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Un stage qui en appelle d’autres…

Retour de Saint-Chinian
Mardi 1er septembre 2009

80 militants ont passé un weekend studieux et fraternel organisé par les communistes de Béziers dont la cellule de Saint-Pons, dans un cadre magnifique.. au bout d’une petite route de montagne surprenante pour les arrivées tardives de nuit !

Les supports de cours seront prochainement disponibles, et un bilan plus approfondi est nécessaire, car cette première relance réussie d’un effort de formation militant a montré tout le chemin qu’il fallait reconstruire pour se redonner les outils qui historiquement ont fait cet intellectuel collectif qui permettait à des ouvriers, des employés, des militants populaires, à conquérir par la formation leur autonomie politique.

Ce stage est bien sûr d’abord une réussite par la participation, avec des communistes de près de 20 départements.

Le stage se déroulait dans un batiment de colonie de vacances, dans la fraternité et une ambiance qui a réjoui tout le monde…

Certes, le camping était un peu rustique…

Mais le lieu est un peu magique, petit torrent à truite, poules, canards, chèvres, anes, jardins… et une piscine…

Mais au travail !

Le stage a commencé par un cours sur l’histoire du PCF préparé par Eric Jalade, historien et secrétaire fédéral du Tarn. Il a montré à travers le rôle que l’histoire a joué dans le PCF depuis sa création, que l’histoire du PCF n’est pas un objet froid, qui serait simplement un élément de culture, mais au contraire un enjeu actuel de l’affrontement politique. La discussion montrera combien nous devons organiser la résistance idéologique contre la criminalisation du communisme, et être porteur sans hésitations de notre histoire, ce qui suppose de favoriser un vrai travail d’historien marxiste, notamment sur le stalinisme.

Le samedi matin a été consacré à l’économie, avec une introduction de Raphael Thaller, économiste, notamment sur l’évolution du taux de profit et du taux d’exploitation, suivi par André Gerin sur les dimensions politiques, sociales et idéologiques de la crise, à partir de son livre "et si le capitalisme avait fait son temps.

Le débat a été animé, Raphael montrant que le capitalisme se portait bien DE SON POINT DE VUE, c’est à dire du point de vue de la reproduction du capital et de son taux de profit… Ce qui interroge la lecture qu’on peut faire de la célèbre loi de la baisse tendancielle du taux de profit… De fait, son explication convaincante nous oblige à sortir d’une interprétation mécaniste du marxisme qui a longtemps pesé sur les communistes. Car si une loi explique que le capitalisme va s’effondrer, pourquoi cela ne semble-t-il pas se produire ? Et si le capitalisme semble être le plus fort, alors le marxisme est-il erroné ? L’intervention d’André Gerin complétait donc parfaitement la discussion, en montrant que le capitalisme pouvait « avoir fait son temps », dans les têtes, dans le sentiment largement majoritaire qu’il est invivable… et que donc, le rassemblement majoritaire du peuple est possible si on affirme la perspective du changement radical de société.. d’ou une discussion (trop courte !) sur le socialisme…

Le samedi après-midi était consacré au parti, après une introduction de Jacques Cros, militant communiste et occitan, sur la langue et la culture occitane, posant la question de est l’ensemble des langues, cultures et identités régionales… C’est Marie-Christine Burricand qui introduisait la question du parti, à partir des conditions de sa création, notamment des arguments de Lénine dans Que Faire sur la nécessité du parti, puis sur ce que les cours du PCF dans les années 70 en disaient, et enfin sur les conditions actuelles…

  • les luttes peuvent-elles se limiter aux luttes de classes pour le partage de la richesse avec le capital, ou doivent-elles poser toutes les questions politiques du changement de société ?
  • les luttes peuvent-elles s’organiser « spontanément », sans directions, sans organisations ?
  • comment prémunir le mouvement populaire contre les opportunistes qui existeront toujours pour récupérer, utiliser la force du peuple pour leur propre intérêt ?

Et que répondons-nous aujourd’hui aux questions fondamentales qui justifiait la nécessité du parti dans les années 70

enfin, le samedi soir était consacré à la philosophie… Choix sans doute discutable, après la visite des caves et une journée chargée… Le cours a commencé un peu tard et la discussion a été plus laborieuse… Mais l’écrivain Michel Cuny a présenté le matérialisme dialectique à travers des exemples concrets, et complété par une explication historique sur le conseil national de la résistance. Et le jeune philosophe Raphael Rubio a présenté le matérialisme dialectique par comparaison avec le matérialisme banal, la religion, et l’idéalisme.

Enfin, le dimanche, c’était la conclusion portant sur le réseau « Faire vivre et renforcer le PCF ». Comme l’a répondu Marie-Georges Buffet répondant à la lettre l’information de la création du réseau, « ce devrait être l’objectif de tous les communistes »… Et c’est bien justement pour celà que nous utilisons le réseau pour faire vivre le PCF, et non pas pour en faire vivre une tendance ! Ce sont dans les cellules et sections du parti que le réseau aide à relancer des formations, des structures, à aider des militants à sortir de l’émiettement, du renoncement, de l’électoralisme…

Le débat animé par Emmanuel Dang Tran et Floraine Benoit et Paul Barbazange, aurait pu durer plus longtemps, mais il a permis de dégager des décisions

  • une présence forte à la fête de l’humanité, dans le cadre de stands de structures du parti, avec la diffusion d’un texte du réseau
  • un travail pour prolonger ce premier effort de formation en réalisant dans l’année des « manuels de formation », au moins sur la crise et sur le socialisme.
  • la confirmation des efforts pour faire vivre et renforcer le PCF afin que les communistes puissent être nombreux, actifs et autonomes à la prochaine assemblée des sections qui devrait précéder le prochain congrès…

Et n’oublions pas les animations proposées ! La balade jusqu’à la source du Vernazobre pour les « profanes du vin » dans un endroit absolument merveilleux. La visite de la cave au village pour d’autres dans l’amitié avec un viticulteur de Saint-Chignian qui avait organisé un accueil sur la place du village… et expliqué le fonctionnement et les caractéristiques de son exploitation. 23 hectares avec 17 cépages différents, ce qui le conduit à chercher chaque année, en fonction de la maturité, de la taille de ses cuves, et du temps de vendanges, le meilleur compromis pour organiser ses mélanges, parfois directement dans la cuve ! Une discussion a suivie sur le contexte économique et la concentration des coopérations vinicoles en quelques groupements qui transforment le viticulteur en simple producteur de raisin, sans aucune responsabilité sur la vinification.

sans oublier la dégustation, et les moules et pizzas…

Personnellement, je conseille le Saint-Chignian rouge AOC 2006.. et le merveilleux moelleux vendange tardive… bien que l’AOC fut de chêne 2003 vaille aussi le coup !

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