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Retour sur les élections à Hénin-Beaumont vu du côté PCF

Le mercredi 29 juillet 2009

J’ai répondu aux attaques de cet article sur le site vive le pcf et je trouve inadmissible d’être qualifié par le dénommé Pascal Brula « d’individu étranger à l’engagement communiste ».

Je ne suis pas moins communiste que Pascal Brula !

J’ai 28 ans. Je milite depuis que j’ai l’âge de 20 ans, j’ai pris ma première carte à Attac en 2001 ainsi qu’à l’Unef et à la LDH en 2002 après le 21 avril. J’ai rejoint le PCF en décembre 2004 et le Snes. Je suis devenu secrétaire de section en 2006, membre du comité fédéral, j’ai été élu l’année dernière au bureau fédéral et au secrétariat fédéral de la fédé PCF 62.

Par ailleurs, je ne suis pas trotskyste. J’ai 28 ans et je suis un communiste bien dans mes baskets. Je trouve aussi idiot de se qualifier de trotskyste ou de léniniste que de se qualifier de jauressien ou de guesdiste. Dans un parti ouvrier, on n’a pas à accepter la personnalisation de la vie politique qui commence par se ranger derrière tel ou tel chef et sa doctrine supposée juste et applicable 80 ans ou 100 ans après. Je suis communiste, point barre.

Au congrès, j’ai voté pour le texte de La Riposte contre la direction et les liquidateurs, parce que je trouvais que La Riposte est le plus visible et organisé des groupes qui refusent la liquidation et se battent pour un redressement révolutionnaire au sein du PCF, que par ailleurs, je trouve leurs analyses bien écrites et argumentées. à§a ferait de moi un « individu étranger à l’engagement communiste ? » C’est scandaleux de dire à§a !

Sur la situation héninoise, nous n’avions pas les moyens de faire une liste autonome du PCF. Depuis 2006, je m’efforce de redynamiser la section, mais nous n’avions pas 35 noms représentatifs à coucher sur une liste pour les élections.

Par ailleurs, en 2008, je vous rappelle que nous avions tous dans la tête le score des législatives 2007 à Hénin-Beaumont : 45 % pour le FN. A partir de là , je ne me souviens pas avoir entendu « vive le PCF » et Pascal Brula critiquer l’alliance PS-PCF-MRC-MRG.

Pourtant, l’alliance de 2008 s’est faite dans la défiance et la haine alors que l’alliance MJS-PCF-MRC-MoDem de 2009 s’est faite dans la confiance et l’amitié…

En 2008, lorsque je disais à mes camarades que la seule différence entre Gérard Dalongeville et Jacques Mellick, c’est que Dalongeville n’avait pas encore été condamné par la justice et que malheureusement, il restait très populaire et que nous serions obligés de nous allier à lui dans un front républicain avec le FN, personne ne m’a contredit. Et pour cause, si tout le monde avait entendu quelques vagues rumeurs de malversations, personne n’avait de preuve incontestable qui aurait permis de déférer Dalongeville devant un tribunal. C’était le maire sortant, nous nous sommes alliés avec lui pour battre le FN.

Cette alliance pour moi, était une alliance purement conjoncturelle, uniquement pour battre le FN. Je restais persuadé que Dalongeville était une crapule et qu’il fallait le battre… en 2014, une fois que le FN aurait disparu d’Hénin. Là , je reconnais n’avoir pas anticipé que Dalongeville tomberait dès 2009 dans une affaire de corruption.

Elu dans la majorité d’un maire qui n’avait aucune confiance en moi et en qui je n’avais aucune confiance en moi, j’ai été un élu militant et un élu critique. Je ne me suis pas contenté d’être dans la gestion, mais j’ai mis mon mandat au service du PCF, j’ai multiplié, comme adjoint PCF les conférences de presse contre la guerre, contre la casse des services publics, pour les sans-papiers que j’ai accueilli à Hénin avec mon collègue du MJS. Peu courageux comme à son habitude, le maire nous a donné son feu vert et ne s’est pas pointé, mais moi, j’ai dormi au gymnase d’Hénin avec les sans-papiers que j’ai accueilli. J’ai été un élu critique. Je n’ai cessé de me démarquer. Deux mois après l’élection, je condamnais le projet de vidéosurveillance. Un mois plus tard, à l’occasion du rapport de la CRC, j’ai indiqué que le PCF ne cautionnait pas la gestion de la municipalité sortante. En septembre 2008, six mois après notre élection, je déclarais à France 3 que je ne cautionnais pas la hausse des impôts due à la mauvaise gestion du maire dans son premier mandat. Convoqué dans le bureau du maire et au bureau municipal comme devant un tribunal politique, j’ai refusé de démissionner et refusé d’abandonner ma liberté de parole. J’ai été exclu du bureau municipal, mais le maire ne m’a pas retiré ma délégation, de peur d’avoir des ennuis avec les maires PCF du secteur qui m’ont toujours soutenu. Par contre, Dalongeville a retiré la délégation de Pierre Ferrari, mon collègue du MJS et a réuni un conseil municipal pour voter le retrait de ses fonctions d’adjoint. Sur les 27 élus du groupe majoritaire, j’ai été le seul élu à voter contre et à dénoncer une sanction injuste d’un maire aux abois, mais il ne m’a toujours pas viré. Enfin, en mars dernier, après un nouveau rapport de la CRC, Marie-Noëlle Lienemann a décidé de ne pas cautionner le Budget 2009 et moi, j’ai voté contre. Une semaine plus tard, Marie-Noëlle et moi perdions nos délégations et le maire faisait voter en conseil le retrait de nos titres d’adjoint. Le lendemain du conseil, il était arrêté pour corruption et il a été révoqué fin mai. Une semaine avant sa révocation, nous avons démissionné. Nos démissions ont rendu le conseil municipal incomplet et provoqué les nouvelles élections.

Personne ne peut m’accuser d’avoir été complaisant, de m’être couché, d’avoir avalé des couleuvres. J’ai été un élu de combat contre un maire de front républicain qui était une véritable crapule, c’est dans ce contexte-là que j’ai écrit que face à lui, j’ai fait de « l’entrisme » dans sa majorité avec la ferme intention de le quitter dès que possible.

Aux municipales de 2009, Pierre Ferrari et moi avons monté une liste MJS-PCF élargie au MoDem qui se trouve être constitué d’ex-PS opposants historiques à Dalongeville. Si la question qui m’est posée est est-ce que je regrette de m’être allié avec des opposants historiques à Dalongeville, la réponse est non, je ne regrette rien.

La fédération PS du Pas-de-Calais qui a couvert Dalongeville et dont certains barons locaux risquent de finir en taule a sorti l’argument de l’alliance contre-nature avec le MoDem pour discréditer notre liste par peur que nous ouvrions grands les placards. Je regrette que des camarades du parti leur donnent raison !

Pour ma part, je préfère ouvrir grand les placards avec le MJS et le MoDem que les laisser fermés avec le PS ou que figurer sur une liste de témoignage anticapitaliste et donner carte blanche à la liste soutenue par la fédé PS pour laisser les placards bien fermés, ce qu’ils ont réussi à faire en soutenant la liste Duquenne.

Mais le combat continue, à la fois pour le renforcement propre du PCF et dans le cadre de l’alliance et de l’association Un nouvel élan pour Hénin-Beaumont pour le renouvellement des valeurs et contre la corruption.

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