La partie visible de l’iceberg du conflit
Au départ, du moins de ce que nous en découvrons dans les médias grands publics, il y a la fermeture annoncée de l’usine de Dunkerque 「pas assez rentable」 selon le groupe TOTAL dont les profits sont pourtant confortables. 14 milliards d’euros en 2008, 8,5 milliards en 2009 : excusez du peu ! Si au vu de ces chiffres la mesure peut révolter, à première vue la logique semble irréfutable : baisse de la consommation d’essence, donc baisse du raffinage et donc baisse de l’emploi. Comme en plus la voiture ça pollue et les ressources en pétrole sont limitées l’argument parait imparable. A première vue seulement.
Car le coup vient de loin et l’intérêt des populations qu’il s’agisse d’emploi ou d’environnement est bien loin des préoccupations de la direction du groupe TOTAL…mais en doutiez-vous ? La partie cachée
Comme le rappelle la CGT, en mars 2009, donc au lendemain de la parution des chiffres de l’excédent 2008, la direction faisait 「l’annonce d’un premier plan de restructuration dans le raffinage et la pétrochimie avec la destruction de 555 emplois. Aujourd’hui avec 8,5 de profit en 2009, TOTAL projette de fermer son activité de raffinage sur le site des Flandres, soit la destruction de 800 emplois (organiques et sous-traitants), de fermer ou de vendre six dépôts pétroliers en jetant comme des kleenex des centaines de salariés.」. Et ce n’est pas tout. La direction annonce son intention de réduire d’ici à 2011, les capacités de raffinage de 25 millions de tonnes. Comme le dit la CGT 「Ceci signifie clairement qu’en y intégrant la fermeture d’une distillation de Normandie et de Flandres, on peut s’attendre à une prochaine annonce de fermeture d’une à deux raffineries en Europe représentant conjointement 13,6 millions de tonnes.」
Dans une de ses déclarations la CGT conteste l’argumentation de surcapacité de raffinage développée par TOTAL et par la chambre patronale des industries pétrolières l’UFIP.
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