Les résultats de la consultation des communistes dans le Rhône s’inscrivent dans le contexte national, marquant une accélération par rapport au dernier congrès. Le tournant représenté par l’arrivée de Fabien Roussel est irréversible. Le prochain congrès peut affronter les questions posées avec ambition et détermination. La base commune proposée par le conseil national obtient 85% des voix, devenant majoritaire dans toutes les ections du département.

Certes, rien n’est encore fait pour l’avenir du parti communiste, qui continue à perdre des cotisants dans le Rhône par rapport en 2018, à Vénissieux, Givors ou l’Ouest lyonnais. Mais il retrouve des forces à Villeurbanne. L’affaiblissement n’est pas enrayé, pas encore.

Mais le gain de légitimité de l’orientation du 38^e congrès est remarquable puisque son soutien passe de 58% à 85%, en progression nette et devenant très largement majoritaire partout, au-delà des sections de résistances à la mutation des années 2000 qui se concentrait notamment à Vénissieux.

Cette légitimité est bien sûr celle de Fabien Roussel et elle bouscule les clivages qui avaient pu exister dans le passé, en devenant le bien commun des communistes à Lyon, Givors ou Villefranche, où le manifeste était faible en 2018.

Le résultat avait conduit en 2018 à dire que Les communistes du Rhône ont démontré que le sectarisme n’était pas dans l’exigence de la réorientation du parti communiste, mais dans le refus d’ouvrir réellement le débat sur le bilan des orientations suivies depuis des années.

De fait, l’unité des communistes a fait des pas de géants, grâce notamment à la campagne des présidentielles. Le 39^e congrès peut être vraiment le congrès de la reconstruction du parti communiste du XXI^e siècle.

C’est un appel aux militants syndicaux ou associatifs, aux progressistes et républicains qui s’interrogent sur la gauche et les conditions de la reconstruction. Le parti communiste peut se redresser, il a de l’avenir pour ouvrir la voix à un changement de société véritable.