Dans ce contexte, les résultats de Vénissieux sont à observer avec attention, car ils confirment la résistance de notre ville dans cette crise politique. Si pour le parti communiste, le résultat est dévevant, il montre aussi que Vénissieux résiste à la droitisation générale de la France.
Certes, la confusion entre communistes et insoumis reste forte. Pour beaucoup d’électeurs en colère contre une société inégale et injuste, en colère contre toutes les droites, mais aussi contre un parti socialiste qui porte une responsabilité historique dans l’échec de la gauche, la figure de Mélenchon reste la première image de la contestation, notamment dans les nouvelles générations. Beaucoup de ceux qui faisaient l’électorat communiste ont pris l’habitude de voter Mélenchon, et il faudra du temps pour patiemment reconstruire la visibilité et la lisibilité du parti communiste. Cela dit, le total communistes et insoumis progresse de plus de 3 points par rapport à la liste du Front de Gauche de 2014.
Avec 25%, l’extrême-droite perd un peu plus qu’au niveau national par rapport à 2014. Evidemment, ce niveau est inquiétant, mais les Vénissians se rappellent du choc du FN à 29% aux municipales, et savent aussi qu’elle avait perdu 11 points entre les européennes de 2014 et les municipales suivantes en 2015.
Avec le renfort de Macron, la droite ne gagne que 4 points sur 2014, alors que malheureusement, une part significative des électeurs socialistes ont suivi Macron sur son ancrage à droite, sans doute devant l’argument répété de la peur du RN.
Le député Yves Blein prend ses désirs pour des réalités. LREM a perdu 5 points sur le score de Macron aux présidentielles, c’est donc à Vénissieux un mauvais résultat par rapport à la moyenne nationale. Et LREM perd même la moitié de son score des législatives ! Certes, il fait progresser de 1 point le total droite et centre droit par rapport aux municipales de 2014, mais c’est peu significatif, dans un contexte de grande incertitude sur les mouvements électoraux… d’autant que la confusion entretenue par Yves Blein entre PS et LREM ne peut résister longtemps à une campagne électorale !
Ce que les opposants politiques qui croient leur heure arriver ne regarde pas bien, c’est la réalité du rapport de forces local en faveur de la majorité municipale. Certains l’espèrent bien sûr divisée, mais au total, elle fait à ces européennes, malgré son émiettement, 10 points de plus que le total droite, centre-droit !
C’est ce que montre aussi une comparaison historique des scores de la gauche municipale, de la droite incluant LREM et de l’extrême-droite. A Vénissieux, et malgré les transfuges socialistes vers en marche, la gauche résiste bien !
Alors l’idée de gauche a-t-elle encore un sens ? Evidemment non s’il s’agit de cette gauche qui fait des promesses électorales pour conduire une fois élue des politiques toujours plus à droite. Chacun se souvent du discours de Hollande « mon ennemi c’est la finance », ou de ses promesses de renégocier le traité constitutionnel européen que les Français avait rejeté en 2005.
Mais ce n’est pas cette gauche des promesses sociales oubliées que fait vivre la majorité municipale de Vénissieux. Au contraire, quand nous avons dit en 2014 que nous tenions le cap à gauche, c’était pour une gauche qui assume ses choix, dans la transparence d’un projet partagé pour Vénissieux. La gauche Vénissiane construit un projet avec les Vénissians et elle y travaille pendant tout le mandat, chacun peut le constater.
En 2020, nous relèverons le défi d’un large rassemblement des Vénissians pour un nouveau projet de ville avec le souci de poursuivre un développement équilibré de la ville, tout en répondant aux urgences et aux priorités exprimées par les Vénissians.