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Déclaration du Comité Central du Parti Tudeh d’Iran sur le coup d’état

Dimanche 21 juin 2009 — Dernier ajout dimanche 16 août 2020

PARTI TOUDEH D’IRAN

LE 15 JUIN 2009

DÉCLARATION SUR LE COUP D’ÉTAT ÉLECTORAL EN IRAN

Chers camarades,

Veuillez trouver une déclaration en pièce jointe du Comité central du Parti Toudeh d’Iran sur les tentatives de fraude du régime aux élections présidentielles. L’élection du 12 juin a apporté une décisive victoire pour la réforme mais le régime a refusé d’accepter le verdict populaire. L’Iran a été plongé dans une crise politique sans précédent pour le régime réactionnaire. Le Parti Tudeh d’Iran appelle à la solidarité internationale avec le peuple travailleur dans ces heures désespérées de la lutte complexe pour la paix, la démocratie et la justice sociale

Nous vous enverrons plus tard la traduction d’une autre déclaration du Parti Tudeh d’Iran au sujet de la vaste vague d’arrestations de dirigeants réformistes et de l’opposition et des militants du mouvement.

Nous apprécions si vous êtes en mesure de donner une large couverture des analyses de notre Parti dans la presse et les médias publiques de votre pays et aussi dans vos propres publications du Parti.

En solidarité

Navid Shomali

Secrétaire du Département International du Parti Tudeh d’Iran

Déclaration du Comité Central du Parti Tudeh d’Iran sur le coup d’état

d’un régime fourbe et arriéré contre la volonté de millions d’Iraniens

A nos compatriotes vigilants !

Votre grande participation de dizaines de millions a encore une fois transformé la 10 ème élection présidentielle en un référendum contre le régime arriéré et fourbe. Des millions d’Iraniens se tenaient dans les longues files en portant des drapeaux verts en signe de protestation contre le despotique pouvoir qui a failli du Dirigeant Spirituel et de ses copains. Cela a secoué le régime menteur à un tel point que ses dirigeants, par crainte de la répétition d’une seconde« Khordad » (une déroute semblable à celle de l’élection de Khatami en 1997), ont ordonné à leurs forces répressives dans la plupart des villes d’écraser la volonté de la majorité en organisant un coup d’état presque militaire. Les attaques des forces de sécurité contre les milliers de jeunes gens défilant dans les rues pour protester contre la mascarade du régime, ainsi que la fermeture obligée du quartier général de la campagne de Moussavi auxquelles se joignent les menaces exprimées par les Gardes Révolutionnaires afin d’empêcher toute protestation, sont l’ensemble des indicateurs d’une lourde défaite subie le 12 juin par le régime dirigeant .

Les deux candidats à la présidentielle, à la fois, Moussavi et Kharoubi, ont déclaré les résultats du scrutin nuls et non avenus, affirmant qu’ils ne quitteront pas la scène. Le résultat évident du scrutin truqué et attribuant des millions de suffrages au nom de Ahmadinejad suivi des confirmations du résultat des élections par Khamenei montre que le dirigeant spirituel et son armée de miliciens sont les organisateurs de la violence sponsorisée par l’Etat contre la volonté de millions d’Iraniens. Cette mascarade électorale cependant marque un tournant dans le sens que le régime tente de composer avec son opposition et démontre clairement que même les soi-disant « critiques internes » ne sont plus permises et même les activités politiques limitées.

La déclaration menaçante de Khamenei est effectivement une mise en garde aux candidats à la présidence, demandant leur abandon en face de la réaction et de quitter la scène.

Dans les semaines récentes le Parti Toudeh d’Iran a mis en garde à plusieurs reprises contre les plans sinistres des forces répressives qui se préparaient à écraser la volonté du peuple. Nous demandons à toutes les forces nationales et à celles qui luttent pour la liberté de s’unir pour une cause commune et pour s’opposer aux plans du régime.

Nous ne devons pas abandonner la puissante force du peuple, qui a enragé et pétrifié les réactionnaires, pour être minée et nous devons empêcher une retraite du peuple dans la désillusion, en abandonnant le champ aux forces réactionnaires. Toutes les forces sociales et politiques de notre pays auront à déclarer les résultats du scrutin nuls et employer tous les moyens pour faire entendre leurs protestations contre cette déception perpétrée par le dirigeant spirituel et ses copains. En élargissant et en organisant la lutte nous pouvons mettre le pouvoir régnant sous pression. Accepter les résultats de ces élections serait une trahison du vote du peuple et serait une tentative de conciliation avec un régime fourbe et arriéré.

Nos vigilants compatriotes !

Les dirigeants de ce régime ont régné par la force brutale et en trahissant les buts de la Révolution, maintenant ils sont prêts à organiser un coup d’état contre le peuple. La présence puissante de millions d’Iraniens et leur protestation peut contrecarrer cette machination scandaleuse et sauver notre pays d’un danger sérieux.

Le Comité central du Parti Toudeh d’Iran

le 13 juin 2009

Documents à télécharger

Vos réactions

  • pascal.brula 26 juin 2009 15:27

    Je suis quand même très sceptique sur plusieurs points précis.

    Tout d’abord, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une déclaration signée Parti Toudeh, qu’elle est sincère. On a vu beaucoup d’ex-partis communistes qui ont évolué vers le réformisme et la collaboration de classe, et dont les propos sont aujourd’hui peu crédibles.

    Sur l’élection en tant que telle, le fait que Moussavi se déclare élu avant même le dépouillement me semble invraisemblable et digne de quelqu’un manipulé qui se sentirait conforté par une puissance extérieure (les EU et la CIA ?…). De plus, les sondages réalisés, même par des agences américaines, donnaient tous à Ahmadinejad l’avance qu’il a obtenu par le scrutin. D’ailleurs, certains se demandent à juste titre, comment aurait-il pu y avoir fraude avec un tel écart. Ne peut-on pas se poser la question suivante : pourquoi montrer du doigt ces horribles iraniens alors qu’en Arabie Saoudite et autres pays de ce style, il n’y a pas d’élection !

    Il faut aussi souligner que les « soulèvements » et manifestations hostiles ne sont le fait que d’une partie plutôt aisée de la population de la capitale, Téhéran. Il ne semble pas y avoir de telles réactions dans l’ensemble du pays.

    Attention, mes critiques ne signifient pas que, pour moi, la répression serait admissible, bien au contraire. Mais je pense qu’il faut garder toute sa lucidité politique, notamment de communiste, et ne pas hurler avec les loups.

    Je rajouterai que Moussavi semble complètement lié à Rafsandjani, un des protagonistes de la révolution des années 70 et qu’Ahmadinejad l’a dénoncé pour ses agissements de profiteur capitaliste : Rafsandjani posséderait une des premières fortunes d’Iran… Une des clefs de ce conflit ne serait-elle pas dans l’analyse des enjeux capitalistes et de la pression énorme exercée par les EU ?

    • J’en rajoute. Je suis en effet de plus en plus sceptique sur les évènements en Iran, la manière de les interpréter, ainsi que sur la réaction des forces politiques franà§aises, PCF compris.

      Voila ce que l’on peut apprendre sur le candidat « malheureux », le dénommé Mousavi : "Il fut le premier ministre du pays pendant la guerre avec l’Irak (1981-1989). Il fut responsable de l’exécution du massacre de milliers de prisonniers politiques. C’est durant son mandat que la totalité des partis et organisations politiques, syndicats, organisations féministes etc. furent poursuivis, leurs membres - dont des milliers de jeunes et étudiants - arrêtés, torturés, exécutés. Il s’agit du plus grand massacre de l’histoire contemporaine d’Iran. Parmi les victimes, 53 membres du comité central du parti Toudeh (communiste), dont 4 qui avaient passé 25 ans dans les prisons du Shah, des poètes, des écrivains, professeurs d’université, médecins, des dizaines de militaires (parmi lesquels le commandant en chef des forces navales d’Iran, le général Afzali, accusé d’être communiste), les principaux représentants des minorités religieuses au parlement (toutes de gauche), liquidés après avoir souffert des tortures inimaginables tant physiques que psychologiques (par exemple être contraint à tirer le coup de grâce à leur camarades). Les revendications d’autonomie des minorités ethniques (près de 60% de la population du pays) durement réprimées, des centaines de kurdes et de turkmènes pendus sur les places publiques. L’ampleur de la répression politique, religieuse, ethnique, et antiféministe du régime islamiste a contraint plus de 4 millions d’iraniens à l’exil, le plus grand exil de toute son histoire. On estime à 30000 le nombre d’assassinats dans ces quelques mois de 1988."

      Texte d’Alexandre Teitelbaum, argenpress/insurgente.org, traduit par Al Fare.

      Question : est-ce que les dirigeants du Parti Toudeh d’aujourd’hui ont quelque chose à voir avec le Parti Toudeh que l’on a connu ?

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