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Contribution au 33e congres (site PCF)

Après la bérézina du 21 Avril 2002

Maurice Verdier
Lundi 21 novembre 2005 — Dernier ajout dimanche 15 janvier 2006

Après la bérézina du 21 avril 2002 et les 3,5 % de Robert HUE, les communistes du Biterrois furent partagés entre l’angoisse d’une disparition programmée de ce que fut l’idéal de leur vie et la recherche des causes du déclin de leur Parti et de la voie de sa reconstruction.

Dans les assemblées l’idée de l’échec de la stratégie basée sur les rapports privilégiés avec la social-démocratie au nom de l’union de la gauche ou de la gauche plurielle progressa.

Cette stratégie qui fut durant des décades celle de la Fédération de l’Hérault a conduit à des échecs renouvelés même si le Parti Socialiste dominateur la masqua par quelques miettes électorales. L’exemple de Montpellier où la stratégie de Georges FRECHE a réduit le PC à 2 % derrière la LC.R. et LO. séparés, est éloquent.

Dans le débat qui montra, dans le Biterrois, la vitalité du Parti et une volonté de maintenir et de reconstruire une formation révolutionnaire autour de lui, sur des bases de classe. Elle allait au devant des traditions de lutte de la ville, de la résistance aux combats ouvriers et aussi marquées par l’élection de Paul BALMlGERE au parlement et à la Mairie.

L’affrontement entre l’ancienne stratégie et la recherche d’une nouvelle se déroula lors des élections régionales. Le Groupe Communiste sortant avait su préserver son identité face à Jacques BLANC et à ses alliés du Front National en s’appuyant sur les luttes loin des opérations politiciennes du Parti Socialiste.

La question posée fut alors, faut-il présenter une liste communiste au premier tour ce qui garantissait l’indépendance d’un groupe et répondait au désir d’un large électorat désireux de pouvoir voter communiste ? ou faut-il accepter la proposition d’union sur la liste FRECHE au premier tour moyennant la garantie de quelques sièges et de phrases sur le « programme commun » ? les assemblées de communiste dans le Biterrois votèrent majoritairement pour une liste communiste. Mais au plan de la Fédération, engluée dans la stratégie de porteur d’eau du parti socialiste et d’effacement devant le "seigneur de septimanie", la majorité l’emporta pour la liste FRECHE.

Elle fut élue avec 8 communistes dont plusieurs vice-présidents.

Très vite les électeurs communistes déchantèrent. Le programme de la liste que quelques camarades présentèrent comme une avancée subit le sort de feu le programme commun. Georges FRECHE fidèle à la stratégie de HOLLANDE ne permet pas qu’une tête dépasse à la région, allant jusqu’à la stupide et coûteuse opération « Septimanie » et effaçant systématiquement les communistes, il alla jusqu’à suspendre de sa délégation une élue communiste qui s’était permise de donner son avis.

C’est dans ce climat que se prépara le référendum. Les choses se clarifièrent. Le Parti Communiste faisant campagne pour le NON, le Parti Socialiste, FRECHE en tête, pour le oui. Cette clarification alla au devant de la majorité des communistes qui aspirant à ne plus être à la remorque d’un P.S. que Léon BLUM avait défini comme "gérant légal du capitalisme".

La campagne du NON (et le résultat) apporta un démenti à ceux qui tendaient à  présenter les communistes du Biterrois comme des sectaires tournés verse le passé. Ils furent des rassembleurs. À l’initiative de la section un large Collectif pour le NON se créa. Il rassembla. Il réalisa des initiatives diverses et les communistes loin d’être dominateurs s’efforcèrent d’être parmi les plus actifs et nouèrent des liens amicaux avec les non communistes.

La victoire du NON créa une joie compréhensible mais surtout donna l’espoir dans la lutte contre le capitalisme et la conscience qu’il n’était pas la fm de l’histoire et qu’une autre société était à construire.

Les débats après le NON, le succès de la Fête de la Section le confmnèrent.

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