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Vénissieux ville rebelle à toutes les droites !

face aux polémiques créées par l’élu d’opposition Alexandre Dallery, les communistes appellent au rassemblement contre l’extrême-droite
Monday 19 August 2024

Le message de Mr Dallery, suite à l’incident d’un consommateur agressif et menaçant pour des quiches lorraines dans sa boulangerie, a provoqué de nombreuses réactions d’habitants, mais aussi d’exploitations politiques à droite et à l’extrême-droite. Mr Dallery dans un premier temps l’a regretté. Mais ne voulait-il pas être lu ? Il aurait pu réagir autrement et notamment en portant plainte !

Quelques jours plus tard, il en rajoute par un communiqué bien sûr repris par l’extrême-droite et justifie l’absence de plainte en parlant de “fait de société”, mélangeant cette altercation avec la situation des commerces de centre ville en général, les PV de stationnement de son livreur, la préemption des locaux commerciaux du centre ville, la perte du marché de pains de la cuisine centrale, et même la fermeture administrative pour hygiène de sa boulangerie décidée par les services de la préfecture… Bref, il se présente comme victime de la commune, de la préfecture, de la société…

L’erreur d’une salariée et la réaction au minimum disproportionnée et sans doute délictuelle du client aurait pu rester dans les faits divers. Mr Dallery a décidé d’en faire une question politique. Les choses sont claires, comme le fait même de tout mélanger pour justifier sa décision de vendre sa boulangerie, prise bien avant ces évènements. A croire que ce choix de l’emballement médiatique a pour but de faire oublier ses propres responsabilités.

Car quel rapport entre l’incident de la quiche lorraine et la fermeture administrative pour hygiène de la préfecture ? La multiplication de ces fermetures dans toute l’agglomération et tous les types de commerce cette année est-elle un “fait de société” ? Les dizaines de commerces concernées ont simplement mis en œuvre les actions demandées par les services de la préfecture et ré-ouvert le plus vite possible, sans en faire une exploitation politicienne.

Et si les difficultés des commerces de centre ville sont un fait de société, dans toute la France, rurale et urbaine, pourquoi alors ne pas travailler avec les services économiques et urbains de la commune et de la métropole pour contribuer au projet centre ville de Vénissieux ? Car l’objectif des préemptions décidées par les collectivités est bien la revitalisation commerciale du centre ville. Cet investissement public peut être une chance pour de petits commerçants. Il est vrai qu’il gêne des opérations immobilières privées… et alors ? Mr Dallery comme tous les commerçants du centre ville pourrait pousser pour accélérer le projet de rénovation de la place Sublet, décidé par la commune et la métropole mais qui attend toujours un chef de projet métropolitain.

Oui, le métier de commerçant est difficile (comme beaucoup d’autres), dans notre société où les incivilités se multiplient, et les tensions et agressions peuvent pénaliser le travail d’un commerçant qui a évidemment besoin d’être largement ouvert et doit en même temps sécuriser ses salariés et ses clients… L’attractivité commerciale est un défi collectif et individuel. Il faut des vitrines alléchantes, une rue ou place agréable, tranquille… Voilà un sujet qui mériterait de relancer une association de commerçant comme elle existait il y a 30 ans. Mr Dallery la présidait, pourquoi n’en entend-t-on plus parler ? Évidemment, cela suppose de ne pas en faire un outil politique, mais au contraire de contribuer à l’animation par exemple pour la fête de la solidarité que la ville organise seule depuis des années en décembre !

Toutes ces questions sont légitimes et nécessitent un débat public, mais ce n’est pas ce que fait Mr Dallery qui au contraire, joue des confusions avec des difficultés qui ne concernent que lui. Il a perdu un marché d’achat de pain par la cuisine centrale ? Et alors ? Il peut comme tout candidat contester la décision, mais il ne peut pas demander à la ville de ne pas respecter le code des marchés publics et le principe de mise en concurrence ! Comme tous les commerçants et habitants, il fait face aux conséquences des addictions avec des consommateurs d’alcool ou de drogue qui divaguent à la recherche d’argent ou de produit. C’est un sujet qui préoccupe tous les riverains de la place, le conseil de quartier, la ville, la police, et pour lequel les polémiques politiciennes sont déplacées et totalement contre-productives.

Mr Dallery avec sa décision et sa déclaration sur la vente de porc a permis à l’extrême-droite d’insulter les Vénissians et la ville. Au lieu de chercher à rassembler les Vénissians pour défendre le commerce, sa diversité et sa tranquillité, il joue la confusion en mélangeant tout avec la question des consommateurs hallal et non hallal. Au lieu de contribuer à l’effort collectif pour faire face aux tensions dans la société, il se cache derrière les polémiques sachant qu’il a décidé depuis des mois de vendre sa boulangerie.

Oui, les consommateurs Vénissians sont divers, et l’offre commerciale en tient compte, avec des commerces hallal mais aussi des brasseries. Oui, il manque de la diversité commerciale, mais le choix de politisation par Mr Dallery est un mauvais coup porté aux habitants comme aux autres commerçants qui ont besoin au contraire d’accueillir tous les Vénissians tout en cadrant les excités identitaires, qu’ils soient fondamentalistes religieux ou d’extrême-droite, ce qui revient au même.

Car dans une France marquée par une extrême-droite proche des 40% et une gauche en dessous de 30%, Vénissieux reste une ville rebelle qui résiste à cette dérive à droite. A Vénissieux, la gauche fait deux fois plus que nationalement, et l’extrême-droite deux fois moins !

Et ce n’est pas seulement par son histoire politique, mais aussi parce-que les Vénissians font l’expérience de l’utilité d’une majorité municipale de gauche, et peuvent mieux prendre conscience des mensonges de l’extrême-droite. Ils savent que les difficultés d’emploi, de logement, de santé, de tranquillité, de citoyenneté qu’ils connaissent comme partout ne sont dues ni aux immigrants, ni aux musulmans, ni aux plus pauvres, et que la guerre de tous contre tous est le pire qui peut arriver pour le monde du travail, les milieux populaires comme les couches moyennes..

Ils savent bien que des tensions existent, des conflits de voisinages, familiaux, des incivilités de la propreté, de la tranquillité, des droits sociaux, mais ils savent aussi que leur meilleure protection face à la concurrence de tous contre tous, c’est la solidarité, et notamment les missions de la commune, les services publics ouverts à tous, répondant aux besoins de tous, respectant les cultures dans le droit de notre république laïque.

Non, Vénissieux ne sera pas le terrain de jeux des polémiques racistes de la famille Le Pen. Ni califat ni guetto, Vénissieux est une ville belle et rebelle, humaine et solidaire, accueillante pour tous et au service de tous, et ni les intégristes ni les trafiquants n’y font la loi. Les communistes appellent toutes les forces progressistes à se rassembler pour rejeter l’extrême-droite et travailler à l’unité de tous les Vénissians.

La photo qui titre cet article est une photo de la fête de la solidarité sur la place Sublet…

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