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Sur les tueries de Ghardaïa (Algérie) – Communiqué du PADS

Mardi 14 juillet 2015 — Dernier ajout lundi 5 octobre 2020

Les tueries organisées ces derniers jours à Ghardaïa par des groupes de fanatiques manipulés contre les citoyens d’origine mozabite sont le résultat de la passivité criminelle du pouvoir depuis deux ans. Un nouveau pas dans la dégradation de la sécurité des personnes et des biens vient d’être franchi avec l’emploi d’armes à feu par des bandes cagoulées circulant dans de grosses motos et tirant sur les uns et les autres. 25 personnes ont été assassinées en l’espace de quelques heures. Des dizaines d’autres ont été blessées, des locaux et des moyens de transport ont été détruits, des habitants contraints sous la menace de quitter leurs logements qui ont été incendiés.

Le chef de l’Etat et le gouvernement se sont enfin décidés à annoncer des mesures de fermeté pour neutraliser l’action des groupes qui terrorisent la population. Leur passivité devant les événements a eu pour conséquence d’encourager le développement de groupes de criminels et d’incendiaires apparemment assurés de jouir d’une impunité totale dans la persécution et l’assassinat des citoyens d’origine mozabite. Les jours prochains montreront si ces décisions sont réellement appliquées ou ne sont qu’un rideau de fumée pour tenter de calmer l’indignation des citoyens face à ces actes.

Des intérêts et des objectifs imbriqués de l’impérialisme et des classes exploiteuses et affairistes internes antinationales sont à la source de l’escalade dans les affrontements dans cette région :

  • L’action de groupes obscurantistes qui, depuis des années, attisent les discordes entre rites religieux, sèment la haine entre malékites et ibadites, jusque dans les écoles sans que le pouvoir n’ait tenté de sanctionner leurs auteurs. Les groupes obscurantistes jugent que le moment est favorable à leurs actions criminelles au vu du soutien apporté par l’impérialisme à leurs acolytes en Libye, Irak, Syrie, Caucase, Chine, etc. Ils sont au service des plans des Etats impérialistes, des monarchies moyenâgeuses du Golfe dont le but est de disloquer le pays, séparer de lui les régions sahariennes, s’emparer de leurs richesses. Des éléments aventuriers rêvent de régner à la tête d’émirats assis sur les nappes pétrolières et gazières du Sahara algérien.
  • Les opérations de subversion des puissances impérialistes qui ont enrôlé ces dernières années des milliers de citoyens sous couvert de défense des « droits de l’homme », des droits des « minorités », des droits des chômeurs, etc. Les Etats impérialistes se servent d’eux pour atteindre leurs objectifs, dont les principaux sont l’accaparement des ressources énergétiques du pays et la transformation de l’armée algérienne en gendarme de leurs intérêts dans la région, en supplétif de leurs plans dans le monde. Ils incitent ces citoyens, trompés ou consentants, à lancer des mots d’ordre incendiaires ou à appeler à l’autonomie du Mzab. Ils les assurent de leur couverture politique, comme en témoignent de façon hypocrite le récent rapport du gouvernement US sur l’état des « droits de l’homme en Algérie » et la résolution des parlementaires européens du 30 avril. Ils appliquent les mêmes procédés expérimentés en Libye, en Irak et en Syrie pour justifier leurs interventions politiques et militaires en Algérie.
  • Le travail de diversion mené par les politiciens des classes parasitaires, exploiteuses et affairistes mafieuses, dans le pouvoir ou l’opposition, pour détourner l’attention des mesures mises en application par le pouvoir contre les intérêts des travailleurs et des autres couches sociales populaires pour soi-disant faire face à la gravité des conséquences de la chute des recettes pétrolières. Le régime, avec le silence complice de la prétendue opposition, va faire payer par les travailleurs les conséquences de sa politique de fuite en avant dans la dilapidation des ressources en devises. De nouvelles baisses d’impôts et de nouveaux cadeaux fiscaux et « sociaux » de toutes sortes, sont décidés sous prétexte de stimuler l’activité économique, de créer des emplois. D’autres mesures, comme la dévaluation de fait du dinar et la hausse des taxes locales ont ou vont toucher de plein fouet les travailleurs et les couches populaires. D’autres décisions en faveur des couches bourgeoises et des multinationales sont en préparation, d’autres plans d’accaparement des richesses du pays par la grande bourgeoisie et des grands affairistes sont en marche. Ceux-ci ne cachent plus leur intention de s’emparer directement des gisements de pétrole. Pour atteindre leurs objectifs, la bourgeoisie et son régime ont besoin de diviser les travailleurs et les masses populaires, d’empêcher leur mobilisation unie.

Les opérations subversives et les manœuvres de l’impérialisme et de la réaction se déroulent sur un terrain fertile à Ghardaïa et dans d’autres régions du pays : l’ampleur du chômage qui frappe les plus jeunes et l’injuste répartition des revenus accaparés par une minorité. Ce chômage est le résultat du refus du régime de relancer l’industrialisation et le développement des secteurs productifs dans le cadre de la réhabilitation des entreprises publiques économiques. Mû par la recherche du profit facile et immédiat, le secteur capitaliste privé a montré son incapacité à résoudre les graves problèmes d’emploi, de revenu et de dépendance économique du pays.

Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme se recueille à la mémoire des victimes des tueries. Il exige du gouvernement qu’il neutralise et châtie de façon exemplaire les groupes et les éléments criminels qui ont endeuillé la région, qu’il sanctionne les responsables et les agents de l’Etat complices de ces criminels.

Il exhorte les travailleurs et les enfants du peuple à ne pas se laisser entraîner dans les divisions régionalistes ou tribales dont les seuls bénéficiaires sont tous ceux, nationaux ou entreprises capitalistes étrangères, qui s’enrichissent en pillant les richesses de la nation et en exploitant férocement les travailleurs.

Il les appelle à créer des syndicats de classe, des organisations de jeunes et de femmes, de petits paysans, de petits artisans et commerçants qui luttent pour leurs propres intérêts et non pour ceux du capitalisme local et international.

Parti des communistes algériens qui luttent pour une société de bien-être pour les travailleurs, débarrassée de l’exploitation, de l’oppression et des injustices, de la misère et de la pauvreté, de l’ignorance et de l’inculture, le PADS invite les travailleurs conscients et combatifs à renforcer leur parti communiste, parce que avec l’aggravation de la crise du capitalisme, le seul choix qui permet aux peuples de vivre dans la paix, le plein-emploi, la sécurité et la garantie du lendemain, est le régime socialiste.

PADS 10 juillet 2015

Voir en ligne : sur le site du PADS (parti des communistes algériens)

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