Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

ensemble ? il y a encore des efforts à faire !

de la diversité politique mal assumée…
Lundi 9 mai 2005

Pour rassembler toutes les forces militantes du NON dans le Rhône, des contacts avaient été pris par les communistes porteurs de « l’appel pour un NON anticapitaliste et internationaliste » avec des représentants de « l’appel des 200 » pour une participation au meeting unitaire du 17 Octobre.

Le collectif du rhône de l’appel des 200 a donné sa réponse. Elle est négative. Et celà pour deux raisons :

  • seuls les signataires de l’appel des 200 peuvent avoir la parole au meeting du 17,
  • ils considèrent l’appel communiste comme un appel en confrontation avec le leur

C’est bien sûr dommage pour la mobilisation et la victoire du NON le 29 Mai.

La diversité des positions à gauche pour le NON est donc vécue par certains comme une difficulté, un frein à la mobilisation. Il me semble au contraire que la réalité politique de la France est marquée par cette diversité, avec les débats internes aux forces politiques organisées, le développement des initiatives autour de « l’altermondialisme » et notamment d’ATTAC, enfin la multiplication des collectifs ou groupes locaux cherchant à reformuler une alternative réelle au capitalisme. Prétendre masquer cette diversité et les contradictions qu’elle révèle parfois, c’est soit tenter un « coup de force » pour regrouper ces forces sous une même bannière (dirigée par qui ?), tentative évidemment vouée à l’échec tant est grande l’exigence de maitrise et d’appropriation par les militants eux-mêmes, soit se bercer d’une grande illusion sur l’effort théorique et politique nécessaire pour reconstruire une réelle alternative politique.

On comprend bien qu’un représentant du PS de gauche, affirmant pour justifier son NON le 29 Mai, « il faut faire le congrès de Tours à l’envers » a une certaine conception de l’alternative politique. Comment faire croire qu’il pourrait se mettre d’accord avec ceux qui considèrent que la rupture avec le capitalisme reste une exigence politique ?

Ces débats se retrouvent sur le contenu politique du NON. De la position de Fabius considérant qu’un renégociation du traité sur quelques articles lui permettrait d’accepter une nouvelle mouture, à la position dui collectif « sortir de l’europe » qui propose une réponse internationaliste à la construction européenne… il y a évidemment un monde !

Mais, de quoi avons-nous besoin d’ici au 29 Mai ?

  • d’abord reconnaitre cette diversité et la respecter, en évitant les polémiques et les « étiquettes » faciles
  • et surtout développer partout la mobilisation sous toutes les formes. De ce point de vue, la clef reste (c’est souvent dit mais plus difficile à faire !) la mobilisation des quartiers populaires et du monde du travail. L’appel du Rhone, signé par plus de 2000 personnes aujourd’hui, à l’initiative dans plusieurs villes, préparant une manifestation de rue le 19 Mai à Vénissieux, est un atout pour cette mobilisation. Il est effectivement fait pour porter la colère du des RMIistes, des précaires, des restructurés et autres délocalisés, pour rassembler dans les quartiers populaires le peuple dans sa diversité d’origine du Sud, du Nord, de l’Est ou de l’Ouest…

Vraiment, rejeter cette proposition de rassemblement, opposer les forces de gauche qui se battent pour le NON est une erreur ! Il faut espérer que cette réponse ne dépende pas d’abord de considérations politiciennes sur la suite, et les projets de certains de recomposition politique des « forces radicales ».

De toute façon, c’est le mouvement populaire qui décidera, et il faut d’abord lui donner la plus grande force possible le 29 Mai… et ce n’est pas encore fait !

pam

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