
Communiqué de presse urgent du Parti communiste soudanais - 1er juillet 2022
Après que la capitale et les villes du Soudan aient connu des manifestations de masse hier (30 juin 2022), avec des millions de personnes exigeant l’établissement d’une autorité civile complète, les manifestations se sont intensifiées pour le deuxième jour consécutif dans le centre de Khartoum et les environs de Sharoni. Des affrontements ont lieu entre les révolutionnaires et les forces de répression.
Il y a peu, une force de sécurité a assiégé le siège central de notre parti après que des révolutionnaires se soient réfugiés à l’intérieur. Elle a tiré un barrage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes à l’intérieur du siège, ce qui a entraîné des blessures et des cas de suffocation parmi les manifestants.
Le siège du siège du parti se poursuit jusqu’au moment de la rédaction de ce communiqué de presse.
Nous, au sein du Parti communiste soudanais, condamnons cet acte barbare de l’autorité militaire du coup d’État qui pille les ressources du pays afin de protéger ses intérêts.
Nous souhaitons un prompt rétablissement aux personnes blessées et aux blessés.
Travaillons ensemble pour construire le centre unifié de la révolution.
Révolution jusqu’à la victoire
Bureau central d’information Parti communiste soudanais 1er juillet 2022 (15h30)
Information de fin octobre 2022
Des milliers de Soudanais ont manifesté vendredi 21 octobre dans les rues des grandes villes du pays contre le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhan mené il y a presque un an, le 25 octobre dernier. Et ce 21 octobre marquait une date importante : elle commémore la première révolution de l’histoire du Soudan qui a fait tomber le général Abboud en 1964 et a permis le retour à un gouvernement civil.
Depuis un an, le pays est plongé dans le marasme avec des manifestations hebdomadaires et une économie au bord du gouffre. Les militaires affirment vouloir rendre le pouvoir au civil, des négociations sont en cours, mais aucun accord n’a encore été trouvé.
Depuis un an, 117 personnes ont été tuées dans les manifestations. Le chiffre s’élève à 300 morts, depuis le début de la révolution contre Omar al-Bachir. Ces meurtres sont restés largement impunis. Et cette absence de justice est le moteur de la contestation Les cortèges ont été une fois encore violemment réprimés par les forces de l’ordre. Gaz lacrymogènes, mais aussi tirs à balles réelles dans la ville d’Omdurman.