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36e congrès du PCF en 2013

Rapport introductif à la discussion

conférence de section de Vénissieux
Mercredi 30 janvier 2013

Rapport introductif du secrétaire de section, Serge Truscello

Lors de ce 36e congrès nous aurons à débattre des orientations du parti, le texte « rallumer les étoiles » qui a été voté majoritairement par les communistes se situe dans la continuité des précédents, notamment en confirmant la démarche du FG, sa stratégie, et évoquant ce congrès comme celui devant faire entrer le PCF dans une nouvelle phase de la construction du FG. La phase électorale de 2012 (présidentielle, législatives) ayant aux yeux de la direction validée cette stratégie. Mais dans le même temps la direction, pour tenir compte de la volonté des communistes, réaffirme l’existence du PCF. Mais sur que base, quelle lisibilité, quelle organisation, quelles orientations ?

Les nouveaux statuts dont nous aurons à débattre comporte des modifications qui donnent des orientations, répartition de la cotisation en 3/3 au lieu des 4/4 actuels. Cellule, voire section plus considérée, comme la base de notre organisation, puisqu’il est écrit que les communistes peuvent faire le choix de s’organiser comme ils l’entendent, collectif, assemblée, coordination, cellule, etc… Enfin un autre élément donne une idée des orientations et des méthodes de la direction, la nouvelle carte, d’où elle a fait disparaître le marteau et la faucille, pour les remplacer par une étoile de la gauche européenne, sans que cela ne soit débattu avec les communistes. Disparition qui est un signe fort de la volonté de la direction de rompre avec ce qu’a été notre parti le siècle dernier. Il ne s’agit pas de rester arc bouté sur le passé, mais de regarder la signification de tout cela dans la situation politique actuelle.

La crise a fait exploser les difficultés, la misère, dans notre pays comme en europe. Les conséquences pour les populations sont catastrophiques. Les peuples grec, espagnol, portugais, irlandais paient fortement la note.

En France la politique d’austérité appliquée par Hollande et son gouvernement est dans la suite de celle appliquée par Sarkozy. Avec des conséquences, des remises en cause dont nous n’avons pas le bout sans mobilisation forte de la population. Cette crise a, dans un premier temps, fait émerger la nocivité du capitalisme, des marchés financiers, sa volonté de ne pas répondre aux attentes, aux besoins de la population.

Elle a fait émergé le fait que de l’argent il y en a, mais que le choix était fait de l’orienter vers les banques, les marchés financiers. Durant cette période un grand nombre de militants, de femmes, d’hommes, se sont réappropriés des idées, un langage, des mots, que les 20 ans qui ont suivit la chute du mur de Berlin avaient quasiment fait disparaître (lutte de classe, capitalisme, nationalisations…..)

Mais il y un écart entre cette perception de la nocivité du capitalisme par la population et les solutions les mobilisations, pour imposer d’autres choix de société.

Lors de ce congrès nous devrions nous interroger sur quel rôle peut et doit jouer le PCF ? Peut-il y avoir la création de véritables perspectives de transformation de la société sans un PCF qui s’affirme, qui tend à se renforcer, à progresser, à être vu, lisible, entendu.

Un PCF qui colle aux préoccupations des habitants, des travailleurs, des sans emplois, des retraités, des jeunes. Un PCF qui fait de la transformation de la société, du socialisme une question d’actualité, une urgence pour rompre avec ce non choix politique donné à la population entre une droite qui durci son discours et ses actes et une sociale démocratie, un PS, qui révèle toute sa capacité à capter le mécontentement pour mieux servir le capital. Non choix qui fait le lit de l’extrême droite en France comme en Europe.

La question est donc de savoir si les orientations données dans le texte « rallumer les étoiles » peuvent permettre cette montée en puissance à la fois de nos idées et de notre poids dans la population Nous avons été, à Vénissieux, très majoritairement nombreux à considérer que non lors du vote sur les textes.

Peut-on réellement vouloir renforcer le PCF, alors que l’effacement derrière le FG est à l’ordre du jour ? L’initiative pour combattre l’austérité est une bonne chose, ne nécessité, mais pourquoi la mener au nom du FG ?

Peu-on réellement vouloir transformer la société alors que le texte fait l’impasse sur le socialisme ?

Peut-on réellement provoquer des ruptures alors que nous sommes quasiment les plus ardents défenseurs de l’UE, que bien sur nous voudrions sociale ?

Peut-on être compris, apporter de véritables solutions pour le monde du travail alors que par exemple la question des nationalisations ne vient dans les propos des dirigeants qu’une fois que les responsables syndicaux, de Florange par exemple, en ont fait la demande ?

Nous devons débattre de toutes ces questions si l’on veut véritablement être utile, être perçu comme une alternative possible crédible.

Les attaques de la droite, du patronat, du PS, contre les salariés, les chômeurs, les retraités, sont fortes, de plus en plus fortes.

La poursuite des politiques d’austérités fait véritablement souffrir la population. Le chômage ne cesse d’augmenter, et le gouvernement tout en affirmant qu’il en fait sa priorité, dit que le chemin sera long, que l’on ne peut inverser la courbe en quelques mois. Surtout quand on poursuit la même politique que le gouvernement précédent.

L’accord MEDEF CFDT, CGC, CFTC, sur le droit du travail, soutenu par le gouvernement au nom de la compétitivité, pour l’emploi, est la démonstration que la volonté est bien comme l’avait dit un conseiller de Sarkozy de détricoter l’ensemble des acquis du CNR, de 68, des avancées obtenues après de longues batailles.

Et alors que cet accord n’est pas encore retranscrit dans la loi, le MEDEF, Laurence Parisot, parle déjà de la nécessité de repousser l’âge de la retraite à 63 ans, de faire passer de 42 à 43 le nombre d’années de cotisations.

La Cours des Comptes trouve elle que les chômeurs en France sont trop indemnisés et trop longtemps.

Et un grand nombre de « spécialistes » estiment terminé le modèle de protection sociale français, la Sécurité Sociale n’aurait plus lieu d’être.

On le voit le capital continu à attaquer par tous les bouts, ils cherchent à faire reculer la solidarité, la part des richesses qui revient au travail pour grossir celle revenant au capital.

Si l’on veut faire barrage à ce recul de société nous devons être porteur d’idées, de propositions, des mobilisations, qui au-delà des phases électorales alimentent les luttes, les résistances, fassent reculer le pouvoir.

Les attentes sont fortes, dans le monde du travail bien sur, mai aussi dans les quartiers et les villes populaires. Le manque de pouvoir d’achat, le manque de logement, le coût exorbitant pour se loger, se chauffer, le prix des aliments, des loisirs, de l’accès à culture. Tout devient difficile pour une bonne part de la population, et la encore la non réponse à leurs besoins les pousses à tourner le dos aux forces politiques, y compris à nous.

Favorise l’individualisme, la recherche de solutions individuelles. Justifie le développement de trafics, de marchés parallèles, ou encore de marchés de la misère. Qui en retour empoisonne la vie d’un grand nombre d’habitants de nos quartiers, mettant en danger de nombreux jeunes, enfants.

La phase électorale 2012, même si elle a permis de virer Sarkozy et la droite du pouvoir, n’a pas apporté de réponse à toutes ses difficultés

On le voit alors que les socialistes ont tous les pouvoirs, parfois avec les autres forces de gauche, Sénat, Chambre des députés, Régions, il n’y a pas d’inversement fondamentale de la politique pratiquée contrairement à ce qui avait été promis par Hollande lors de la campagne des présidentielles avec son slogan, « le changement c’est maintenant ».

Cette période électorale a permis à la direction du PCF de développer, renforcer une stratégie FG, allant jusqu’à faire le choix d’un candidat non communiste à la présidentielle, choix adopté par les communistes alors que notamment avec André Chassaigne le choix d’un candidat communiste, rassembleur était possible.

L’engagement dans la Campagne d’un grand nombre de militants, la personnalité de J.L Mélenchon, ont permis d’obtenir un bon score pour le FG. Permis de voir que bon nombre de jeunes, de militants syndicaux avait la volonté de battre la droite, et au delà de s’attaquer véritablement à la construction d’une autre politique. Les législatives qui ont suivies n’ont pas confirmé cette mobilisation puisque nous perdu 1 député sur 2 dont celui de la 14e en ce qui nous concerne.

Nous avons déjà eu l’occasion, après ces élections, de faire le point d’analyser les résultats. Rapidement, l’élection présidentielle qui cristallise sur 2 noms le choix politique est un obstacle à l’expression de la démocratie. Le sentiment pour un bon nombre d’électeurs qu’après avoir permis de battre Sarkozy le travail était fait. La volonté de donner à Hollande une majorité pour gouverner.

Je rappelle quand même que l’un des arguments de la direction dans la préparation des élections, c’est que présidentielle et législatives ne faisait qu’un et qu’un bon résultat par une personnalité, médiatique forte, au nom du FG devait ensuite entrainer l’élection de députés FG, majoritairement communistes.

Sur Vénissieux les communistes avait fait le choix d’un candidat communiste à la présidentielle, avec André Gerin, puis André Chassaigne. Le vote des communistes sur la ville a été très fort dans ce sens. L’élection législative qui a suivit n’a pas permis de garder le député sur la 14e circonscription. La aussi nous avons longuement débattu, échangé sur les raisons de cet échec.

Je rappelle rapidement :

  • Le redécoupage de la circonscription en ajoutant une grande partie de St Priest, ne nous était pas favorable.
  • Le fait qu’André ne se représente pas.
  • Un retard pris dans le lancement de lancement de la campagne.
  • Une difficulté à positionner la candidature de Michèle Picard à la fois par rapport à la majorité présidentielle et par rapport à la stratégie FG décidée nationalement. Avec y compris une partie du FG qui a pollué la campagne par ses prises de position ou ses distributions de tracts, jusqu’au week-end précédent le vote.
  • L’abstention, la difficulté à mobiliser l’électorat populaire.
  • Je l’ai déjà dit la volonté de confier à Hollande et son gouvernement une majorité.

Dans ces conditions je pense que nous devons remercier une nouvelle fois Michèle d’avoir accepté d’être la candidate des communistes pour cette élection. Et on se l’était dit alors je le dit de nouveau rapidement, lors de ces élections législatives la campagne sur la ville a mobilisé de nombreux communistes et même des non communistes. Permis de rencontrer beaucoup d’habitants, de créer des liens, de continuer à installer Michèle dans la vie politique de la ville, du département. Et avec son résultat permis d’avoir de bonnes bases pour l’avenir.

Mais on se l’est dit aussi, ce résultat nous donne le signe si l’en était besoin de réfléchir, de développer des liens plus serrés avec la population. Renforcer l’activité de la section, la relation avec les élus, échanger plis régulièrement sur les enjeux, les dossiers de la ville.

Nous avons commencé ce travail, nous devons sortir de cette conférence de section avec la volonté décuplée de continuer, innover. Mettre en marche toutes les forces que nous avons, en mobiliser de nouvelles.

La section de Vénissieux a travaillé, travail, depuis le dernier congrès à faire vivre le parti sur la vile et au-delà .

Nous avons 773 adhérents, avec bien sur des liens qui sont loin d’être réguliers, voire pour certain inexistant depuis la dernière remise de carte.

Mais cela reste un potentiel important que nous devons développer, enrichir, et réfléchir pour que de ces adhérents nous puissions faire émerger de nouveaux militants, à même de faire vivre le parti au plus près des habitants et la encore le rôle de la cellule est primordial pour cela, comme celui de la formation pour que chaque communiste ait les arguments, les moyens de mener son activité.

Je laisserai Blandine intervenir sur les cotisations, les moyens financiers de la section. Mais la aussi nous devons nous dire que pour faire progresser la part de la cotisation dans les moyens de la section, nous devons être plus nombreux à avoir le lien avec les adhérents.

Les communistes de Vénissieux ont fait majoritairement de ne pas porter la démarche FG, préférant travailler à un rassemblement plus large, à la fois des forces de gauche et progressistes et de la population. Des communistes sur la ville ont fait le choix de faire vivre une démarche FG, nous le respectons et réfléchit à faire en sorte que cela n’empêche pas le travail commun, le renforcement du parti.

Par contre nous ne sommes pas dupes non plus, des membres du FG ont fait ce choix pour nuire au PCF, nuire à l’activité de l’équipe municipale et à celle du maire. La création annoncée d’une association FG sur le sud est lyonnais, qui se donne comme objectif entre autre d’avoir des listes FG dans toutes les villes, doit nous éclaircir et faire réfléchir, pour qu’à plus d’un an des élections municipales cela ne nous pollue pas, ne prenne pas plus d’importance que cela n’en a.

Avec cette activité au quotidien de la section, nous avons participé à l’ensemble de la vie du parti, organisé les l’ensemble des consultations décidées par la direction nationale. Pour un bon nombre nous avons participé et participons à faire vivre d’autres propositions, d’autres orientations dans le parti.

Réuni régulièrement le Comité de Section, fait des assemblées de communistes. Continué à organiser avec le réseau d’alerte contre les saisies et les expulsions, l’équipe municipale, la résistance aux expulsions, notamment en organisant des rassemblements ouverts aux autres forces politiques, aux forces syndicales, associatives.

Participé à la manifestation contre l’OTAN à Lisbonne. Organisé des rencontre avec la population sur la modification des institutions locales.

Nous avons été présents, mobilisé, lors du mouvement contre la réforme des retraites de fin 2010, ou encore appelé à un rassemblement de soutien au peuple tunisien lors du printemps arabe.

Soutenue, accompagné des habitants dans leur action contre l’augmentation du coût du chauffage, notamment à la Darnaise. Participé ces dernières années à la fête de l’huma du Rhône.

Soutenu et participé à la lutte des « Veninov » pour le redémarrage de leur site. Organisé une rencontre des boites le 29 novembre, dont vous trouverez le compte rendu dans la pochette. Et pour laquelle nous devons maintenant rapidement donné une suite.

Nous avons été présent de manière très régulière sur un certain nombre de points rencontres. Activité que nous devons reprendre. Organisé des Rencontres Internationalistes qui trouvent un certain écho et un succès certain.

Et évidement les années impaires organisé le réveillon du jour de l’an.

Demain matin sera consacré à la ville, la politique municipale, avec bien sur en tête les élections municipales de 2014. La presse, les autres forces politiques, notamment le PS, sont déjà rentré dans une autre phase électorale, alors que la présidentielle et les législatives sont à peine terminées.

Il ne s’agit pas dire que le moment n’est pas venu. Au contraire. Nous y réfléchissons et devons maintenant marquer concrètement les étapes à venir. Mais il ne s’agit pas de mettre la charrue avant les bœufs, on voudrait nous faire débattre de la liste, des places pour chacun avant que l’échange sur le bilan du mandat en cour, sur le projet pour le prochain mandat qui reste à travailler, préciser, affiner ait eu lieu. Et tout cela dans une situation ou le jeu Droite, PS sur le département est plus que jamais activé avec l’annonce de la création d’une Eurometropole lancée par Mercier et Colomb.

Nous aurons un bon bilan à présenter à la population, nous avons la volonté de continuer à travailler pour faire avancer la ville, répondre aux attentes de la population en fonction des prérogatives de la ville et de ses moyens. A partir de la il faut que cette conférence de section soit un moment fort de construction de notre activité pour les mois à venir en vue de ces élections municipales.

J’en ai terminé, il y a des sujets que je n’ai pas abordés lors de ce rapport, le conflit au Mali avec l’intervention française, le mariage pour tous, je ne doute pas qu’ils le seront au cour de notre conférence.

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