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Pour que vive un Front Populaire avec André Chassaigne

Pour faire voter Mélenchon, tous les moyens sont bons !
Samedi 11 juin 2011

Gilbert Rémond, adhérent au PCF à Vaulx-en-Velin, réagit au courrier de la direction départementale, repris par sa section en revenant aux faits.

Le front populaire, souvent cité pour justifier le front de gauche dans sa forme cartelisée (le cartel des petites gauches de la gauche [1]), était l’aboutissement d’un processus engagé depuis 1934 contre le fascisme. Il avait pour programme celui du désistement au second tour, chacun se présentant au premier avec le sien.

Le PCF proposera donc celui qu’il avait adopté au congrès de Villeurbanne un an plus tôt sous le titre « pour le salut du peuple de france » et appellera à l’union de la nation française. Voila pour les références et les leçons que l’on nous sert depuis quelque temps pour nous faire accepter la norme du jour.

Pierre Laurent avait donné sa préférence - a chacun ses marivaudages. La direction du parti en avait fait de même. C’était leur préférence, conditionnée toutefois à un accord sur les législatives, dont nous ne savions pas grand chose sinon qu’il avançait dans le bon sens malgré quelques désaccords.

Puis il y eut la conférence nationale où d’un coup cet accord était finalisé nous promettant 82% des postes au législative dans la mesure où nous laissions la présidentielle à Jean-Luc Mélenchon. C’était donc un accord conditionné que la conférence adoptait a 63,4% mais la conférence proposait aussi à 79,9%des suffrages exprimés qu’un bulletin de vote donne le choix aux adhérent entre la candidature conditionnée et deux choix alternatifs.

Tous ceci nous a été décrit par la fédération du Rhône dans une lettre type reprise par certaines sections qui nous explique qu’il s’agit de « celui de la candidature du député communiste dans le cas du front de gauche soutenue par André Gérin qui a retiré sa candidature à la dernière minute pour je cite »maintenant il y a deux hypothèses : ou Mélenchon est mal élu, ou Mélenchon est battu et dans ce cas le front de gauche est battu". Rien n’est dit du troisième candidat.

Cette façon de présenter les choses est particulièrement malhonnête à l’égard d’André Chassaigne mais aussi d’André Gerin qui lui est en quelque sorte opposé comme celui qui donne le baisé de Judas alors qu’il a dit bien d’autres choses et d’abord qu’il voulait permettre l’unité des communistes autour de cette candidature .Cette façon de procéder pose plusieurs problèmes :

1) Si l’on comprend bien cet argumentaire, voter André Chassaigne, c’est voter contre le front de gauche mais c’est aussi nous dire que le front de gauche ne peut exister que si Mélenchon peut le porter au présidentiel. Nous en sommes donc l’otage.

2) C’est tordre le bâton dans le sens qui arrange sans avoir l’air de le faire car André Gerin, à ma connaissance et j’étais présent lorsque cela a été dit, ne fait que reprendre ce que Pierre Laurent a déclaré devant une délégation de communistes du Rhône représentant les signataires de la pétition pour une candidature communiste aux présidentielles : a savoir que si Mélenchon n’était pas choisi cela en était fini du front de gauche. Ce procédé particulièrement retord, revient donc à se servir d’André Gerin pour dire aux communiste que s’ils ne votent pas correctement, ils enterrent le front de gauche alors que le front de gauche repose sur une fragilité congénitale, le destin présidentiable de J.L. Melenchon.

Ainsi posée l’alternative semble plutôt réduite et la démocratie ramenée à une farce chargée de camoufler un plébiscite avec une épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête des adhérents.

Enfin que dire de cette méthode qui utilise une déclaration sans dire sa provenance .Je n’ai pas trouvé la phrase invoquée dans l’ intervention d’André Gerin à la Conférence nationale. Par contre elle se rapproche de ce qu’il écrit dans une déclaration a la presse « pour Jean Luc Mélenchon c’est mal parti » sauf que la phrase citée ressemble beaucoup a deux phrases séparées par un paragraphe (Elle serait le résultat d’un collage ?). En effet selon cette disposition André Gerin écrit « Il est possible que Jean luc Mélenchon soit mal ou pas élu du tout » et plus bas, avec un paragraphe d’écart "Si jean luc Mélenchon n’est pas désigné, il n’y aura plus de front de gauche, le scénario construit depuis des mois sera complètement remis en question. Nous allons assister à un petit séisme politique place du colonel Fabien qui a inventé l’idée d’un accord global pour tenter de faire passer la pilule, Jean Luc Mélenchon étant la condition sine qua non pour aboutir a ce fameux accord !!!.

Mais il conclue aussi en écrivant , ce que le courrier de la fédération se garde bien de reprendre « En désignant André Chassaigne les communistes prendraient une décision inédite qui permettra d’ouvrir une nouvelle page pour l’avenir du PCF » et pourquoi pas de permettre la création d’un véritable front populaire comme le propose le député du Puy de Dôme, fait avec le peuple et non pas par quelques politiciens qui construisent un pseudo rassemblement par des accords aux sommet sur lesquels les militants et les classes populaires n’ont aucun contrôle.

Gilbert Remond

[1en référence au cartel des gauches qui a précédé le Front Populaire

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