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La jeunesse et les partis communites

18e Séminaire communiste international
Dimanche 5 juillet 2009 — Dernier ajout jeudi 9 juillet 2009

Après la 10e rencontre de Sao Paulo des partis communistes et ouvriers fin 2008, une nouvelle rencontre d’un groupe de travail sur la jeunesse avec 45 organisations réunies à Bruxelles.

On peut bien entendu ne pas être d’accord avec tout ce qui s’est dit à cette rencontre, mais l’absence du PCF à ces rencontres internationales est une grave erreur.

Quand tout exige, de Wall Street au Honduras, une plus grande solidarité internationaliste, les contacts avec les forces communistes dans tous les pays sont essentiels.

La JC qui envoie une forte délégation à Cuba cet été aura l’occasion d’en discuter avec les communistes cubains…


"La situation des jeunes, la responsabilité des Parti communistes vis-à -vis de la jeunesse, le travail des communistes parmi les jeunes et l’intégration de nouvelles générations dans les partis communistes" www.icsbrussels.org , ics chez icsbrussels.org Bruxelles 15-17 mai 2009

Conclusions générales

La situation de la jeunesse dans le monde capitaliste

Dans son immense majorité, la jeunesse est issue des classes laborieuses. Elle est également directement membre des classes laborieuses, en ce qui concerne les jeunes travailleurs, ou destinée à rejoindre ces classes laborieuses (après l’école et/ou l’enseignement supérieur).

Elle est, dans le monde entier, une des toutes premières victimes du système capitaliste. Pas plus qu’aux travailleurs en général, ce système en crise et en décomposition n’a de futur à lui offrir.

La jeunesse est également un enjeu majeur pour la bourgeoisie. Celle-ci cible constamment les valeurs et les espoirs de la jeunesse pour la détourner de la lutte politique organisée et de la lutte des classes. Pour elle, il ne faut surtout pas que les jeunes prennent conscience des intérêts de classe communs qui les lient à l’ensemble des travailleurs.

Pendant que la jeunesse est sous le coup de nombreuses attaques, une grande partie d’entre elle est très présente sur le front de la résistance tandis qu’une autre partie demeure sur une position de contradiction avec la lutte des classes. La lutte pour orienter la jeunesse sur la voie de la classe ouvrière ou sur la voie de la bourgeoisie est permanente.

La jeunesse travailleuse première victime de la crise économique

Les jeunes travailleurs sont les premiers à payer une crise dont ils ne sont pas responsables.

La bourgeoisie utilise les jeunes comme force de travail d’appoint très bon marché et super flexible. A la sortie de l’école, beaucoup de jeunes restent sans emploi ou sont intégrés dans le marché de travail comme intérimaires, ou avec un contrat à durée déterminée et/ou à temps partiel.

Ils sont les premiers à perdre leurs emplois pour aller rejoindre les longues files de chômeurs. Ceci constitue un gaspillage incroyable en force productive et en potentiel humain. Les jeunes travailleurs, comme l’ensemble de la classe ouvrière, sont sacrifiés sur l’autel du profit. Les contradictions fondamentales du capitalisme s’expriment entre autres dans cette absurdité : les jeunes ont davantage de mal à trouver un emploi stable, alors que l’âge de la retraite est porté de 60 à 65 ans, puis de 65 à  67 voire même 70 ans, ceci en application des plans réactionnaires des USA, de l’Union européenne, du FMI et d’autres forces impérialistes.

Cette précarisation de l’emploi fragilise la jeunesse, l’empêche de s’émanciper du noyau familial et de construire une vie indépendante et décente. Cette situation rend également plus problématique l’intégration de la jeunesse dans le mouvement ouvrier organisé et plus compliquée la transmission des traditions de luttes et d’organisation.

Ce sacrifice de la jeunesse n’est pas sans conséquence pour beaucoup de jeunes. Nombre d’entre eux sombrent dans la délinquance et sont victimes de systèmes répressifs de plus en plus brutaux. Cette situation n’est pas seulement le résultat de la pauvreté et de l’impossibilité d’en sortir, mais aussi - comme expliqué plus loin -, la conséquence de l’offensive idéologique de la bourgeoisie sur le plan moral.

La jeunes travailleurs sans emploi sont aussi les premiers envoyés, comme chair à canon, dans les sales guerres de l’impérialisme.

La jeunesse écolière et étudiante attaquée de toute part…

La jeunesse étudiante et écolière est également touchée. Des plans de rationalisation, de privatisation et d’austérité du monde de l’éducation apparaissent un peu partout.

Dans la majorité des pays, les coûts des études ne cessent d’augmenter. Cela rend l’accès à l’éducation davantage onéreux pour les familles des classes laborieuses.

En application des directives patronales, les gouvernements, qu’ils soient conservateurs ou sociaux-démocrates, privatisent de plus en plus d’institutions liées à l’éducation et à la recherche, dans l’enseignement secondaire, supérieur ou universitaire. Cela se fait notamment par l’introduction de partenariats public-privé ou par l’intervention directe des grandes entreprises capitalistes dans la gestion de l’enseignement et de la recherche.

Partout dans le monde capitaliste, on assiste à une élitisation, une « catégorisation » et une hiérarchisation accrue de l’enseignement. Ce phénomène se développe avant tout par une mise en concurrence toujours plus forte des établissements d’enseignement, par une réduction croissante du financement de l’enseignement public et par la marchandisation de l’enseignement.

Il en résulte un accroissement de l’inégalité dans les écoles et les universités, l’exclusion d’une section importante des jeunes du système éducatif et le renforcement des barrières de classes à l’accès à  l’enseignement. Cela génère une forme contemporaine d’illettrisme.

Davantage de jeunes travailleurs diplômés sont sans emploi ou surqualifiés pour leur emploi.

Dans les pays du tiers-monde

Dans les pays du tiers-monde, la jeunesse représente souvent la grande majorité de la population.

Les jeunes des pays sous-développés souffrent depuis longtemps des pires conditions économiques et sociales dans le monde. Dans les conditions nouvelles générées par la crise, les jeunes subissent plus que jamais des conditions extrêmes de privation, d’exploitation et d’oppression.

La population des écoles et des universités diminue. Les États réactionnaires ne sont pas en mesure de développer davantage le système éducatif public ni de donner la possibilité aux enfants des travailleurs et des paysans de fréquenter l’école et l’enseignement supérieur.

Bien souvent, les familles appauvries souhaitent que leurs enfants en âge de scolarité aillent travailler pour accroître le revenu familial. Mais l’emploi s’est raréfié, tant dans le circuit normal que dans le secteur informel de l’économie.

La manipulation idéologique et culturelle de la jeunesse

Depuis le renversement du socialisme en Europe et en URSS, la bourgeoisie a renforcé son offensive idéologique sur la jeunesse. Elle met en branle toute la panoplie de moyens dont elle dispose : l’exploitation et l’intimidation sur les lieux de travail, à l’école et à l’université, les médias, les jeux vidéo, certaines utilisations commerciales du sport et de la culture, la répression, la drogue, la militarisation, l’obscurantisme religieux

Les jeunes sont la cible particulière d’une forte campagne idéologique visant à les manipuler et à leur faire éprouver un sentiment d’impuissance ("rien ne pourra changer, les classes dominantes sont invincibles"). Le radicalisme embryonnaire qui caractérise les groupes d’âge inférieur doit être étouffé.

A l’école, à l’université, dans de nombreux cours et livres, le capitalisme est présenté comme système immuable et l’histoire est révisée par la propagation de mensonges anticommunistes. Le but est d’ancrer dans la jeunesse l’idée qu’il n’y a pas d’alternative et de cacher que la seule solution possible est la libération du joug de l’impérialisme et le socialisme.

La bourgeoisie criminalise également les organisations, comme la KSM (Jeunesse communiste de la République tchèque), qui perpétuent et développent l’héritage communiste au sein de la jeunesse.

Elle favorise l’individualisme, « l’esprit d’entreprendre »

  • contre le collectivisme, la solidarité, l’organisation et la lutte collective. Elle propage une culture abrutissante, l’argent facile, la possibilité d’une vie de luxe. Ceci pousse à l’endettement rapide des jeunes, ce qui constitue un frein important à leur engagement dans la lutte tout en favorisant les tendances objectives à la délinquance.

Les idées bourgeoises, petites bourgeoisies, racistes, chauvines et obscurantistes trouvent un terrain favorable dans une partie de la jeunesse à cause du caractère de classe de l’enseignement.

Les campagnes de la bourgeoisie s’implantent d’autant plus facilement dans une partie de la jeunesse que celle-ci a grandi dans les conditions de la victoire de la contre-révolution. Ceci est particulièrement vrai pour la jeunesse des anciens pays socialistes, qui n’a pas connu les acquis du socialisme.

les résistances de la jeunesse à la crise capitaliste

Face aux agressions que subit la jeunesse, les résistances sont nombreuses et gagnent en ampleur. Dans plusieurs pays, les jeunes travailleurs s’impliquent activement et massivement dans les mouvements contre le rallongement des carrières de travail. Ils posent une question simple : pourquoi tuer nos parents au travail en les faisant travailler plus longtemps alors qu’autant de jeunes sont à  la recherche d’un emploi ? Dans certains pays également, les jeunes sont au front dans les mouvements contre les licenciements et contre les intimidations du monde patronal.

En Europe, les étudiants ont mené et continuent à mener une lutte de longue haleine contre le processus de Bologne et ses conséquences : l’augmentation du coût des études, la privatisation, l’élitisation de l’enseignement et de la recherche.

Ailleurs, ce sont les écoliers qui mènent des combats analogues.

Ailleurs encore c’est l’ensemble de la jeunesse qui se mobilise et lutte pour ses droits.

Dans de très nombreux pays (impérialistes et sous-développés), la jeunesse prend une part très active dans la lutte contre les guerres impérialistes, en particulier les guerres d’agression en Irak et en Afghanistan ou l’occupation de la Palestine.

Très souvent, la jeunesse communiste joue un rôle crucial dans ces mobilisations et ces luttes. Elle est à  l’avant-garde des combats des jeunes contre le capitalisme. Dans ces combats, elle s’est également attelée à convaincre le plus de jeunes possible de la supériorité de notre vision du monde et de la voie alternative que les communistes proposent.

Les spécificités de la jeunesse

Si le communisme est l’avenir de l’humanité, l’avenir appartient objectivement à la jeunesse.

Inévitablement les jeunes ont moins d’expérience politique et sociale. Cela les rend plus vulnérables aux idéologies bourgeoises et petites bourgeoises (anarchisme, gauchisme, trotskisme), ce qui est exploité par la bourgeoisie pour les manipuler.

Mais comme les jeunes abordent la vie avec beaucoup moins de préjugés, il s’agit aussi d’une opportunité pour les communistes.

Le système capitaliste limite drastiquement les choix matériels de la jeunesse, dans l’emploi, le logement, l’accès à l’enseignement et à la culture. Cependant, la jeunesse est une période où les choix politiques et idéologiques sont les moins fixés, les plus ouverts. Tout reste à décider. C’est un combat entre la bourgeoisie et le prolétariat pour orienter le choix des jeunes dans un sens ou l’autre. En général, c’est bien avant 35 ans que l’on forme, pour l’essentiel, sa conception du monde et la conception de son engagement.

Les jeunes sont en général en meilleure santé physique et mentale.

Ce sont les jeunes qui sont le plus en contact avec les dernières technologies et avec les derniers progrès de la société.

La responsabilité des partis communistes vis-à -vis de la jeunesse

Face à ces constats, tant sur le plan des attaques que subit la jeunesse, que sur le plan de la résistance qu’elle exprime ou sur le plan de l’avenir qu’elle constitue, les partis communistes ont une grande responsabilité à assumer mais aussi de nombreuses opportunités à saisir.

Les liens des partis communistes avec la partie jeune des classes laborieuses et la qualité de leurs liens avec les classes laborieuses dans leur ensemble dans une perspective à long terme déterminent directement les objectifs généraux des partis communistes et leur objectif stratégique final du socialisme.

Les partis communistes ont la responsabilité de s’adresser directement, comme parti, à la jeunesse, de faire leur les luttes de la jeunesse et de leur donner des perspectives révolutionnaires sur le plan politique et organisationnel.

Les partis communistes ont un rôle déterminant et irremplaçable pour renforcer l’unité de la classe ouvrière. Ceci se traduit par le renforcement de l’intégration des luttes des jeunes travailleurs, des étudiants et des écoliers au sein du mouvement d’ensemble de la classe ouvrière. Par exemple, les luttes pour un enseignement public et populaire, gratuit et de qualité, et contre sa marchandisation, ne sont pas des luttes des seuls étudiants mais des luttes qui concernent l’ensemble de la classe ouvrière.

Ceci se traduit aussi par l’éducation de la jeunesse dans le fait qu’il n’y a pas d’avenir pour la jeunesse si elle ne suit pas les intérêts objectifs de la classe ouvrière.

Dans le travail de transmission des traditions de lutte et d’organisation de la classe ouvrière au sein de la jeunesse, les partis communistes ont une responsabilité de promouvoir l’orientation de classe contre la collaboration de classe.

Enfin, les partis ont une responsabilité particulière dans l’éducation et l’encadrement des jeunes militants et cadres. Ils ont une responsabilité dans la formation au marxisme-léninisme, dans l’apprentissage de la lutte politique et tactique.

La situation de la jeunesse dans les pays socialistes

Le socialisme encourage parmi les jeunes la participation active et consciente dans la solution des problèmes principaux qui les affectent, développe la responsabilité collective et la solidarité.

Dans une société socialiste, les jeunes ont une idée concrète de ce qu’ils défendent et construisent. La jeunesse n’est pas victime du système comme sous le capitalisme mais la principale bénéficiaire des opportunités et des possibilités que le socialisme lui offre.

De nouvelles perspectives s’ouvrent pour l’Amérique latine où l’accès des jeunes à la santé, à l’éducation, à la culture et la participation populaire augmentent. Ceci grâce à des politique de socialisation appliquées comme alternatives aux politiques néolibérales et capitalistes et le plus souvent inspirées par l’action de Cuba socialiste.

Un défi pour les pays socialistes est la transmission de l’héritage révolutionnaire aux nouvelles générations qui n’ont pas connu la révolution et les sacrifices immenses qu’elle a nécessités. Ceci est d’autant plus nécessaire dans la continuation de l’accomplissement de la révolution et les luttes et défis qu’elle soulève.

L’importance de la construction d’un mouvement des jeunes communistes fort

Lénine soulignait en son temps l’importance d’avoir une organisation de la jeunesse communiste indépendante, qui soit à la fois fermement liée idéologiquement et politiquement au parti communiste.

Cela reste vrai aujourd’hui.

La construction d’un mouvement de jeunes fort permet de recruter et de rassembler largement autour du parti les jeunes et particulièrement ceux qui rejoignent les classes laborieuses ou qui s’en rapprochent. Elle permet de mobiliser et de toucher très largement l’ensemble de la masse des jeunes et d’orienter leurs luttes au côté de la classe ouvrière et du mouvement populaire contre l’impérialisme et vers un autre monde, un monde socialiste. Elle donne l’occasion à une partie importante de la jeunesse de rompre avec l’idéologie capitaliste, social-démocrate et petite bourgeoise. Elle favorise la popularisation du marxisme-léninisme et du parti communiste au sein de la jeunesse.

Les organisations de la jeunesse se concentrent surtout là  où les jeunes vivent, travaillent et/ou s’organisent.

Même si la dispersion et l’instabilité économique de la jeunesse travailleuse rendent plus difficile son organisation, il est d’une importance stratégique de l’atteindre. Cela implique le travail organisé avec la jeunesse dans les entreprises et les syndicats, avec les étudiants contraints de travailler pour financer leurs études, dans les quartiers populaires et les communautés.

Les écoles secondaires, les établissements d’enseignement supérieur universitaires et non universitaires constituent des endroits de très haute concentration et d’organisation de la jeunesse. Dans de nombreux pays, le mouvement étudiant et écolier a également une grande tradition de lutte.

Dans toutes ces expériences, sur ces différents terrains, le mouvement de jeunes communistes se joint pleinement aux luttes des jeunes. Il part des préoccupations des jeunes (l’emploi, l’enseignement, la paix et le droit à  l’intégrité physique, l’environnement). Il refuse le rôle de commentateur à distance. Il prend activement part à ces luttes pour les orienter dans une voie révolutionnaire, ce qui nécessite de les détacher des influences libérales, sociales-démocrates ou petites bourgeoises opportunistes.

L’organisation des jeunes communistes effectue un travail de sensibilisation et de conscientisation, en révélant la nature de classe de chaque lutte. Elle veille à développer le niveau de la lutte en l’orientant dans le sens d’une plus grande unité avec le reste du mouvement des travailleurs.

Le mouvement de jeunes veille également à son renforcement organisationnel et à celui du degré d’organisation de la jeunesse. Les formes peuvent varier d’un pays à l’autre, pourvu qu’elles soient adaptées à la jeunesse concernée.

Renforcer le degré d’organisation de la jeunesse se réalise par l’élargissement des rangs du mouvement communiste de jeunes mais aussi par le renforcement et l’élargissement des organisations syndicales de classe et d’autres organisations qui rassemblent des jeunes (emploi, paix, antiracisme…).

En plus de participer activement à la lutte des jeunes, de développer la conscience et de renforcer le degré d’organisation des jeunes, le mouvement de jeunes assure un certain nombre de tâches permanentes. Par exemple :

  • La diffusion et la promotion du marxisme-léninisme au sein de la jeunesse. C’est une nécessité pour la survie même du mouvement de jeunes communistes mais également une très grande opportunité. En effet, la bourgeoisie est incapable d’offrir à la jeunesse une vision d’avenir cohérente qui réponde aux besoins des jeunes, au contraire du marxisme-léninisme qui offre cet outil, cette conception du monde scientifique.
  • La promotion d’une conscience de classe prolétarienne parmi la jeunesse. Dans ce cadre, le mouvement des jeunes communistes travaille à l’unité de classe entre les jeunes et l’ensemble du monde du travail, de ses syndicats et de son parti d’avant-garde. Il favorise les initiatives de solidarité avec les classes laborieuses, soutient les piquets de grèves et les luttes…
  • La promotion de l’internationalisme prolétarien. Le nationalisme bourgeois, le racisme, la xénophobie ou le chauvinisme sont parmi les pires ennemis de la lutte de classes et du communisme. C’est très tôt qu’il faut en anéantir l’influence.

La promotion de l’internationalisme au sein de la jeunesse et l’importance de la coordination internationale du mouvement de jeunes communistes peut se réaliser à travers des réunions internationales, des discussions et des actions communes des organisations de jeunes communistes. Ce genre de coopération entre jeunes communistes peut encourager de manière décisive la contre-attaque politique et idéologique du mouvement de jeunes contre l’anti-communisme et pour la défense du socialisme comme seule alternative à l’impérialisme. De plus, les initiatives communes et les discussions entre les jeunes communistes peuvent amener une perspective et une aide politique significative au mouvement de jeunes anti-impérialiste international.

La FMJD (Fédération Mondiale de laJeunesse Démocratique) s’est ainsi renforcée et a réalisé des pas importants dans l’approfondissement de son caractère de classe distinct.

  • La promotion d’un système de valeurs qui s’oppose à celui que le capitalisme impose. Le mouvement des jeunes propage des valeurs de solidarité, d’honnêteté, l’optimisme, le sens de l’action collective, la modestie, l’esprit de travail solidaire, la curiosité et l’ouverture, l’esprit critique et autocritique, le goût de la science et le rejet de l’obscurantisme…
  • Le combat contre la reproduction des discriminations de la société au sein du mouvement de jeunes. Le mouvement des jeunes communistes doit veiller à combattre en son sein les discriminations qui touchent dans la société les jeunes d’origine immigrée et les femmes en particulier. Souvent les femmes et les travailleurs d’origine immigrée sont (fortement) sous-représentés au sein des partis communistes et du mouvement ouvrier organisé en général. Les mouvements communistes de la jeunesse peuvent contribuer, dans une importante mesure, à combler ce retard et à renforcer ainsi l’unité de l’entièreté des classes laborieuses.
  • L’intégration du mouvement de jeunes communistes dans l’ensemble du mouvement de jeunes. Le mouvement des jeunes communistes est le mouvement d’avant-garde dans la jeunesse. Mais ceci ne veut pas dire qu’il en est un mouvement détaché. Le mouvement des jeunes communistes entretient des liens solides et dialogue avec l’ensemble des mouvements de jeunes (associations syndicales, culturelles, sportives, maisons de jeunes, associations étudiantes, etc.).

Pour construire un tel mouvement de jeunes il faut avoir des cadres bien formés qui parviennent à se lier en profondeur avec les jeunes, leurs problèmes, leur manière de penser, leur manière de pratiquer l’humour et la culture. Un tel mouvement de jeunes a besoin de cadres qui ont acquis suffisamment d’expériences de luttes et de formation au marxisme-léninisme.

Le défi de l’intégration des jeunes militants et cadres dans le parti

La jeunesse constitue une priorité du parti car c’est d’un bon travail avec elle que dépend la pérennité politique et organisationnelle du parti. Cela permet également au parti d’élargir en permanence son champ d’action.

Intégrer les jeunes dans le parti

La construction d’une organisation de jeunes solide permet d’assurer la formation de jeunes militants et cadres révolutionnaires. Ils pourront renforcer et élargir le travail du parti.

Cela ne peut réussir que si ces jeunes militants et cadres s’intègrent dans le parti à tous les niveaux, dans un souci d’éducation à la tradition du parti, dans un souci d’apprentissage des expériences passées. Ces jeunes militants seront éduqués politiquement et idéologiquement au marxisme-léninisme et à l’histoire des luttes de classe des travailleurs du pays et du monde entier. Le parti doit accorder une grande importance au travail d’intégration des jeunes camarades et être à l’écoute des expériences et vues des jeunes camarades.

Tout spontanéisme en la matière conduit au dépérissement du parti.

Intégrer les jeunes cadres dans la direction du parti

Intégrer les jeunes militants dans le parti doit se faire à  tous les niveaux, également au sein de la direction du parti. Les meilleurs camarades de chaque génération doivent se familiariser assez tôt avec les enjeux et les fonctions de la direction supérieure du parti.

La politique de cadres doit être très bien organisée et dirigée. Elle se fait dans un équilibre entre l’apprentissage auprès des cadres expérimentés, la prise de responsabilité progressive, l’apprentissage autonome et l’introduction éventuelle de nouvelles approches.

En conclusion, nous affirmons que les luttes des mouvements de la jeunesse à travers le monde nous inspirent beaucoup. Nous aiderons à leur consolidation. Nous travaillerons au renforcement de leurs liens avec le mouvement des travailleurs. Avec la classe ouvrière entière et en alliance avec les couches pauvres et intermédiaires de la société, les jeunes pourront accomplir la tâche historique de la transformation profonde du pouvoir, du renversement de l’impérialisme et du capitalisme, de la conquête du socialisme.

Liste des signataires

  • 1. Algeria, Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme (PADS)
  • 2. Argentina, Partido de la Liberacià³n
  • 3. Armenia, Unified Progressive Communist Party of Armenia
  • 4. Australia, Communist Party of Australia
  • 5. Azerbaidjan, Communist Party of Azerbadjan
  • 6. Belarus, For the Union and the Communist Party of the Union
  • 7. Belgium, Workers’ Party of Belgium
  • 8. Brazil, Communist Party of Brazil (PcdoB)
  • 9. Brazil, Partido Patria Livre
  • 10. Colombia, Partido Comunista Colombiano
  • 11. Croatia, Socialist Workers’ Party of Croatia
  • 12. Cuba, Partido Comunista de Cuba
  • 13. Denmark, Communist Party of Denmark
  • 14. Denmark, Danish Communist Party
  • 15. El Salvador, Partido Comunista de El Salvador (PCS)
  • 16. Estonia, Communist Party of Estonia
  • 17. France, PRCF - Pôle de Renaissance communiste en France
  • 18. France, URCF - Union des Révolutionnaires-Communistes de France
  • 19. Georgia, Unified Communist Party of Georgia
  • 20. Greece, Communist Party of Greece (KKE)
  • 21. Hungary, Hungarian Communist Workers’ Party
  • 22. Ireland, Communist Party of Ireland
  • 23. Ireland, Workers’ Party of Ireland
  • 24. Latvia, Socialist Party of Latvia
  • 25. Lebanon, Parti Communiste Libanais
  • 26. Luxembourg, Communist Party of Luxembourg
  • 27. Malta, Communist Party of Malta
  • 28. Morocco, Voie démocratique
  • 29. Nepal, Communist Party of Nepal (Unified)
  • 30. Netherlands, New Communist Party Netherlands (NCPN)
  • 31. Pakistan, Communist Party of Pakistan
  • 32. Palestine, Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP)
  • 33. Peru, Partido Comunista Peruano
  • 34. Puerto Rico, Refundacià³n Comunista de Puerto Rico
  • 35. Russia, Communist Party of the Russian Federation
  • 36. Russia, Russian Communist Workers’ Party - Revolutionary Party of Communists
  • 37. Russia, Communist Party of the Soviet Union (CPSU)
  • 38. South Africa, South African Communist Party
  • 39. Spain, Partido Comunista de Espaà±a (marxista-leninista)
  • 40. Spain, Partido Comunista de los Pueblos de Espaà±a
  • 41. Spain, Unià³n Proletaria
  • 42. Sweden, Communist Party (KP)
  • 43. Syria, Syrian Communist Party
  • 44. Taiwan, Chinese Province of , Labour Party of Taiwan
  • 45. Tunisia, Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT)
  • 46. Tunisia, Parti du Travail patriotique et démocratique de Tunisie
  • 47. Turkey, Communist Party of Turkey (TKP)
  • 48. United Kingdom, Communist Party of Great Britain (Marxist-Leninist)
  • 49. United States, Freedom Road Socialist Organization (FRSO)
  • 50. United States, Party for Socialism and Liberation
  • 51. Ukraine, Union of Communists
  • 52. Venezuela, Partido Comunista de Venezuela
  • 53. Vietnam, Socialist Republic of, Communist Party of Vietnam

28 June 2009

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