Le renouvellement de notre Projet Éducatif et Solidaire a fait l’objet d’un travail partenarial approfondi avec tous les partenaires institutionnels et associatifs du territoire. Les habitants ainsi que les enfants, avec l’aide du Conseil Municipal d’Enfants, ont été interrogés tout au long du processus d’évaluation de la précédente CTG pour élaborer les nouvelles fiches thématiques afin de répondre aux besoins des enfants, des jeunes et des familles sur tout le territoire vénissian. Identifier et partager des priorités d’action, mettre en œuvre ces actions, au plus près des habitants, c’est là tout l’intérêt d’une territorialisation de l’action publique.
On ne peut cependant que regretter que les missions de droit commun de l’État soient de moins en moins assurées. En effet, lorsque l’on parle d’accès aux droits et d’aller vers, comment ces intentions sont-elles mises en place si l’accès au service public disparait peu à peu au bénéfice du tout en ligne, du tout numérique. Et si la ville a déjà mis un certain nombre de dispositif pour pallier à ces manquements tels que les permanences d’écrivains publics et de médiation ou le partenariat avec la CARSAT pour améliorer l’accès aux droits à la retraite, nous espérons que la CAF poursuivra une démarche proactive de ses travailleurs sociaux en direction des familles vénissianes.
Et que dire de l’éducation lorsque le gouvernement pour détourner volontairement le regard du contexte actuel d’une école au bord de la rupture lance une grande consultation citoyenne sur les rythmes scolaires et les vacances. Rythmes scolaires qui n’ont d’ailleurs jamais été évalués depuis la fameuse réforme de 2013. Et que dire du manque d’AESH pour accompagner les élèves en situation d’handicap, que dire des enseignants non remplacés. Saviez-vous que les collèges en éducation prioritaire perdent davantage d’heures d’enseignement ? Ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est une étude de la DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance) du ministère de l’éducation. On apprend que les collèges en éducation prioritaire ont 11% d’heures d’enseignement non assurées, c’est-à-dire d’enseignants non remplacés, contre 8% pour les collèges hors éducation prioritaire. Où sont les priorités ? Et malgré les nombreux beaux projets mis en place par la Cité Éducative, ce manquement de l’État ne pourra être pallié.
Par contre, la Ville et ses partenaires tels que les Centres Sociaux ou les associations s’attachent à ouvrir des possibles après l’école. Bien entendu, il ne s’agit pas de scolariser le temps libre, pas plus que de proposer des activités de compensation aux élèves en situation d’échec scolaire mais des pratiques ludiques qui favorisent, renforcent et permettent les apprentissages autour de valeurs communes basées sur l’éducation populaire. Des formations associant tous les acteurs éducatifs, enseignants, AESH, ATSEM, Animateurs municipaux et associatifs, éducatrices de jeunes enfants et parents sont ainsi élaborés sur différents thèmes comme le plurilinguisme, l’accueil des enfants avec un comportement difficile, la sanction éducative, etc.
Ce Projet Éducatif et Solidaire Vénissian 2026-2030 construit autour de 3 grandes orientations politiques déclinées en 5 axes d’intervention permettra au plus grand nombre un accès de qualité aux crèches, à l’école, aux loisirs, aux sports, à la culture et aux services de proximité. Soyez assurés que comme toujours nous y travaillerons parce que nous nous croyons à la force du collectif.