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Conférence de Section de Vénissieux

Un espace pour le parti communiste…

Intervention de Marie-Christine Burricand
Lundi 7 juin 2010

L’essentiel du moment n’est ni dans ce congrès bâclé du PCF, ni dans le changement de secrétaire national.

L’essentiel est dans la dureté de l’affrontement de classe aujourd’hui et dans l’espace que cela libère à un parti communiste pour rebondir.

Je ne m’attarderai pas sur ce congrès.

Trois questions sont pour moi essentielles :

  • Il nous faut analyser et tirer les conséquences de la tactique/stratégie du front de gauche.

Tactiquement, s’engager dans le principe d’une double négociation – d’abord avec le Front de gauche ensuite avec le PS – conduisait inéluctablement à céder sur notre nombre d’élus et c’est ce qui s’est passé. Le Front de gauche a été le principal gagnant et le PS en a encore rajouté une couche. Stratégiquement, le Front de gauche est utlisé par la direction pour continuer l’abandon du PCF. Nous savons que Mélenchon, la gauche alternative et une partie de la direction du PCF veulent aller vers une nouvelle force politique unique, justement quand le PCF pourrait rebondir.

  • Il faut changer de discours sur l’Union européenne. Ce qui bouleverserait la donne, constituerait un événement dans le monde entier, c’est qu’un peuple décide souverainement de sortir de la construction européenne, refuse d’appliquer les différents traités. Cela constituerait un signe pour tous les peuples d’Europe.
  • Enfin, il faut un candidat communiste à l’élection présidentielle, comme il faut des candidats communistes aux cantonales et aux législatives. Nous voulons mener ces batailles pour faire connaître les idées communistes, pour rassembler, pour regagner en influence et bien sur aussi pour gagner des élus communistes quand c’est possible.

Dans la ville après le changement de maire

Plus près de nous, regardons le chemin parcouru dans la ville depuis presque un an, dans les conditions périlleuses d’un changement de maire.

Là aussi, le combat de classe fait rage ;

Le préfet se permet de rappeler à l’ordre le maire parce qu’elle a participé à l’arrêt d’une expulsion, sur la base de ses arrêtés anti expulsion. C’est à la fois, les prémices de la réforme des collectivités locales et la volonté de nous mettre au pas. Et dans ce contexte, nous marquons des points. Oui, nous prenons le parti des exploités et des pauvres !

Les maires PS de Feyzin et Saint-Fons obligés sur cette question de venir soutenir le maire communiste de Vénissieux, c’est que ce que nous faisons touche juste dans la population.

Affrontement de classe aussi quand le PS agite dans la ville 2012 comme la solution à tous les problèmes tout en multipliant les critiques sur ce que nous portons dans la commune.

Là encore, ne cédons pas au tête à tête, sur la police municipale comme sur la chaufferie, la population est du côté de eux qui travaillent, pas de ceux qui gesticulent.

Faisons réfléchir les gens à partir de leur expérience : en Europe justement, face à la crise, les gouvernements socialistes appliquent les mêmes mesures que ceux de droite. Et il faut rappeler ce qui s’est passé en France depuis 30 ans.

L’issue ne viendra pas du seul jeu électoral. Il faut les luttes, le rassemblement, le niveau de conscience, il faut un parti communiste pour un peuple armé idéologiquement, organisé, ayant surmonté ses divisions.

Réfléchissons aussi aux législatives de 2012. La droite se construit une circonscription en renvoyant sur la 14 éme 10 000 électeurs de Saint-Priest, ville socialiste.

Mais nous ne sommes pas le dos au murs : avec notre candidat, nous pouvons gagner sur l’idée qu’un député communiste c’est le meilleur pour défendre les intérêts populaires, nous pouvons conquérir de nouveaux électeurs, une nouvelle influence pour le PCF.

Si on regarde la situation du point de vue des institutions et du cercle médiatique, il y a plein de raisons de désespérer !

Si on la regarde du point de vue de la bataille de classe, de la situation sociale et de ce qui se passe dans les consciences, il y a un réel espace pour les révolutionnaires et plein de combats à mener pour les communistes.

C’est dans ces combats que nous reconstruirons l’unité du parti et sa légitimité.

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