Bien sûr, une telle marche devrait mobiliser des milliers de chômeurs et précaires, mais les quelques dizaines de marcheurs présents montrent par leur détermination ce qui est possible. Et l’accueil des habitants aux Minguettes est sans équivoque : applaudissements, messages de soutien aux fenêtres… Les Vénissians se reconnaissent dans cette action.
L’accueil en mairie ne pouvait donc qu’être solidaire et chaleureux, autour du maire, Michèle Picard, du sénateur Guy Fischer, des conseillers généraux Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet.
La présence des marcheurs en introduction de la commission de lutte contre la grande pauvreté était une occasion de faire le lien entre l’action syndicale et politique et l’action sociale de la ville.
Car si la lutte idéologique est indispensable pour ne pas se faire piéger dans le vocabulaire de la crise, elle ne peut être utile pour rassembler sans être ancrée dans les questions concrètes. Comme le dira Philippe, le responsable CGT de chômeurs, il faut rappeler que « précaire » vient de « obtenu par la prière » et qu’il faudrait se décider à nommer chômeurs et salariés par le nom qui les caractérise le mieux « prolétaires ». Et il faut aussi répondre aux questions vécues par tout le peuple dans sa grande masse. L’action sociale dans une ville communiste peut être le support d’une solidarité active, populaire, qui donne sa place aux plus pauvres comme acteurs et non pas comme assistés.
Une rencontre qui nécessite bien sûr une suite…