Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
Contribution au 33e congres (site PCF)

QUESTIONS DE TERRAIN

Lundi 14 novembre 2005 — Dernier ajout dimanche 15 janvier 2006

(complément à la copie de la lettre adressée aux élus communistes du Conseil Régional
 à ce jour, sans réponse.)

Lors de la préparation des dernières élections régionales, nous avons vu un camarade venir nous demander de valider sa candidature comme 1er communiste sur la liste d’union ; ce même camarade nous avait fait espérer puis désespérer en débarquant en ministre conquérant d’une ville finalement perdue… .

Peu importe le nom de ce camarade, d’un commerce somme toute agréable, plutôt aimable et bon vivant, désormais élu conseiller régional ; j’aimerai par contre développer plus longuement sur la méthode.

Bien sûr il nous faut battre la droite ! Villes et régions…, bien sûr il y faut des élus communistes !

Mais la vraie question est, pour quelle politique et à quel prix.

Et pour être claire, avec un principe fondamental :

  • des élus communistes portés par les communistes dans leur diversité et par le Parti Communiste avec son histoire et ses structures…
  • des élus communistes apportant tous les éléments pour éclairer les débats mais aussi, aptes à entendre la voix de ceux qui sont sur le terrain…
  • des élus communistes responsables devant les communiste et leur Parti.

J’ai en tête une phrase de MG Buffet expliquant à quel point, Ministre des sports, elle n’a pas vu venir le désastre de 2002 : trop protégée !

Les difficultés de la"France d’en bas", elle pouvait, grâce à son bagage militant et théorique, les appréhender en cohérence avec son action au gouvernement… pourtant, rien…

Regard voilé par le pouvoir sans ancrage dans le réel, et, j’imagine, sans la capacité de dialoguer réellement avec les militants de "terrain" !

C’est, j’en ai conscience, un exercice difficile que ce grand écart permanent entre les plus hautes sphères du pouvoir et les communistes, les quartiers, la cité…

mais nous le savons tous, au moins depuis 2002, un exercice incontournable pour les élus, à plus forte raison pour ceux du Parti Communiste.

« Démocratie participative", le credo de nos élus régionaux communistes… une coquille vide :

  • Un budget en hausse est voté…

celui qui est venu demander la validation d’un comité de section pour sa place de 1er ne daigne pas venir expliquer ses choix, pas plus qu’il ne les justifie publiquement dans la ville où il réside,

ceux qui osent dire non lors du vote régional se voient sanctionnés par nos "alliés » politiques et sommés de se plier par leurs camarades,

ceux qui dans le Parti et en dehors se mobilisent contre cette sanction injuste et inacceptable n’ont droit qu’au mépris (de la fédération et des élus communistes de l’Assemblée Régionale)

  • Des mesures, au demeurant intéressantes comme la gratuité des livres sont mal perçues par manque de concertation (voire pire) avec les associations de parents d’élèves, les parents et les militants de l’école.

Pour ceux qui contestent cette démocratie de façade, le mépris, les procès d’intention, la création d’un réseau parallèle niant le vote préalable des militants, et la volonté affirmée de n’avoir aucun compte à rendre aux communistes !

Refus du débat et fuite au nom du seul combat indispensable : celui contre la droite au pouvoir et, pour conséquence, des positions calquées sur celles des élus socialistes et des choix qui n’ont plus rien à voir avec les luttes d’aujourd’hui !

C’est pourtant dans ces luttes, à l’exemple des collectifs du non, que se dessine un Parti Communiste prêt à tenir -avec d’autres mais pas à  n’importe quel prix- sa place de parti révolutionnaire !

Martine Ragonnet, Section de Béziers

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