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ELKEM : obtenir les investissements technologiques et humains nécessaires pour sécuriser le travail industriel !

Lundi 29 décembre 2025
Communiqué de presse des communistes des sections de Saint-Fons-Feyzin et de Vénissieux, avec les élus communistes métropolitains des portes du sud.

Vénissieux, le 28 décembre 2025

Nous avons appris ce 26 décembre le décès d’un deuxième salarié d’ELKEM sur le site de Saint-Fons, alors qu’une femme et un homme sont toujours dans un état grave.

Nous partageons la peine des familles et collègues, l’émotion et la colère devant un accident intolérable.

Nous partageons les inquiétudes des riverains, devant les messages contradictoires du premier jour sur l’étendue et la durée du confinement, et la méconnaissance des impacts sur l’environnement.

Les syndicats de l’entreprise ont dénoncé cet accident et se sont porté parties civiles.

Une enquête est ouverte par le parquet de Lyon pour déterminer les causes et les responsabilités.

Rappelons qu’un salarié de 25 ans était mort en 2016 à Bluestar (aujourd’hui ELKEM), dans un incendie des fûts de silicone. L’entreprise a fait l’objet de nombreuses alertes préfectorales pour non-conformité en matière de sécurité entre autres.

Les restructurations successives ont-elles modifié l’organisation des pompiers d’entreprises ? Les effectifs ont-il été maintenus ?

Les accidents dans de telles installations ne concernent pas uniquement les travailleurs mais aussi les populations environnantes. Les plans de protection des risques technologiques traitent des conséquences des risques, mais laissent dans le secret leurs causes, les liens avec les choix technologiques et d’organisation des entreprises.

Ces accidents ne sont pas dus au hasard mais aux éventuelles défaillances d’entreprises qui n’ont pas rempli leur devoir de protection, au laisser-faire de l’État qui n’impose pas des règles de sécurité strictes aux entreprises, à un système qui nous habitue à l’inacceptable.

Il est urgent de faire de la sécurité au travail et dans le territoire une réelle exigence publique, en affirmant le droit à des conditions de travail dignes, en faisant reculer l’intensification du travail et la pression sur les salariés, en permettant un accès plus important à la formation, en permettant aux salariés d’utiliser réellement leur droit de retrait s’ils jugent une situation dangereuse, sans crainte de sanctions.

En 2024, 764 accidents mortels au travail ont été recensés en France, sans compter les décès liés aux accidents du trajet et aux suites de maladies professionnelles. Un chiffre qui ne cesse de progresser depuis le milieu des années 2010. Cette hausse coïncide avec la disparition de plusieurs gardes fous et la réduction des moyens de contrôle, avec notamment les réformes du droit du travail.

  • Il faut le retour de CHSCT avec de vraies prérogatives sur la sécurité pour les salariés.
  • Il faut le renforcement de la médecine du travail et de l’inspection du travail pour faire respecter les règles, notamment en terme de sécurité.

Combien faudra t-il de morts pour que le l’état prenne ses responsabilités et entendent les propositions des syndicats ?

Les salariés et leurs représentants doivent disposer de droits nouveaux pour garantir la sécurité de tous.

Rappelons que la région Aura est celle qui concentre le plus de sites SEVESO et qu’au-delà des risques de revivre un « nouvel AZF » viennent s’ajouter les risques de pollution et de toxicité pour l’environnement.

Certains en profitent pour proposer de renvoyer l’industrie en dehors des zones urbaines, aggravant la désindustrialisation et la concurrence entre territoires, comme si on pouvait durablement vivre sans industrie.

Nous affirmons qu’au contraire, c’est en défendant les salariés dans les entreprises qu’on défend le mieux l’environnement pour les riverains, en réduisant réellement les risques et les pollutions au lieu de faire croire qu’en les éloignant, on les supprime.

C’est donc un combat qui engage toute la société.

L’industrie est essentielle pour notre pays et sa population, une industrie moderne, dépolluée, sécurisée pour les salariés et les riverains.

Il faut obtenir des entreprises les investissements technologiques et humains nécessaires pour sécuriser le travail industriel !

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