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La Révolution informationnelle, une critique

Jeudi 20 novembre 2008 — Dernier ajout mardi 25 novembre 2008

un article de Jean-Claude Delaunay (lien ci-dessus) propose une critique intéressante du concept de « société de l’information ».

la critique du point de vue marxiste de cette notion me semble tout à fait justifiée, et cet article très utile pour celà .

Pour ma part, j’en fais une critique beaucoup plus directement politique de ce que cette notion révèle du rapport au monde du travail de ceux qui l’utilisent. Je propose de nommer cette « société de l’information » devant laquelle tant s’extasie pour ce qu’elle est : la « société de l’information des marchés ».

Extrait d’un texte critique du chapitre 1 du texte du 34e congrès

Comment peut-on parler d’une « tendance à la prédominance des activités informationnelles » ? Quelle méconnaissance d’un monde populaire qui est exploité bien physiquement dans toutes ses activités ! Activités industrielles qui restent le lieu principal de construction des gigantesques profits arrachés au travail, mais aussi activités de services qui ne sont informationnelles que pour ceux qui n’en mesurent pas les souffrances physiques, psychiques… D’abord, il y a toujours 6 millions d’ouvriers en France pour 600000 informaticiens… Mais l’essentiel est que l’opposition entre activités « matérielles » et « informationnelles » est un piège pour les travailleurs de l’industrie et des services qui sont ensemble les prolétaires qu’il faut unir ! Le texte y tombe sans hésiter en dénonçant l’aliénation du travail informationnel comme si elle était de nature différente de l’exploitation générale du travail dont le texte ne parle plus ! L’ouvrier qui pilote une machine moderne a-t-il une activité informationnelle ? Et l’assistante de vie qui aide un handicapé à se déplacer ? Comment laisser croire que le projet de « l’entreprise sans usine » du capital est autre chose qu’une organisation différente de l’exploitation ! L’idéologie de la société de l’information est une arme pour cacher le travail productif dans toute sa diversité. Le développement continu de la science transformant en permanence les conditions du travail productif, ne doit pas être confondu avec le développement de ce qui domine le travail, les activités de contrôle, commerciales, publicitaires, financières qui portent la croissance d’un secteur tertiaire qui externalise des fonctions essentielles de la production pour mieux en extraire les profits ! Cette « société de l’information des marchés » est un cancer capitaliste qu’il faut combattre.

j’ajouterai qu’étant informaticien de métier, plus précisément consultant en système d’information en entreprise, je ne supporte plus cette opposition entre activités « informationnelles » et celles qu’il faut donc bien désigner comme « non informationnelles », piège pour l’efficacité des systèmes d’information eux-mêmes car elle ne permet pas de comprendre que les outils informationnels ne sont rien sans les pratiques qu’ils permettent, et que les « usages » des systèmes sont totalement dépendants des process de travail dans leur totalité, matérielle et informationnelle. C’est un enjeu très présent dans la recherche en système d’information.

Voir en ligne : article du site

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