C’est le cas de Danielle Bleitrach, sociologique,ancienne dirigeante du PCF, animatrice du site “histoire et société” qui est une fenêtre ouverte sur le monde. Elle est allée pendant 3 semaines en Crimée, a pris des contacts, et a témoigné chaque jour de ce qu’elle voyait, multipliant les reportages, vidéos, photos qui nous montrent par exemple des ouvriers qui regrettent une Union Soviétique qui assurait des droits sociaux à tous, et ne laissaient pas de place aux bandes fascistes, une femme au bébé dans les bras qui interpelle un dirigeant oligarque quand il insulte les héros soviétiques de la Grande Guerre lors des cérémonies du 9 Mai.
Ce que nous savons malgré la guerre médiatique qui fait de la plupart des journalistes des attachés militaires, c’est que depuis des mois, les pays occidentaux interviennent politiquement, diplomatiquement et, on l’a découvert tardivement, par leur services spéciaux et des mercenaires, pour créer aux frontières de la Russie un foyer de déstabilisation. Peu leur importe le peuple d’Ukraine ou de Russie, ce sont les intérêts géostratégiques qui les motivent, et l’Union Européenne sert dans cette affaire de base avancée des intérêts US. Les accords sur le gaz sont illustratifs, mêlant négociations sur l’approvisionnement historique de l’Union européenne par la Russie, transitant par l’Ukraine, tentatives d’empêcher le projet russe de “south stream” sans passer par l’Ukraine pour exporter son gaz jusqu’en Italie, et exportations nouvelles des gaz US dopés par les gaz de schistes.
Le régime Ukrainien qui depuis la chute de l’URSS a laissé le champ libre aux oligarques et à leurs affrontements ne s’était jamais soucié des intérêts populaires. Ce sont les contradictions, la concurrence entre oligarques qui a été utilisé par les occidentaux, avec les milices fascistes imposant la violence de rue, pour mettre en place un régime soumis aux intérêts occidentaux, un nouveau régime d’oligarques, capable du pire contre son propre peuple.
L’Ukraine s’enfonce dans cette crise qui fait partie de la stratégie US de déstabilisation, mais dont personne ne sait jusqu’où elle peut aller, ni quelles sont les conséquences possibles en Europe et dans le monde.
Nous n’avons bien évidemment pas la clé de la solution politique urgente, mais nous avons une responsabilité. Ne pas laisser notre propre gouvernement tranquille dans son choix atlantiste de la guerre et de l’affrontement avec la Russie.
C’est pourquoi nous vous invitons à une rencontre avec Danielle Bleitrach, avec un témoignage vidéo de Oleg SOLOMAKHINE, responsable des communistes de Crimée.