Blog de Pierre-Alain Millet, 2008-2014, adjoint PCF au maire de Vénissieux, chargé de l’environnement, du cadre de vie, des énergies et du développement durable 2014-2020, adjoint PCF au maire de Vénissieux, chargé du logement, du développement durable et des énergies. Je contribue aussi aux sites du journal des communistes de Vénissieux Le Venissian du réseau Faire vivre et renforcer le PCF
Que les gens de peu se fassent entendre encore plus nombreux et unis !
Janvier 2019, par Pierre-AlainLoin de l’année « de la cohésion » annoncée il y a un an dans les vœux présidentiels , 2018 a été l’année de toutes les fractures, celle de ce nouveau monde né d’une surprise présidentielle et qui prétendait dicter la loi de la fortune, celle d’un monde du travail éclaté qui n’en peut plus des fins de mois impossibles, celle d’une vie politique et médiatique en rupture avec la parole des Franà§ais, jusqu’à cette accumulation des colères bousculant les décisions gouvernementales.
Le grand chambardement de 2017 n’était qu’une illusion et, un siècle après la grande guerre, 230 ans après la révolution Franà§aise, nous comprenons tous que l’histoire n’est pas finie, qu’il est urgent, au contraire, d’inventer enfin un avenir de liberté, d’égalité et de fraternité.
Je nous souhaite une année 2019 de mobilisations et d’actions, une grande parade, en jaune, en rouge, en bleu, en vert, comme celle que nous propose le peintre Fernand Leger.
Meilleurs voeux 2019
pour vous et vos proches

Pierre-Alain Millet
adjoint au maire de Vénissieux
conseiller métropolitain du Grand Lyon
Et comme toutes les mobilisations populaires sont toujours marquées par l’énergie des « gens d’en bas », les gens de peu comme le dit le poète Jean Richepin dans la chanson des gueux, et l’étonnement des « gens d’en haut », savourons ce poème mis en musique par Brassens..
Les oiseaux de passage [1]
Ô vie heureuse des bourgeois. Qu’avril bourgeonneOu que décembre gèle ils sont fiers et contents.Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonneÇa lui suffit il sait que l’amour n’a qu’un temps.Ce dindon a toujours béni sa destinéeEt quand vient le moment de mourir il faut voirCette jeune oie en pleurs. C’est la que je suis néeJe meurs près de ma mère et j’ai fait mon devoir.Elle a fait son devoir, c’est à dire que onquesElle n’eut de souhait impossibles elle n’eutAucun rêve de lune, aucun désir de jonqueL’emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.Et tous sont ainsi faits : vivre la même vie,Toujours, pour ces gens là , cela n’est point hideux.Ce canard n’a qu’un bec et n’eut jamais envieOu de n’en plus avoir, ou bien d’en avoir deux.Ils n’ont aucun besoin de baisers sur les lèvresEt loin des songes vains, loin des soucis cuisantsPossèdent pour tout cœur un viscère sans fièvreUn coucou régulier et garanti dix ans.Ô les gens bien heureux, tout à coup, dans l’espaceSi haut qu’ils semblent aller, lentement, un grand volEn forme de triangle, arrive, plane et passe.Où vont ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !Regardez les passer, eux, ce sont les sauvagesIls vont où leur désir le veut par dessus montsEt bois et mers et vents et loin des esclavagesL’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons.Regardez les avant d’atteindre sa chimèrePlus d’un l’aile rompue et du sang plein les yeuxMourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mèreEt savent les aimer aussi bien que vous, mieux.Pour choyer cette femme et nourrir cette mèreIls pouvaient devenir volailles comme vousMais ils sont avant tout des fils de la chimèreDes assoiffés d’azur, des poètes, des fous.Regardez-les vieux coqs, jeune oie édifianteRien de vous ne pourra monter aussi haut qu’eux.Et le peu qui viendra d’eux à vous, c’est leur fiente.Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
[1] Note : Les oiseaux de passage est à l’origine un poème de Jean Richepin tiré du recueil La chanson des gueux. Du même recueil Brassens a tiré la chanson Les philistins. Le poème est long, et Brassens a « coupé » dedans, et choisi seulement certaines strophes pour en faire sa chanson.
« La chanson des gueux », qui semble avoir une certaine importance dans la bibliothèque de Brassens, valut à son auteur 1 mois de prison et 500 francs d’amende, et est aujourd’hui introuvable en librairie.
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