Nous compléterons ce premier compte-rendu en publiant progressivement toutes les interventions de cette journée.
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Un gros travail de préparation d’une vingtaine de militants de Vénissieux. Le succès de l’an dernier est motivant…
La salle est prête… et magnifique avec l’exposition des œuvres de l’artiste Eleni Patakou, une camarade d’origine grecque qui, entre autres, peint le monde du travail à travers des sites industriels…
Une de ses œuvres marquantes est justement un site industriel historique de Vénissieux, le long de la voie ferrée, l’usine Carbone Savoie et ses 4 cheminées..
La journée peut commencer et on comprend très vite que l’assistance sera encore plus nombreuse que l’an dernier. Plus de 200 participants dont un très grand nombre restera la journée entière…
Pierre-Alain résume les objectifs de la section de Vénissieux. Redonner aux militants communistes l’envie et les moyens de connaitre et comprendre les luttes sociales et politiques du monde entier, en se dégageant des représentations dominantes médiatiques de la mondialisation, d’un monde violent et dangereux dont il faudrait se protéger, alors que des solidarités peuvent se construire comme jamais, que le monde bouge et que les impérialismes ont besoin de politiques de plus en plus militaristes pour protéger leurs intérêts…
Et c’est la députée sandiniste Irma Davida Lazo qui intervient pour décrire l’expérience sandiniste, en la situant dans le contexte de la première révolution de 1979, et dans celui tout récent de la (re)prise de pouvoir dans des conditions très différentes, dans une alliance avec l’église, pour « un projet de société chrétien, socialiste et solidaire… ».
Son intervention en espagnol a été traduite par notre camarade Annie. Exercice difficile car Irma avait prévu une intervention avec diapos de une heure, et nous avions le temps d’une intervention avec traduction de 3/4 d’heure…
C’est Laurent qui animait ce premier débat et donnait la parole à Magali Millet pour la Jeunesse communiste. Comme beaucoup de JC, elle était à Cuba l’an dernier et en est rentrée exaltée par l’expérience d’une société autre que le capitalisme… Cette expérience de délégation en Amérique Latine a sans doute été déterminante dans les discussions du congrès de la JC dont elle témoigne et qui a conduit à remettre le socialisme dans les textes de congrès [1].
Elle conclue son intervention avec énergie en évoquant le renforcement actuel de la JC qui forme « le parti de demain »
La salle est pleine et attentive.
avec une belle présence de jeunes qui démontrent à tous que décidément, les communistes ont de l’avenir. Ici pas de discours compliqué sur la nécessité de trouver de nouvelles forces à fédérer dans une nouvelle organisation « de gauche »… Ces jeunes sont communistes, veulent construire leur organisation, portant l’histoire communiste…
Et bien sûr, l’intervention de Orlando REQUEIJO GUAL, ambassadeur de Cuba, accompagné de Leyde Ernesto, son conseiller politique est l’évènement du jour. Il ira droit au but, en partant de la préparation du prochain congrès du parti communiste cubain, autour d’un document de 20 pages actuellement diffusé à tous les cubains et qui définit les nouvelles orientations cubaines dans tous les domaines. Comme il le disait à un journaliste dans la conférence de presse tenue la veille, journaliste qui lui demandait si ce congrès allait décider la continuité ou le changement, « ce congrès sera celui de la continuité dans la révolution ». La grande majorité des cubains ne veut pas revenir à la situation d’avant la révolution, la grande majorité veut conserver l’école gratuite, la santé gratuite, l’égalité de tous. Personne ne veut vivre le racisme, la violence et les inégalités des pays capitalistes comparables… Mais la grande majorité veut résoudre les nombreux problèmes auxquels est confronté le socialisme cubain, de la capacité à échanger avec d’autres malgré le blocus, à la nécessaire efficacité du travail, en passant par les risques d’inégalités liées au petit commerce, ou la nécessité de citoyens responsabilisés dans les coûts de certains services publics
Le débat sera bien sûr trop court, mais l’objectif est d’abord de donner envie d’aller chercher de vraies informations sur tous ces sujets, de comprendre les différentes expériences dans une approche internationaliste, ouverte au débat, mais solidaire des luttes de chaque pays.
Que les sandinistes définissent leur projet comme « chrétien, socialiste et solidaire », interroge bien sûr. La place des entreprises privées dans ce projet aussi, mais la manière dont l’alliance avec des forces qui avaient pris les armes dans la contrerévolution a été faite explique bien sûr ces réalités.
Un intervenant rappellera la situation des 5 cubains injustement condamnés et emprisonnés aux USA. L’ambassadeur a justement apporté une carte pétition dont tous les exemplaires seront signés.
Après un débat trop court, Michèle Picard, maire de Vénissieux, interviendra en faisant le lien entre les batailles dans la ville et les enjeux internationaux.
Avant que André Gerin n’évoque la prochaine manifestation de Lisbonne ou près de 40 communistes Français vont se retrouver pour affirmer la présence du PCF avec 62 autres partis communistes et ouvriers et plus d’une centaine d’organisations portugaises. L’objectif est simple « OTAN Go home ! » La paix oui, l’Otan NON…
Puis ce sera l’apéro offert par le maire qui permettra de poursuivre de nombreuses discussions
avant de passer au…. 159 repas servis par les communistes de Vénissieux
Le syndicalisme dans un capitalisme mondialisé
Le deuxième débat remet tout de suite la salle en éveil, car le mouvement social sur les retraites a affirmé avec force la nécessité et la possibilité des luttes sociales, leur dureté aussi avec laquelle elles se confrontent au mur du capital… C’est Serge Truscello, secrétaire de la section PCF, mais aussi délégué syndical CGT de l’usine BOSCH, et élu au CE européen du groupe, qui animera ce débat. Il annoncera l’absence forcée de Mohamed Moussaoui, syndicaliste algérien qui n’a pu obtenir son visa du consulat Français. Une déclaration sera adoptée par acclamation et sera transmise.
Le premier intervenant est Robert Brun, ancien responsable international de la CGT et qui anime l’association des amis de la FSM. Il fera le point des drames que génére sur toute la planète le capitalisme, et l’importance des luttes sociales. Il évoquera la situation de la FSM, fédération mondiale dont la CGT était un des fondateurs, qui a été fortement bousculé par l’effondrement des pays de l’Est, mais qui s’est depuis réorganisé et représente plsu de 80 millions de syndiqués sur la planète
L’intervenant suivant est le responsable syndical de l’usine FRALIB, du groupe UNILEVER. Un exemple de combat difficile contre un des géants de la mondialisation. Après plusieurs semaines de grève pour les salaires, les salariés avec leur syndicat CGT ont fait la démonstration de la nécessaire solidarité internationaliste dans toute la chaine logistique. Ils montrent ainsi que si le consommateur paie son sachet de thé plus cher, alors que la quantité de thé dans le sachet a été réduire, les salaires de l’entreprise ont été écrasés au niveau du SMIC, deux sites ont été fermés et le dernier produit autant que les trois réunis précédemment, avec moins de personnel…Et dans le même temps, le prix d’achat aux producteurs Skri Lankais est resté constant à son niveau d’il y a 20 ou 40 ans… Bref, tout ceux qui travaillent ont perdu des sous, ceux qui achètent paient plus cher… Ne cherchez pas où est passé l’argent… dans la poche des actionnaires et de leurs familles !
Le débat sera fourni avec de très nombreuses interventions. Certains semblent un peu impressionnés par la dureté de ce pouvoir que plus de 3 millions de manifestants n’a pas fait bouger… Charles Hoareau dont l’expérience dans le rassemblement de tout le peuple Marseillais est une référence, dira l’enjeu de l’union du peuple tel qu’il est, y compris pour les plus précaires.
Après ce débat, un moment d’émotion avec le témoignage de Rafah Alhity, militante communiste irakienne, qui rendra hommage à Amer Anais, responsable du PCI qui avait participé à nos rencontres 2008
les stands pendant la pause.. le mouvement de la paix et le collectif Polex
Tequila Café répète pendant la pause…
on peut acheter le teeshirt des rencontres…
1920 - 2010 Continuer le PCF !
La préparation de la manifestation de Lisbonne a empêché notre camarade portugais prévu d’être présent, mais on publiera dès que possible sans doute en revenant de la rencontre avec le PCP à Lisbonne. Ce sont donc 7 partis communistes qui sont présents à la tribune..
le public est toujours là !
Intervention de Gilbert Kouessi (PC Benin)
Intervention de Miguel HERNANDEZ (PC Espagnol)
Intervention de William Sportisse, PADS (Algérie)
Intervention de Anthikos Bellas, KKE (Grèce)
Intervention de Marie-Christine Burricand (PCF)
Après les interventions, le 90e anniversaire du PCF est fêté avec notre ami et camarade poète Thierry Renard. Il lira des citations du congrès de 1920 et un texte qu’il avait écrit pour notre réponse collective au « silence des communistes »…
La fin de la soirée
Bien sûr, la journée se termine par l’Internationale…
Les stands ont fait une belle journée, avec des dizaines de livres vendus
Certains lisent déjà la presse… car surprise, pour une fois, nous avons eu droit à un article du Progrès annonçant la journée !
C’est alors l’heure de l’apéro du soir, animé par le groupe Tequila Café, formé par des jeunes de Vénissieux, formés à l’école de musique de la ville..
Le repas permettra de poursuivre encore les discussions, notamment avec nos invités
et bien sûr de chanter !
Impressionnant ces JC qui connaissent autant de chants révolutionnaires… Ce n’est pas de l’émulation, mais le plaisir
Il faut enfin ranger… On fera le bilan bientôt, mais tous les militants Vénissians ont le sentiment d’avoir marqué l’histoire départementale du PCF… CE 90e anniversaire du PCF ne pourra pas être transformé en enterrement… Lors d’un comité fédéral, la direction départementale présentait son initiative du 90e anniversaire comme la réponse au constat du double échec du XXe siècle des deux branches issues de la scission de 1920… Et bien, le courant communiste existe, se reconstruit…