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38e congrès du PCF

Quelles directions du parti, quel Secrétaire National

Lundi 5 novembre 2018

Vœu proposé dans le Rhône

Quelles directions du parti, quel Secrétaire National

Pierre Laurent a fait connaître sa «  disponibilité » pour poursuivre la politique du parti exprimé par le texte du CN rejetée par les communistes. Il était normal que des camarades initiateurs de la base commune choisie par les communistes en fassent de même. Un débat est donc ouvert. Il prend toute sa place dans le débat général préparatoire au congrès en cohérence avec celui mené pour l’enrichissement de la base commune. Les communistes doivent pouvoir en discuter sereinement, de manière constructive, et exprimer leur opinion.

Ce débat porte d’abord sur le rôle et donc le type de direction qui doit être élue par le congrès. Le PCF et les communistes n’ont rien à gagner à avoir un débat qui porte sur les hommes, comme s’ils étaient des «  écuries » à soutenir, comme cela se pratique dans d’autres partis.

La base commune propose ’un parti communiste utile, agissant, audacieux et novateur, internationaliste et révolutionnaire’ insistant sur son organisation, son retour dans les entreprises, la formation de ses militants, son rôle internationaliste…

L’enjeu est bien de montrer que le parti communiste n’est pas mort, qu’il se remet en marche pour résister, rassembler et rouvrir une issue politique en construisant le changement de société. Le choix de la direction nationale et du secrétaire national n’est donc pas anodin. Ce sera le premier acte cohérent avec la réorientation politique, un premier message la rendant visible avec des pratiques nouvelles respectueuses de la souveraineté des communistes.

Les communistes doivent choisir des directions pour mettre en œuvre l’orientation politique décidée par les congrès, c’est leur première fonction. Il s’agit de faire vivre un conseil national renouvelé, de faire progresser l’organisation concrète du parti notamment en entreprise, de renforcer l’unité des communistes par le débat respectueux de chacune et chacune et de construire le déploiement des communistes vers les salariés et les citoyens.

Cela suppose une grande bataille militante de reconstruction du parti dans les entreprises et les localités. La première qualité des dirigeants que nous devons choisir, c’est leur caractère de militant de masse, capable d’animer le débat pour faire progresser nos idées et propositions, conquérir l’implication dans l’action, de transformer les soutiens en adhérents, les adhérents en militants voire en responsables.

Après le vote de la base commune, le changement de Secrétaire National est posé. C’est devenu une demande de nombreux militants et adhérents qu’il faut entendre. Les communistes ne cherchent pas un ’sauveur suprême’, la personnalité incontestable qui résoudrait seule, toutes les contradictions entre communistes. Ils veulent un animateur d’une vie collective engagée et arc-boutée à la mise en œuvre des orientations décidées par le congrès.

Notre parti doit résister aux dérives de «  présidentialisme » qui nie la culture communiste fondée sur le collectif, le débat et la confrontation à tous les niveaux et donc au sein des équipes de direction dans lesquelles chaque membre a une singularité, mais place l’équipe au dessus de lui-même. C’est le contraire d’une organisation en «  tendances » qui personnalise le débat d’idées en les ’incarnant’ avec des dirigeants qui ne sont qu’au service de leurs propres idées.

Tout communiste sait qu’il peut exprimer librement ses idées, ses propositions voire ses désaccords. Il sait aussi qu’au final sa proposition peut ne pas être retenue par le collectif, même si elle a enrichi ce dernier. Bien évidemment, c’est la décision du collectif qui est mise en œuvre.

Toute pratique inverse est condamnable car notre fonctionnement démocratique ne supporte pas que celle ou celui dont la ou les propositions ne sont pas retenues, cherche à démontrer que le collectif a tort en espérant rouvrir le débat plus tard !

Il doit participer à la mise en œuvre des choix collectifs faits, en tenant évidemment compte de sa perception, en essayant de prémunir l’action commune de ce qu’il percevait comme une erreur. Et c’est la vie qui tranche. Après le retour d’expérience, la situation ne sera plus la même et le débat sera différent permettant aux communistes d’avoir peut-être une autre manière de construire leur unité. Cette dialectique entre «  débat et pratique », capable de ’penser les contradictions’ dans leur unité est au cœur de l’originalité communiste et doit constituer le fondement de nos pratiques démocratique.

L’équipe de direction est donc majeure. C’est de ce collectif que sera issu le Secrétaire National, car l’on ne construit pas une direction collective à partir d’une femme ou d’un homme, mais à partir des orientations et décisions politiques prises par les congrès. D’autant qu’il y aura de nombreux et urgents chantiers à ouvrir et à conduire que pointe clairement le texte d’orientation.

Le premier dirigeant doit être d’abord celui qui fera vivre une équipe, loin d’un microcosme et de ses conflits d’égos, une équipe porteuse de l’ensemble du parti, de ses générations, de ses régions, de ses origines sociales. Une équipe qui reflète à la fois ce que sont les communistes et celles et ceux avec qui on veut construire les rassemblements et l’avenir : le monde du travail tel qu’il est avec toutes ses diversités, les intellectuels, les femmes et les hommes de la culture et de la création.

Les communistes émettent le vœu que ces principes et conceptions président aux propositions des directions collectives à tous les niveaux et dans le choix que fera le congrès pour l’élection d’un nouveau Secrétaire National de notre parti.

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