Son directeur, Elie Shehadeh a présenté avec de nombreux exemples leurs actions et leurs difficultés, pour se procurer des médicaments malgré les blocus sans fin de l’armée israélienne et des colons qui transforment toute la cisjordanie en prison. Evidemment les besoins sont immenses, le nombre de blessés, de mutilés qui ont besoin de prothèses est considérable.
Et il explique aussi que le plus important n’est pas seulement les soins médicaux mais aussi les « soins psychologiques et sociaux », aider les personnes à vivre malgré les horreurs et les drames. Nous comprenons qu’il faut un travail pour faire accepter les handicaps imposés par les blessures de guerre, permettre la réinsertion dans une société pourtant fragilisés par les déplacements, le blocus, la guerre que des colons racistes impose partout.
Nous avons longuement échangé sur ce que nous pouvions faire d’utile et la conclusion est surprenante. Ce n’est pas tant d’une aide matérielle dont ils ont besoin. Par exemple, nous leur avons demandé si la collecte de lunettes ou de prothèses auditives était utile, mais la réponse est négative ; car ils n’ont pas besoin de nos lunettes de marques dont la logistique de livraison sera compliquée, alors que la Chine leur livre des lunettes en grand volume à un euro…
Par contre, il faudrait obtenir que la France et L’union Européenne lèvent les obstacles aux flux financiers, aux échanges avec la Jordanie ou l’Egypte…
Une information surprenante qui montre que rien n’est jamais simple et que Israël ne se résume pas au fascisme de Netanyahou. La Palestine continue de former de très nombreux médecins en Jordanie, en Egypte, et même en Europe, et souvent, ces médecins reconnus vont travailler… en Israël qui en manque beaucoup…
Le jour ou les israéliens décideront enfin de la fin de la colonisation, par l’échec de la stratégie US au moyen-orient ou par un changement de régime, qu’ils reconnaîtront enfin le droit des palestiniens à leur terre, à leur gouvernement, il faudra peut-être moins de temps qu’on peut le craindre pour que les deux peuples puissent organiser leur vie commune….
En tout cas, une idée a germée… puisque le camp de Jénine où s’était tenu les actions de solidarité de l’association jénine-venissieux est totalement détruit, on peut chercher à développer les relations avec la ville de Jénine et le centre de santé basr…