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La vie du réseau « Faire Vivre.. »

Mercredi 8 juillet 2009

Ce n’est pas lors du 34e congrès que sont brusquement apparu l’inquiétude et le mécontentement de nombreux communistes face à l’effacement de l’identité du PCF et à la menace grandissante de le voir s’étioler encore plus et, pourquoi pas, disparaître.

On ne peut pas ne pas rappeler que le choc le plus significatif est intervenu en 2000, lors du congrès de Martigues, avec l’appel à la mutation de Robert Hue, une homme qui multiplie aujourd’hui les apparitions dans les initiatives du PS (rassemblement des amis de François Hollande, journées d’été du courant François Peillon) et prépare « un appel fédérateur ». L’idée de la liquidation du PCF était clairement formulée, notamment dans un des textes du congrès invitant à « s’interroger sur la conception même du Part et son organisation »

Je ne ferai pas l’historique des diverses et multiples tentatives qui ont émergé au fil des années pour tenter de faire barrage à cette dérive dangereuse. Simplement quelque chose a changé cette fois-ci : c’est la capacité collective à élaborer à plusieurs mains dans la préparation du congrès un texte intitulé « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». Un texte qui, validé par plus de 800 signataires originaires de toute la France, a recueilli à l’automne 2008 près du quart des voix(24%). 17 camarades ont été élus au Conseil national sur la bases des orientations qu’il contenait.

Dans une quinzaine de fédérations, dont le Rhône et l’Isère, le score a été égal ou bien supérieur à 30% : 91,67% en Haute-Saône, 76,05% dans le Pas-de-Calais, 55,65% dans les Ardennes, 48,51% dans le Tarn, 40,85% dans le Nord, 40,16% dans l’Aisne, 38,12% en Meurthe et Moselle. En Rhône Alpes, en dehors des deux Savoies, de la Loire et de la Drôme, le pourcentage recueilli est supérieur à la moyenne nationale : 43,44% dans le Rhône, 30,46% en Isère, 28,09% en Ardèche et 27,75% dans l’Ain.

Face à ces témoignages de l’écho rencontré parmi les adhérents du texte « Faire vivre et renforcer le PCF », très vite est apparue la nécessité non seulement de multiplier les occasion d’avoir des échanges politiques tous ensemble, mais aussi de faire partager à un maximum de communistes la démarche qui consiste à redonner son âme au PCF. Adopté en début d’année lors de la rencontre de Malakoff, le texte qui porte sur la création statutaire d’un réseau précise cette démarche offensive : Ce réseau, qui s’adresse à tous les communistes, se propose notamment de :

  • réaffirmer l’actualité des fondamentaux théoriques et marxistes du PCF ainsi que l’importance cruciale de l’organisation communiste dans la lutte des classes ;
  • proposer de redonner un nom à la perspective que doit porter notre parti à savoir le socialisme. Une question à laquelle la crise actuelle redonne tout son sens ;
  • favoriser l’échange d’expériences et d’expressions militantes entre organisations du PCF, aider à leur renforcement, à la revitalisation de cellules, de sections, notamment à l’entreprise ;
  • promouvoir l’adhésion au PCF ;
  • permettre aux communistes de sortir de leur isolement.

Tout cela avec la préoccupation permanente de redonner vie sur le terrain au PCF, ce qui signifie privilégier l’activité militante au sein des sections et des cellules. Il est à ce sujet intéressant de noter que les 17 lus au CN et les membres de la coordination sont des hommes et des femmes à l’engagement sans faille, des militants de terrain souvent secrétaires de section (Béziers, Saint-Quentin, Vénissieux, Paris 15e, Illkirch, Saint-Martin-d’Hères) ou des dirigeants fédéraux (Tarn, Var, Haute-Saône) dont la plupart ont une activité professionnelle, ce qui est essentiel pour le dynamisme de la réflexion politique.

Depuis la rencontre de Malakoff, des réseaux sont nés dans plusieurs départements (Morbihan, Bas-Rhin, Ain, Paris Nord-Est…), des réseaux régionaux devraient voir le jour prochainement dans le Grand Est et en Rhône-Alpes et des relais très actifs existent en région parisienne et dans de un certain nombre de départements comme la Charente Maritime, La Moselle ou la Meurthe et Moselle. Il ne s’agit évidemment pas de créer des superstructures, mais de nous donner les moyens d’échanger avec tous ceux qui partagent nos points de vue, de permettre à un maximum de communistes de participer en toute sérénité à une réflexion collective sans tabou et les informer des positions, des initiatives sur le terrain.

Dernier point, pour ceux qui ne sont pas encore au courant : le réseau national organise fin août un stage de réflexion et de formation ouvert à tous ceux qui désirent y participer. Placé sous la responsabilité de notre camarade Paul Barbazange, secrétaire de la section de Béziers et élu au Conseil national, le stage se déroulera (du vendredi 28 à partir de 17h au dimanche 29 juillet après le repas) à Saint-Chinian, dans l’Hérault. Bien que pas entièrement finalisé, le programme du stage est d’ores et déjà disponible (barbazange.paul chez wanadoo.fr).

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