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Le refus du terrorisme Et après ?

tract du 18 janvier
Lundi 19 janvier 2015

Quatre millions de personnes dans les rues le week-end dernier, 300 000 à Lyon, pour dire leur refus du terrorisme, de la violence. Leur volonté de défendre la liberté d’expression, la république et ses valeurs.

Cette réaction du peuple est bonne et saine elle a notamment empêché une récupération par l’extrême droite des événements. Empêché que l’amalgame ne soit fait avec l’ensemble des musulmans de France qui entendent pratiquer leur religion de manière sereine, dans le respect de l’autre et dans la paix.

La république, la laïcité, la démocratie, ont été au cœur des manifestations, comme étant les moyens de vivre ensemble quelque soit les origines, les religions et y compris pour ceux qui n’ont pas de croyance religieuse.

Par contre il faut bien le dire, la présence dans le cortège à Paris, parmi d’autre, de Netanyahou (premier ministre israélien), de Viktor Orban (premier ministre Hongrois) ou encore de Petro Porochenko (Président Ukrainien), faisait tâche.

De manière plus large cette unité internationale, de façade, contre le terrorisme avec un nombre important de représentants de pays étrangers ne pouvait que faire réfléchir sur la récupération politique des événements.

Parce que quand même, l’OTAN, et les pays membres, présent à Paris, ont une responsabilité importante dans le développement des guerres à travers le monde. Parce que la guerre contre le terrorisme, qui est le prétexte de leur intervention en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Mali…, n’a fait que renforcé les mouvements djihadistes, dans ces pays et dans le monde.

Et dans le même temps fait des millions de morts parmi les populations civiles. Des millions de femmes, d’hommes, d’enfants, qui vivent dans des camps, dans des villes, des villages, dans le dénuement et à la merci d’actes de guerre.

Non ce n’est pas d’eux que viendra la construction d’un avenir de justice et de paix.

Après ces moments d’émotions, de rassemblements, il faut quand s’interroger en France sur comment cela a été possible ? Comment un groupe d’individus, connu par les services de sécurité, peuvent s’organiser, s’armer et perpétrer des attentas ?

Et il faut comprendre pourquoi tant de jeunes éduqués dans ce beau système éducatif public et laïque Français ne trouve d’autre accomplissement que dans l’aventure djihadiste, fournissant ainsi la chair à explosifs dont ont besoin ceux qui organisent, planifient, alimentent ces guerres.

Il faut savoir et comprendre comment des armes de guerres peuvent circuler aussi librement et facilement dans notre pays, en Europe. Il faut se poser la question du nécessaire arrêt ou de la limitation de la fabrication de telles armes, qui enrichit de grands groupes, mais aussi tout un réseau de trafiquants.

Sans réponse à ces questions, sans arrêt des conflits à travers le monde, il est à craindre que le terrorisme ne frappe à nouveau, ici ou ailleurs.

Ne pas laisser transformer la colère sociale en haine de l’autre.

Après l’unité nationale contre le terrorisme, la politique va reprendre sa place dans la vie de tous les jours. La parlement va débattre du projet de loi Macron, qui derrière ce qui est mis en avant, le travail du dimanche, cache un véritable recul social supplémentaire dans de nombreux domaines, comme la médecine du travail, le rôle des CHSCT, les Prud’hommes, etc…

La remise en cause des communes, de l’organisation territoriale telle que nous la connaissons, qui permet d’être au plus près de habitants, va continuer.

Les orientations en matière économique et sociale du gouvernement vont continuer à tourner le dos aux intérêts de la population pour répondre aux exigences du patronat et des milieux financiers.

Il est à noter que la montée du terrorisme, les attentats en France, n’ont pas perturbé le fonctionnement de la bourse et des marchés financiers. Pour eux tout va bien, les terroristes ne s’en prennent pas à leurs intérêts.

L’Union Européenne va continué à peser pour que les états fassent des économies, diminuent leurs dettes, en s’attaquant encore un peu plus aux populations, à leur niveau de vie, leur revenu.

Il y a une véritable colère sociale, une véritable colère populaire, contre ces politiques. Colère que l’extrême droite, le FN, la droite, et y compris une partie du PS, voudrait exploiter en la transformant en haine de l’autre. Haine de l’immigré, haine du fonctionnaire nanti, haine envers les chômeurs qui profiteraient du système, etc… Parce que transformer cette colère de cette manière permet, en divisant, de rendre plus difficile le rassemblement nécessaire de tous ceux qui ont un intérêt à ce que la mobilisation impose un véritable changement de politique.

En ce début d’année 2015, si nous avons un vœu à formuler, c’est celui de dépasser ces divisions, celui de créer ensemble le large rassemblement dont nous avons besoin pour qu’enfin les politiques économiques et sociales répondent aux besoins et aspirations de la population.

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