Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

J’ai imaginé que Vitorio m’écrivait.

lettre de blandine
Jeudi 15 janvier 2009 — Dernier ajout dimanche 19 avril 2020

Communiste italien, communiste français l’histoire nous a fait différents, mais quand même cet échange de lettres m’a interpelée.

Vitorio, tu dénonces un silence des communistes, mais est-ce que toi, personnellement, tu crois qu’une autre société est possible et surtout est nécessaire ? moi oui ! sinon il y a une trop grande contradiction dans ma tête.

Les réponses de tes copains montrent pour moi qu’ils ont tout simplement fait le deuil du changement de société. Trop difficile à mettre en place ? le capitalisme aurait changé de nature en devenant planétaire ? du coup impossible à combattre de front ? je peux facilement faire le parallèle avec les dirigeant actuels du PCF.

Comment peuvent-ils s’exprimer, comment peuvent-ils «  donner de la voix » alors qu’ils ont intégrés que notre idéologie n’est plus applicable ? Et puis pourquoi veux-tu qu’ils le fassent ?

Le capitalisme repose sur des principes simples : propriété privé des grands moyens de production et de financement, gagner la guerre économique en éliminant tout ce qui l’empêche de grossir (ils ne se font pas de cadeaux entre eux !) et surtout faire le profit maximum.

Le capitalisme c’est la loi de la jungle, permets-moi juste une citation de Karl Marx : « Le Capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime. » (Le Capital, chapitre 22)

Les entreprises qui s’écroulent sont les plus faibles ou les plus malchanceuses. Celles qui survivent, ont encore plus de pouvoir sur l’économie …et sur nos vies et font encore plus de bénéfices.

Pour moi il est impossible d’aménager le capitalisme. Le capitalisme social reste du capitalisme.

Mais revenons à moi : Mon parcours pour arriver au PCF est tout différent des votre. J’ai adhérée pour le coté " pratique" des communistes, des militants. Servir à quelque chose immédiatement. L’idéologie est venue après ! Je me rappelle les débats pour savoir qui étaient en premier : la pensée ou la matière, tout cela m’indifféraient ! pour moi ce qui comptait c’était être utile tout de suite. J’avais peut être tort mais les gens nous suivaient.

Aujourd’hui on pêche de l’autre coté : nous n’avons plus de réflexions !

Tu parles de FAUTES – D’ERREUR … Tes textes ne m’atteignent pas aussi fort qu’ils semblent affecter tes deux destinataires et toi-même.

Il faut dire que je fais une différence majeure entre silence des dirigeants et silence des communistes. Aujourd’hui je comprends leur incapacité à s’exprimer. De quoi veux-tu qu’ils parlent ? d’une société pour l’humain ? sans exploitation ? ils seraient alors obligés de dire comment y arriver et c’est là que le bât blesse !

J’admets m’être tu un moment. Le temps que je comprenne, par moi même, que mes dirigeants se tournaient vers la sociale démocratie. Sans doute pour les mêmes raisons que des dirigeants italiens et cela a conduit à l’effacement du PCI.

Que de temps perdu dans des querelles internes. Je n’en suis pas fière.

Mais je n’ai pas attendu qu’ils me prennent la main et m’entraîne dans leur galère.

Et peu m’importe qu’ils soient malheureux ou machiavélique. Aujourd’hui je ne leur reproche plus rien, ni faute ni erreur. Je suis toujours communiste, malgré eux.

Je me dis que si un jour le monde change de base, j’y serais pour quelque chose !

Prétentieuse ? tout simplement je fais partie d’une équipe qui pense globalement comme moi. Je l’avoue, cela aide !!

Tu parles de silence et cela m’a donné envie de parler ! merci vitorio. A bientôt. Je reprendrais la plume pour continuer à ne pas être dans le silence. Blandine de Vénissieux

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