence en Italie parce que le communisme a de l’avenir, que le capitalisme a démontré qu’il n’avait pas de solutions, qu’il ne peut pas être porteur de solutions. Donc ça c’est la première partie, et la seconde partie, qui dit pourquoi elle est là c’est qu’il ne peut y avoir de parti et de transformation sans internationalisme. Donc il faut que au delà des rassemblements qu’ils essaient de créer en Italie, il y a aussi des choses qui se passent au niveau européen au niveau des partis communistes, des progressistes.

Documents à télécharger

Revenir en haut