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10es rencontres internationalistes de Vénissieux

témoignage d’un soldat israélien : le livre noir de l’occupation en Palestine

Intervention de Pierre-Loup Biessy, jeune communiste du Rhône
Mardi 20 décembre 2022 — Dernier ajout jeudi 22 décembre 2022

Une délégation de jeunes communistes étaient en Palestine la veille des rencontres. Il n’a pas été possible d’organiser la venue d’un des participants, mais un jeune communiste du Rhône a apporté un témoignage né des contacts de la JC en Palestine.

S1 JC palestine

Un jeune Palestinien, blessé la semaine dernière par des tirs de l’armée israélienne à Gaza, est mort, a annoncé, samedi 28 août 2021, le ministère de la santé palestinien. Omar Hassan Abu Al-Nile, 12 ans, « a succombé à ses blessures », a rapporté le ministère dans un communiqué. (2021) Omar Hassan Abu Al-Nile,

« on a brisé les ampoules de toutes les maisons où on est entrés, avec la crosse de nos fusils (…). J’ai enlevé toutes les limites à mes soldats sur le checkpoint. On faisait sortir les gens de leur voiture en les frappant avec le canon de nos armes… »

« Le livre noir de l’occupation israélienne, Les soldats racontent »

Voilà le résultat de plusieurs dizaines d’années de diplomatie comme on l’aime, de diplomatie à l’occidentale, de diplomatie d’intérêts. Tout est justifié puisque l’ONU veille.

Le 28 septembre 2022, L’ONU met en garde contre la détérioration des rapports entre Israël et la Palestine. La mort d’Omar date de 2021, et les mutilés causé par l’armé israélienne sont autant de blessures et de preuves de l’incapacité de certains Etats comme les Etats-Unis à garantir la paix.

Cette déclaration parle de l’implantation illégale de colonies israéliennes en Palestine.

De l’annonce, le 25 juillet, par le gouvernement israélien, de projets de construction de 1.215 logements près du quartier palestinien d’Umm Tuba, à la décision, deux jours plus tard par la Cour suprême israélienne d’accepter l’implantation de colons dans un site illégal à Mitzpeh Kramin ; de l’annexion, pour la deuxième fois cette année, avec l’aide de soldats israéliens, d’une maison palestinienne inoccupée près d’Hébron, aux nouveaux projets de 700 logements à Jérusalem Est près de quartiers palestiniens, cette liste s’accompagne de 316 démolitions de structures palestiniennes en Cisjordanie, justifiées par l’absence de permis de construire impossibles à obtenir par ces mêmes Palestiniens, ayant pour résultat l’éviction de 237 personnes, dont 116 enfants.

A cela s’ajoutent le départ de près de la moitié des familles d’une communauté de bergers de Ras al Tin, le 12 juillet, et la destruction prévue dans la localité de Masafer Yatta.

Comment il disait déjà ? « Une détérioration des relations entre Israël et Palestine ».

L’euphémisme ou le déni de la réalité.

Et je vous épargne ici le recensement des morts, des attaques venant des colons ou de l’armée israélienne, des insultes, des humiliations, des crimes, comis aux yeux et à la vue de tous. Je vous épargnerait aussi la liste de tous ces autres enfants, qui comme Omar sont mort à cause du projet qu’Israël porte aux Palestiniens et à leur terre.

Je vous parle aujourd’hui car le combat contre les actions d’Israël, pour la Palestine libre n’est plus qu’une nécessité, c’est un devoir pour toutes celles et ceux qui croient en la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour toutes celles et ceux qui sentent l’injustice, la douleur, la haine que subit le peuple Palestinien.

Rien ne justifie la violence de l’Etat hébreux. Rien ne justifie qu’un enfant de douze ans, soit mort.

J’entend cependant des paroles se rependre dans nos rangs, « c’est une cause perdue » ; « on ne peut plus rien faire » ; « le combat palestinien est voué à l’échec ».

Alors si il ne reste plus rien à faire, pourquoi nous battons-nous pour le progrès social ?

Comment pouvons-nous avoir ce double discours ?

Nous voulons le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Nous voulons que le peuple français puisse prendre des décisions pour son avenir, de la manière la plus directe possible, qu’il puisse disposer de lui-même dans le sens le plus strict du terme, mais nous serions incapable de nous battre pour ce droit en dehors de nos frontières ?

Je ne veux pas y croire, pas plus que la fin ou l’inutilité de ce combat. Me référant aux propositions du MJCF et au combat que notre mouvement mène depuis des années,

il est de notre devoir de défendre

  • Premièrement : La création d’un État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem- Est comme capitale.
  • Deuxièmement : La libération des prisonniers politiques comme condition essentielle à la paix.

Rien ne peut justifier la mort d’Omar ni celles de toutes celles et ceux que je ne peux citer ici par manque de temps.

Même les soldats israéliens en dorment mal la nuit, car, et ce sera ma conclusion, Comme le disait Aragon, Ils n’avaient réclamé la gloire ni les larmes,

Je répond, certes mais ici ils n’avaient pas les armes.

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