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réfléchir à la crise qui a profondément secoué les partis communistes

Le mardi 29 novembre 2011

Je partage bien des points de cette intervention de Francis Arzalier mais il me semble qu’il y a du  »manque  ». . Le tableau que brosse Francis Arzalier, à partir du moment où il ne s’agit pas de donner des leà§ons, a le mérite d’être d’un grand réalisme et ce qui en ressort est :

D’un côté des partis qui face à l’effondrement de l’Union soviétique ont accepté l’analyse de la bourgeoisie et du capital. Ils ont fait leur cette analyse au point de céder à tous les opportunismes. Leurs directions se sont engouffrées dans la lutte des places au rythme de l’auto-flagellation, l’avantage de l’une aidant à l’amertume de l’autre, amertume d’autant plus légère que ces directions qui avaient fait carrière dans ce qu’ils définissaient comme « le stalinisme  » se sont évité toute autocritique… Plus grave, ils ont accepté le carcan européen. Ce carcan avait un double effet : un, il imposait aux peuples le néo-libéralisme et deux, il se transformait en formidable appareil à consensus, aspirant les directions dans les privilèges, les avantages financiers pour leurs organisations. La machine européenne a donc été et reste plus que jamais mortifère pour les peuples, elle étouffe leurs voix et désormais les étrangle dans leur vie quotidienne. Mais toujours motus. Le parti communiste franà§ais, non content de glisser pour son propre compte sur cette voie, a désormais franchi une nouvelle étape - à l’occasion de cette présidentielle – en renonà§ant de fait à son existence au profit d’un candidat et d’un parti de gauche toujours plus en accord avec cette Europe, approuvant les expéditions de l’OTAN. Si je dis que le PCF est mort c’est que je pense que nous avons laissé l’histoire être submergée au point que son efficacité ne dépend même plus d’un quelconque témoignage mais relève de l’archéologie, ce qui n’est certainement pas le cas du parti communiste grec.On aura rarement vu un ensevelissement d’une organisation être menée avec un tel acharnement tandis que la victime se débattait avec non moins d’acharnement ; est-ce que cela laisse selon l’hypothèse de francis Azarlier un vide insupportable pour la France alors qu’il y a une offensive du Capital ? personne n’en sait rien mais il est évident qu’aucune des solutions actuelles ne répondent à la dite offensive…

Donc en partant d’une faute initiale, celle d’avoir refusé de faire face à une situation historique, la contrerévolution née de la crise du capitalisme dans un contexte particulièrement opportun pour lui, l’effondrement de l’URSS, le PCF s’est condamné à la mort. Il ne faut pas attribuer à Mélenchon qui n’est que le syndic de faillite l’issue mais bien en voir les racines. Mélenchon est ce qu’il est : un social démocrate, il n’a jamais prétendu être chose et sa référence politique est Franà§ois Mitterrand, c’est dire. On ne peut rien lui attribuer mais il est indispensable de remonter plus avant et s’interroger sur ce qui a fait que le PCF a été incapable de faire face. Pour une part importante il faut avoir le courage de reconnaître que cette incapacité est de même nature que celle qui bloque aujourd’hui les autres partis que décrit Arzalier et qui ont mieux résisté parce qu’ils ont fait face sur des bases de classe.

De l’autre côté, il y a en effet des partis et mêmes des militants du PCF qui ont refusé cette dérive et ils ont pris pied dans leurs peuples, dénoncé ce vers quoi l’Europe et toutes les auto-flagellations injustes et révisionnistes les entraînaient.

Je ne reprendrai pas l’analyse de Francis elle est très juste, et elle insiste sur le butoir. Je dirai simplement qu’elle bute selon moi sur le même problème, le refus d’analyser ce sur quoi s’est faite la crise qui a frappé l’Union Soviétique et le mouvement ouvrier.

Plus ou moins, ce qui est juste, cet effondrement est attribué à l’offensive du capital, par exemple à la manière dont l’URSS a été contrainte à la course aux armements qui à la fin pesait pour 40% sur son PIB. Et il y a là quelque chose de structurel à la fois dans la crise de l’impérialisme mais aussi dans la manière dont cette crise est transférée sur les pays du tiers monde et sur les tentatives socialistes. cela mérite une analyse de fond qui est rarement faite. Par parenthèse, l’absence d’analyse laisse la place à une ânerie le complot mené par Gorbatchev et plus encore Elstine, une ânerie non pas parce que des gens n’ont pas pu se vendre mais parce que pour un marxiste donner un tel poids à un individu sans voir ce qui permet le complot est une dégenerescence de la pensée et même étendre cette malveillance à un groupe dirigeant mérite un minimum d’approfondissement. ce qui est vrai pour l’URSS l’est également pour le PCF et les autres partis. En revanche la militarisation que l’impérialisme impose au socialisme et à la planète hier comme aujourd’hui mérite analyse.

Mais cela n’est pas le seul point qui explique que la contrerévolution ait pu s’imposer , il y en a un qui n’a jamais été pris en compte au niveau ou il devait l’être c’est la scission entre la Chine et l’URSS. Il ne s’agit pas d’un événement lié au hasard, au mauvais caractère des dirigeants, ni même à des exaspérations nationales mais à des problèmes de fond sur par exemple, les rapports nord-sud en tant que rapports anti-impérialistes. A partir de Kroutchev la compétition mais aussi le rapprochement de fait avec l’occident et le leadership devenu plus dictatorial ? Tout cela reste à analyser non seulement pour revoir le passé mais pour comprendre notre temps avec la montée d’un certain nombre de pays de ce tiers monde. Qu’est qu’une hégémonie au sein d’un mouvement révolutionnaire ?

Enfin, le plus important revoir et inventer de fond en comble, la démocratie, ne pas négliger les procédures aux quelles sont attachées les peuples, semblables et différentes mais les revoir toutes à la lumière de la question prioritaire du moment : comment développer l’initiative populaire. Sans cette référence à la finalité démocratique nous tombons dans l’opportunisme du PCF, inertie, dévoiement des problèmes, ou dans l’autoritarisme de certains partis qui bloque le rassemblement qu’ils provoquent par leur position de classe.

Danielle Bleitrach

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