Blog de Pierre-Alain Millet, 2008-2014, adjoint PCF au maire de Vénissieux, chargé de l’environnement, du cadre de vie, des énergies et du développement durable 2014-2020, adjoint PCF au maire de Vénissieux, chargé du logement, du développement durable et des énergies. Je contribue aussi aux sites du journal des communistes de Vénissieux Le Venissian du réseau Faire vivre et renforcer le PCF
Vénissieux, un pole de résistance à la crise politique
Un accident industriel dans la vallée de la chimie, toujours plus de familles à la rue, 352 emplois détruits sur un site qui promettait la transition énergétique… Il y aurait tant d’urgences pour se mobiliser ! Mais pendant que nos dirigeants parlent de guerre, l’année finit dans un vaudeville politicien au plan local, comme national.
Coté Elysée, Macron n’écoute rien qui vienne du peuple. Il se cherche sans doute une carrière à Bruxelles, cachant derrière un discours militariste ses échecs économiques et politiques.
Le théâtre parlementaire se poursuit, de budget de la SECU en loi spéciale. Personne ne rappelle qu’avant Juppé [1], il n’y avait pas de vote de la SECU au parlement, car elle était gérée entre le patronat et les syndicats, et qu’avant Rocard [2], ses finances ne venaient que des cotisations, l’argent du travail donc.
Le monde occidental se fracture et dérive à l’extrême-droite, des USA au Chili… En France, le RN semble le seul gagnant de la crise de confiance démocratique. Un comble, car qui s’intéresse aux votes des députés RN à l’assemblée ? à l’assemblée européenne ?
Ce n’est pas mieux au plan local à l’approche des élections municipales. Qui peut comprendre ?
A Villeurbanne, l’ancien maire Jean-Paul Bret, qui avait pris sa retraite en choisissant son successeur revient jouer la confusion entre la gauche et Jean-Michel Aulas, prenant le risque de favoriser LFI qu’il disait vouloir combattre aux dernières législatives…
A Vaulx-en-Velin, Aulas pour la droite métropolitaine soutient le maire sortant qui représentait la gauche métropolitaine mais semble préfèrer ses soutiens macronistes vaudais au rassemblement à gauche.
Partout, LFI fait comme si le seul enjeu était de préparer les sénatoriales et présidentielles. Dans le Rhône, avec 3 députés élus par toute la gauche, LFI attaque la gauche partout, et nulle part la droite que les sondages annoncent pourtant devant pour la métropole…
A Vénissieux, l’ancien élu socialiste passé à Macron avec le député Blein en 2020, est passé coté LFI ! Il représentait jusqu’au mois d’octobre le parti socialiste dans les discussions à gauche et n’avait qu’une proposition, l’armement létal de la police municipale… sachant que le programme national LFI dit le contraire…
Mais peu importe les idées, quand on a un plan de carrière, on n’est pas regardant…
Qui attend quelque chose de cette vie politique, parlementaire ? Que Macron soit contraint à une nouvelle dissolution ou invente un nouvel épisode de ce mauvais théâtre, ça ne ralentira pas les restructurations industrielles qui continuent, les pertes d’emplois dans les associations face aux baisses de subventions, ni la profonde crise de l’hôpital, du logement, de l’aide à l’enfance…
Par contre, qui ne demande rien à sa commune ? D’ailleurs, on demande beaucoup au maire ! propreté, école, circulation, stationnement, stages, éclairage public, sécurité, sport, espaces verts… La commune, c’est le premier lieu de lien citoyen, de questions politiques concrètes, celles qui intéressent beaucoup de citoyens.
C’est là que les élections municipales peuvent rencontrer des citoyens méfiants du théâtre politique parisien. C’est le choix de Michèle Picard organisant depuis octobre cinq rencontres thématiques où les questions et les propositions ont été nombreuses. Elles contribuent à élaborer le projet municipal 2026. Une rencontre avec plus de 80 jeunes préparée seulement par le bouche à oreille a été un évènement, riche là aussi de questions et d’idées. La première liste publiée le 6 décembre de plus de 200 soutiens montre que ce rassemblement avec Michèle Picard répond à une attente vénissiane ; syndicalistes, militants associatifs, personnalités de l’éducation, du sport, de la culture…
Peu importe les polémiques nationales, à Vénissieux, on construit du solide qui repose sur des citoyens qui se serrent les coudes et se parlent. Je vous invite à contribuer à votre manière à ce rassemblement avec Michèle Picard.
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