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Que peut-on, que veut-on vraiment construire comme rassemblement politique

Daniel Duguet
Vendredi 13 janvier 2006 — Dernier ajout jeudi 31 décembre 2020

Que peut-on, que veut-on vraiment construire comme rassemblement politique pour résister à la droite, la battre, et réussir enfin à mettre en œuvre jusqu’au gouvernement une véritable politique de changement ? C’est à mon avis la question cruciale de notre 33e congrès. La victoire du « non » le 29 mai, comme toutes les études et sondages sur la question, montre qu’une majorité de notre peuple, dont une très grande majorité des femmes et des hommes de gauche, veulent une politique qui rompe vraiment avec les logiques libérales. Mais cette exigence ne s’exprime pas avec une force suffisante pour peser réellement dans le débat et les choix politiques. Non seulement en raison des positions d’une partie de la gauche, notamment au PS ; mais aussi parce que les hommes, les femmes et les forces qui veulent comme nous cette rupture avec le libéralisme sont aujourd’hui divers et dispersés. Toute la question est donc de créer les conditions de leur rassemblement politique.

Comment pourrions-nous y réussir en leur demandant, comme le proposent tous les textes alternatifs à la « base commune » adoptée par le Conseil national, de se rallier à nos propositions et, pour les élections, de soutenir dans tout le pays des candidatures uniquement communistes ? Faire ce choix, décider finalement « d’y aller seuls », et faire retomber l’espoir qui est né, dans la campagne du référendum, d’un « tous ensemble » construit sur un contenu clairement antilibéral, auquel chacun-e a pu apporter sa pierre en étant pleinement lui-même.

Il y a des millions de femmes et d’hommes qui attendent du neuf à gauche : dans le courage d’un projet de société et d’in programme politique à la hauteur des défis de notre époque ; et dans l’audace d’une démarche qui permette enfin de se rassembler pour bousculer la donne à gauche. Si ces objectifs deviennent constitutifs de notre « identité », de notre utilité, la candidature communiste à la présidentielle pourra être celle de ce rassemblement, et son résultat ouvrira sans doute une page politique nouvelle, avec d’importants succès aux élections de 2007 et 2008. Mais si nous nous replions sur nous-même, contribuant à la dispersion, la démolition risque fort de faire perdre la gauche, et, avec le « vote utile », de nous conduire à un échec politique aussi sévère que le 21 avril 2002.

Nous sommes vraiment devant un choix essentiel. C’est pour cela, avant tout, que je choisis sans hésitation la base commune du Conseil national.

Daniel Duguet Côtes d’Armor

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