Le meurtre d’un jeune marseillais par la mafia du trafic fait réagir, mais on sait bien que la vague médiatique passera à autre chose rapidement, quand la violence des trafics continuera à Marseille comme dans tant de villes en France.
Mehdi est le jeune frère de Amine, militant contre les trafics et les violences, animateur de l’association « conscience » qui aide les familles pour changer le regard sur ces morts qu’il considère comme des victimes. Son grand frère Brahim avait été retrouvé brûlé dans une voiture. Amine en a tiré un livre « Marseille, essuie tes larmes ».
La situation marseillaise est connue de tous, étudiée par des sociologues, des éducateurs, des criminologues. Le journaliste Philippe Pujol décrit dans des livres terribles, la « fabrique du monstre » qui transforme des ados en tueurs.
Ce nouveau crime éclaire en retour le seul phénomène porteur d’espoir, la mobilisation citoyenne contre les trafics et les violences, la certitude que le travail nécessaire de police, de justice, de prévention, ne peut seul venir réparer une société profondément désocialisée dont les familles populaires sont les premières victimes, mais aussi la première force sociale capable de se lever pour dire non.
C’est la bataille à laquelle contribuent les communistes des quartiers nord de Marseille, avec des associations, dont celle de Amine Kessaci, avec l’appel de Marseille contre les trafics et les violences.
La plus forte réponse aux narco-tueurs, c’est de faire connaître cet appel, et de le reprendre partout…
COMMUNIQUE DE PRESSE du PCF 13, MARSEILLE, LE 14 NOVEMBRE 2025
Nouveau drame à Marseille : soutien à la famille Kessaci et appel à la responsabilité de l’Etat
C’est avec une grande peine et une profonde émotion que nous avons appris l’assassinat du jeune frère d’ Amine Kessaci.
L’effroi nous traverse, la colère aussi. Au nom des communistes de notre département nous voulons témoigner notre soutien à Amine, à sa famille et aux membres de l’association Conscience.
Notre ville pleure et souffre. Cette jeunesse fauchée par une violence sans limite incarne tragiquement les dérives d’une société qui accumule les problèmes et où les inégalités se creusent. Rien de tout cela n’est une fatalité : c’est aussi la conséquence d’un désengagement continu de l’État, qui laisse nos quartiers sans moyens, sans prévention, sans perspectives.
L’idée même qu’un assassinat d’avertissement soit envisagé par le parquet, montre a quel point la violence a franchi un seuil intolérable.
Face à cette réalité, nous affirmons que la violence ne peut ni s’installer ni dicter l’avenir de nos territoires. Nous refusons qu’elle devienne le quotidien de nos jeunes et de leurs familles.
Nous exprimons toute notre solidarité à Amine et ses proches ainsi qu’à l’ensemble des familles touchées par les narcotrafics et exigeons que l’État assume enfin ses responsabilités, pour garantir sécurité, justice et dignité à toutes celles et ceux qui en sont victimes.
