Plusieurs interventions se sont succédé des organisateurs (PCF, LO, PG, MRC, CGT…), d’entreprises (Veninov, Bosch, Prestalys…) et d’élus (André Gerin et Michèle Picard), avant de passer à une paella excellente préparée par le foyer espagnol a qui i la fallu pas moins de cinq de ces grands paella…
Après le succès de la rencontre du 29 Novembre des entreprises en luttes qui avait surpris en remplissant la salle Albert Rivat, ce nouveau succès confirme que quelque chose se passe dans les entreprises et le monde du travail, que la colère contre la crise, la dette et les restructurations est en train de monter, que de plus en plus de travailleurs comprennent que les liens concrets entre militants de terrain, la coordination entre toutes les entreprises devient essentielle pour être capable de se donner des forces et se mettre en situation de faire grandir les résistances au niveau nécessaire.
Bien sûr, le chemin reste long, mais ces actions réussies ne sont pas des coups médiatiques. Elles se sont construites à partir des liens militants, et les communistes de Vénissieux sont heureux et fiers d’y contribuer pour leur part. Il faut patiemment les renforcer et leur donner d’autres occasions de s’exprimer
- la prochaine journée de grève et de manifestations ce 9 avril
- la prochaine séance au tribunal des Veninov le 11 avril
- le passage au tribunal du maire de Vénissieux pour son arrêté contre les expulsions le 15 avril
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On pouvait noter l’absence de tout représentant du parti socialiste, alors que lors du dernier comité de soutien en mairie, plusieurs élus socialistes étaient venus rappelle qu’ils soutenaient cette lutte. Il est vrai que les contradictions entre une politique gouvernementale au service de la grande bourgeoisie et la solidarité dans la lutte avec les travailleurs pousse parfois à des contorsions difficiles… Rappelons nous que l’ex ministre Cahuzac dans l’émission 「Mots Croisés」 en Janvier répondait à Jean Luc Mélenchon "C’est notre principale divergence : la lutte des classes. Vous, vous y croyez toujours. Moi, je n’y ai jamais cru. Jamais.».
A vrai dire, ce n’est pas un problème de croyance, et je ne sais pas si Jean-Luc Mélenchon au delà de l’effet médiatique 「y croit」. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on sait aujourd’hui pourquoi Cahuzac 「n’y croit pas」… en fait, ne se sent pas du coté des travailleurs en lutte. A l’opposé des la plupart des électeurs de François Hollande, qui eux, sont confrontés, de gré ou de force, à Veninov comme à Bosch ou devant l’huissier, à la réalité de cette lutte de classe qui a développé comme jamais les inégalités sociales…