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Laurent Brun : le gouvernement mise sur la peur et le fatalisme

Lundi 27 mars 2023

Le Gouvernement mise clairement sur la peur et le fatalisme pour pouvoir passer à autrechose et définitivement acter sa réforme des retraites.

Pour la peur, il a clairement ordonné aux forces de police de franchir un cap. Un cheminot éborgné, un camarade qui a perdu un doigt, des charges à répétitions, un déluge de gaz, des arrestations préventives et mise en garde à vue pour des motifs futiles… tout cela vise à impressionner, à faire peur, à dissuader de continuer à manifester. Les dérives de la BRAV ne sont qu’une interprétation de cette directive, qui conduit certains policiers à penser qu’ils peuvent se défouler sans crainte de sanction, puisque cela va dans le sens de ce que le Gouvernement veut… il ne s’agit pas de dérive individuelle, mais de dérive du pouvoir d’Etat.

Nous devons le dénoncer. Mais pas question de focaliser là-dessus.

Ce qui nous motive et qui nous lie à la population, c’est l’exigence de justice sociale et de retrait de la réforme des retraites !

Pour le fatalisme, il développe une communication sur d’autres sujets, comme si celui des retraites était derrière nous, alors que tout le monde continue à en parler. Il cherche à mettre en avant d’autres réformes. Il monte aussi en épingle cette question de mega bassine pour en faire le sujet du moment (opportunément lié à l’incendie en Espagne).

Certes, il y a un sujet, comme il y en a plein d’autres.

Mais nous refusons de passer à autre chose : nous voulons continuer à parler des retraites, de l’injustice de cette réforme, de son caractère anti démocratique, des autres solutions de financement, de nos revendications sur les 60 ans et les départs anticipés à 55 ou 50 pour les professions spécifiques ou les métiers pénibles.

Nous voulons continuer à parler des régimes spéciaux, qui sont une forme efficace de reconnaissance de la pénibilité, qui permette une attractivité de métiers difficiles, et qui permettent pleins d’autres choses. Nous voulons continuer à dénoncer les inégalités femmes-hommes qui vont être accrues avec cette réforme alors que les corriger permettrait de faire rentrer 5 milliards de cotisations sociales.

Nous voulons continuer à parler des jeunes et à leurs conditions d’entrée dans le monde du travail. Nous voulons continuer à parler du chômage des plus de 60 ans qui est désormais moins bien protégé puisque depuis février la réforme du chômage entre en fonction et que la durée d’assurance qui était de 36 mois est passée à 27.

Mieux vaut un retraité heureux qu’un chômeur désespéré et en fin de droits !

Nous voulons le retrait de cette réforme, puis des négociations sur les retraites, et dans chacune de nos entreprises nous exigeons des hausses de salaire, des créations d’emplois, qui améliorent nos vies et financent les régimes sociaux !

Si nous maintenons la pression, ce gouvernement n’aura plus d’autre choix que de reculer ! Mobilisons nous massivement mardi 28 mars pour montrer qu’il n’y a ni peur ni fatalisme chez nous ! Tou.tes en grève et en manifestation !

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