Intervention de Sophia Brikh pour le PCF
À Gaza, c’est l’horreur : bombardements, famine organisée, destruction des hôpitaux. Plus de 120 000 tonnes de bombes ont été larguées en deux ans sur 40 km², quinze fois plus que sur Dresde en 1945. Le résultat : des dizaines de milliers de morts, une population affamée, une épuration ethnique en cours…un génocide.
Mais Gaza n’est pas seule. En Cisjordanie aussi, la répression s’intensifie, la colonisation s’accélère, toujours plus violente : villages assiégés, familles expulsées, colons armés terrorisant la population avec la complicité de l’armée. A Jenine 4500 familles expulsées du camp de réfugiés soit plus de 20000 personnes et le camp est totalement rasé.
Et pourtant, le peuple palestinien résiste. À Gaza, en Cisjordanie, dans les camps, il refuse l’exil et défend ses terres. Cette résistance héroïque met en échec le projet colonial sioniste. Elle a déjà fait échouer le plan Trump, qui promettait une prétendue paix en échange de l’effacement pur et simple du peuple palestinien. Comme l’impérialisme américain en Afrique du Sud, il échouera face à la lutte d’un peuple debout.
N’oublions pas que cette dérive fasciste n’est pas nouvelle. Le courant dont est issu le Likoud de Netanyahu plonge ses racines dans le sionisme révisionniste des années 1930, lié aux régimes fascistes européens. Aujourd’hui, ce projet colonial et raciste se poursuit, mais il rencontre la résistance du peuple palestinien comme cela a été le cas en Algérie, au Vietnam…en Afrique du Sud…
Nous devons rappeler que cette lutte n’est pas religieuse mais politique : une lutte de libération nationale contre le colonialisme et l’impérialisme. Israël est le porte-avion des États-Unis au Moyen-Orient, au service de la domination économique et militaire.
Alors oui, la reconnaissance de l’État de Palestine est un pas. Mais il faut aller plus loin : rupture diplomatique et économique avec Israël, embargo militaire, sanctions fortes, boycott populaire comme nous l’avons fait contre l’apartheid.
Ce lundi 6 octobre, à Vénissieux, nous voterons un vœu exigeant que la France protège les flottilles humanitaires, établisse un corridor sûr vers Gaza et mette fin à toute complicité avec le régime de Netanyahu. Nous le faisons aussi alors que nous sommes sans nouvelles d’Émilien Urbach, journaliste de l’Humanité, kidnappé par Israël.
Nous ne pouvons pas rester spectateurs. La solidarité avec la Palestine doit se traduire en actes concrets. Il est temps que la France cesse sa passivité et soutienne résolument le peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté, la justice et la dignité.